La perversité du diable

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Après mes études à 23 ans, je signais un contrat dans une start-up de recherches informatiques. Je fis connaissance avec Eric avec qui je devins amie. Il était en couple et en ménage. Il m'invitait régulièrement chez lui et sa copine. Mais, discrètement, il commença, dans notre open space, à me faire des attouchements sexuels. Je n'avais pas d'attirance pour lui et de toute façon, c'était des agressions. Quand je réalisais ce qu'il faisait, au bout de plusieurs semaines, je commençais à m'énerver. Dans le cadre du travail, j'avais plus d'assurance. Je me sentais plus légitime, car j'avais finie première de ma promotion. Et je savais que j'avais ma place. Une vraie utilité. Donc, un jour où il était à bout de patience puisque je ne réagissais pas à ses tentatives d'approches, il se mit à crier. Le patron était partie, et furieuse, je fis le tour de mon bureau pour quitter la pièce. Eric crut que je venais lui mettre un coup, il leva la main sur moi pour attaquer le premier, je fis de même sous la surprise mais me retint au dernier moment pour finir par m'en aller. J'abandonnais mon poste et appelais le patron pour lui expliquer la scène en toute franchise. Après 3 jours, il me licencia. La start up coula en 6 mois.


Un jour, j'avais 24 ans, alors que j'effectuais un job étudiant sur la place Rihour de Lille, je croisais un homme : Thé Van que j'avais remarqué au restaurant universitaire un an auparavant. Il était asiatique mais très grand et bien bâtit. Il avait les cheveux longs de l'homme musicien et d'ailleurs je l'avais vu plusieurs fois avec sa guitare. Il n'était pas mon genre mais mon inconscient me rappelait l'obsession d'Isabelle pour les asiatiques. Et il attira ma curiosité. Je l'accostais, et je lui demandais son facebook. Il fût flattée de mon intérêt et me donna son numéro de téléphone puis m'invita aussitôt à une soirée avec ses collègues chez lui. Le lendemain, je me rendis chez lui. Il n'y avait personne. Il me dit que ses collègues allait arriver et il me servit un verre. Puis deux. Il s'assit à côté de moi, et me déshabilla. Il me toucha le sexe très rapidemment et commença à tenter de me pénétrer. Hors, je ne m'étais pas préparer psychologiquement à un rapport sexuel et surtout pas avec lui, et son pénis ne rentrait pas. De plus, depuis mon premier viol d'Isabelle, je faisais du vaginisme. Cela me fit beaucoup souffrir, car il insista fortement pendant au moins 30 minutes. Puis éreinté, il me laissa enfin. Je ne compris pas que c'était un viol. Je crus que c'était ainsi que cela se faisait. Que c'était dans la normalité. Je crus que j'étais encore vierge et difficile à dépuceler. Pour la 2ème fois de ma vie, je me mis à saigner du sexe et cela dura une semaine. Après coup, Thé Van n'était pas satisfait, et m'avait demandé de revenir le samedi suivant. Pour des raisons que je ne comprends pas moi-même, je décidais d'ignorer mes peurs, et de revenir pour lui laisser une chance d'être plus doux. Le samedi donc, il essaya de se rattraper en me demandant de sortir avec lui. Il recommença son acte sexuel mais son pénis ne rentra pas plus dans mon vagin endolori. J'avais honte. Par la suite, je fis croire à tout mon entourage que j'avais une relation amoureuse avec lui, et je revins le voir à chaque week-end. Et à chaque week-end, il essayait de me pénétrer sans succès. Pour se soulager, il m'apprit d'autres actes sexuels dont certains me dégoûtèrent. Lorsque je me refusait à lui en prétextant une migraine, il quittait son logement furieux pour calmer ses nerfs dehors et me laissait seule. D'un point de vue extérieur, notre couple paraissait normal. Il m'invitait régulièrement au cinéma, au restaurant, à danser la salsa. C'est lui qui payait tout. Je me sentais comme une prostituée. Cela a duré 1 an. Je commençai à avoir des pensées parasites. C'est à dire que je pensais à Thé Van, et plus largement, aux asiatiques. J'imaginais des situations où je savais me défendre de leurs attaques sexuelles. Car j'avais l'impression que cette perversité était culturelle. J'avais constamment des pensées liées à mes viols qui me venaient en tête. Parfois, à la maison familiale, j'étais tellement prise par mes pensées, que je fais déborder les casseroles, et que je restais assise dans le salon à ne rien faire et à regarder dans le vide. Mon père s'en alerta, et me demanda d'aller voir un psychiatre. Je fis une recherche sur le web, et décidait de demander un traitement médicamenteux pour lutter contre les hallucinations auditives et visuelles. La schizophrénie. C'était plus des pensées que des hallucinations dont je souffrais mais c'est la maladie qui m'a semblé être la plus représentative de mes symptômes. Le jour venu, le psychiatre accéda à ma demande, et me prescrivit un neuroleptique léger. Je cachais mes prises de médicaments à Thé Van. Lui, me jugeait « perchée ». « Jolie mais conne ».


Après plusieurs petits boulots, je me fis embaucher en CDI, enfin, dans un bureau situé dans une ruche à Courrières comme créatrice de sites webs. J'étais seule dans un bureau, car mon patron partait travailler tous les jours à l'extérieur. Suite à mes plaintes, il me pris une stagiaire qui vint travailler avec moi une semaine sur deux. L'entreprise d'informatique voisine était composée d'employés très sympathiques et au bout de six mois, je leur confiais mes déboires « amoureux ». Ils me conseillèrent de rompre aussitôt. Ma stagiaire à qui je m'étais également confiée au même moment, leur donna raison tout en me disant gentiment de bien choisir mes amants à l'avenir. Pour être honnête, mon patron était trop intrusif dans ma vie amoureuse, je crois même qu'il me draguait. Il m'avoua un jour m'avoir embauchée car j'étais avenante. Je reçue la visite de sa femme et je compris. Après cela, nous décidâmes d'une rupture conventionnelle.


Je décidais enfin de rompre avec Thé Van. Je lui dis ce que j'avais sur le cœur. Il fût très surpris. Puis il se mit en colère. Sa colère monta de plus en plus, il se mit hurler. Puis il tenta de me frapper. Au même temps ma mère sonna à la porte. Il alla ouvrir, prit mon bras et m'empêcha de partir. Je me débattis et finis par m'extirper de son emprise, je sortie prendre l'air avec ma mère, et respira enfin à la liberté. Cette rupture me marqua. Mais le soutien que j'avais eu au travail me remonta le moral. Très vite, je fis comme Lucinda, et je cherchais un beau et « bon coup ». Enfin. J'avais 25 ans.

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