Évasion, jour 5
Évasion, jour 5
J'avais du mal à me repérer parmi les arbres et les fougères. Les craquements des branches, les odeurs de la forêt, les ombres des feuilles qui remuaient m'effrayaient, mais je devais rentrer. Je ne voulais pas passer une journée de plus, seul dans cet univers inhospitalier.
Au crépuscule, j'atteignis une petite clairière faiblement éclairée par le soleil qui déclinait. Je m'y reposais quelques instants, lorsque j'entendis un peu plus loin, le bêlement d'un mouton! Je m'approchais prudemment, distinguant les contours d'une immense ferme en lisière de forêt. Il faisait nuit noire désormais, je décidais donc de passer la nuit dans la grange.
Au moment où je me décidais à pousser la porte, les aboiements d'un énorme chien me firent sursauter ! Mon cœur fit un bond dans ma poitrine lorsque je vis l'animal, la gueule grande ouverte dévoilant ses crocs acérés, le poil hérissé, la bave aux lèvres, foncer droit sur moi. Je me mis à courir, courir, courir le plus vite possible, sans même regarder où j'allais...
Je débouchais sur une route, lorsque soudain, des phares m'aveuglèrent, des pneus crissèrent...
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