Tout au long de ma vie, je n’ai pas été guidé par une phrase en particulier. Il m’a donc été difficile d’en choisir une.
Mais en y réfléchissant bien, toutes celles qui m’ont marqué tournent autour d’un principe fondamental :
« Un mal pour un bien. »
Je ne rejette pas le mal qui a traversé ma vie. Cela ne servirait à rien. Il finit toujours par arriver, tôt ou tard. Ce qui compte, c’est ce qu’on en fait.
C’est d’en sortir grandi.
Pour mieux comprendre, je vais vous parler d’une chose : j’ai perdu mon père très jeune.
Il était, et il reste, tout pour moi.
Sa mort a été un choc. Mais elle m’a aussi poussé à faire des choses que je n’aurais jamais osé faire s’il avait été encore là.
Et surtout… j’ai appris.
Appris ce qu’est la douleur.
Appris l’importance des proches.
Appris une foule de choses que je n’aurais peut-être jamais comprises autrement.
Je ne me réjouis pas de sa mort. Jamais.
Mais je suis reconnaissant de ce que cette perte m’a apporté.
C’est un sujet très sensible. Beaucoup pourraient penser qu’il faut être fou pour dire ça.
Mais ce n’est pas une folie. C’est un fait.
Qu’on le veuille ou non, c’est comme ça.
Ce n’est pas se réjouir du malheur.
D’ailleurs, quand il survient, il est toujours difficile de garder cette pensée en tête.
Mais, malgré tout… c’est comme ça.
Et si je dis qu’il y a toujours un mal pour un bien, c’est parce que je considère que le fait d’apprendre est en soi un bien.
À chaque malheur, il y a une leçon.
Et dans ce constat, le rôle du “bien” est toujours rempli.
Que ce bien me réjouisse… ou non.