Poème pour mon prince.
Un soir, il a poussé la porte d'une salle. Je l'ai vu, j'ai pensé en moi : il sera mon mari et le père de mes enfants. Cela fut ainsi, mais la maladie a fauché notre bonheur. Depuis, j'écris pour lui.
Pointe de douleur dans la poitrine
Un flot de larmes qui s'agglutinent,
Derrière les portes du quotidien,
Les portes closes du "tout va bien"
J'ai oublié encore une fois
Que j'avais mal, que j'avais froid
Sans toi, sans tes bras, sans ton sourire
Et tout ce qu'il nous restait à découvrir...
Petite douleur, petite pointe qui brule
Un spasme, des crises qui s'accumulent,
Et enfin les larmes qui s'écoulent,
Ah quelle était grosse et dense cette boule...
Un triste anniversaire se profile
Mariage conte de fée, qui a cassé le fil ?
Oui on devait vivre , éperdument heureux;
Pour toujours, heureux et amoureux;...
Même en cauchemar, je n'avais pensé
Que nous étions en sursis, idée insensée;
Nous n'avons eu droit qu'à une décennie,
C'est trop peu pour deux coeurs si bien unis....
L'amour est un anneau, tout rond , tout ciselé;
Pas de début, pas de fin, c'est prouvé...
Mais le rideau est tombé sur le décor
De notre pièce, notre amour, notre trésor...
Plus de jeu, plus de représentation,
Extinction des feux, plus de passion
Je suis seule dans la loge minuscule;
Entre des costumes et des renoncules...
Les cartes des amis, les vieilles photos;
Les souvenirs , tu es sorti trop tôt....
Plus là pour me donner la réplique
Plus là pour calmer mes ardeurs colériques...
Plus d'accolades , plus de sourires complices;
Plus de valses sur un parquet qui glisse.
Plus rien ?? oh si tellement d'images
Figées, exposées sur des pages et des pages....
Album coloré, mélodies entrainantes
Un refrain, quelques notes qui me hantent;
Une envolée de violons , le pincement d'une corde
Une harmonie solide, jamais de discordes...
Oh si, parfois, mais peu, si rares, si infimes,
Tout juste un léger changement de rythme...
La cordialité, le respect et l'amour
Nous ont tenu écartés des dialogues de sourds..
Intelligence du coeur, noblesse de l'âme
Et ta patience, qui m'a fait devenir femme...
Je garderai longtemps en moi ton souvenir
Même à l'aube d'un tout nouvel avenir
Parce qu'on n'oublie pas radicalement
Le premier flamboiement de ses 15 ans...
Je ne sais de quoi sera fait demain
Qui la vie mettra sur mon chemin....
Mais il y aura toujours dans ma chair
La trace de ce magique coup d'éclair..
Et puis ton nom qui m'a été donné à vie;
En ce jour d'aôut où je t'ai dis oui...
Ce oui que je n'ai cessé d'attendre
Quand j'étais encore dans mes années tendres...
Je reste ainsi lié à ce que tu as été
C'est la preuve que tu as bien existé...
Tout a basculé si tragiquement
Que je me demande si tu étais réel, vraiment...
Ce 12 août, je serai épouse en solo
Avec pour compagnons quelques sanglots;
On est loin des ballons et des bougies;
Encore une fois, je serai seule dans mon lit...
Avec un coeur débordant de baisers à offrir,
Et un corps lassé de tant souffrir;
Petite douleur qui s'appelle l'absence
Manque d'amour, cruel appétit des sens...
Envie d'aimer; envie de donner, envie de recevoir
Ouvrir les vannes du coeur, purger le réservoir...
Et refaire le plein de sensations,
Sentir à nouveau le vent de la passion...
Tomber amoureuse, avoir droit à l'espoir
Sans te trahir, sans effacer notre histoire
Ce que tu m'as donné, je le porte dans mon sein
ça se voit sur moi, ça se lit dans mes desseins...
ça se verra dans ce que je deviendrai
Tu m'as aidé à grandir, jamais je n'oublierai
Et puis que dire de nos trois enfants chéris
Trois bourgeons magnifiques, remplis de TA vie...
Chacun porteur de ce que tu as été,
Prêts à marcher sur tes traces éclairées...
Par l'éclat de ton sourire lumineux
moi leur maman, je serai toujours là pour eux....
Annotations
Versions