Chapitre 19

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Anton

C’est comme un coup de couteau en pleine poitrine. Je ne peux pas croire que ma mère ait perdu un enfant. Elle ne me l’a jamais dit ! Et il est fort probable que si tu n’avais pas fait de fausse couche, je ne l’aurais jamais su. Je ne sais plus quoi penser, quoi dire.

- Il ne faut pas lui en vouloir, Anton. Elle ne voulait pas te montrer ses faiblesses. Elle avait peur. Elle a beaucoup souffert.

- Je m’en doute. Mais je pense qu’à mon âge, et même bien avant, j’aurais pu comprendre. Je me contrefous de ses faiblesses. Tout le monde a le droit d’en avoir. Tout le monde en a, d’ailleurs.

- Je lui ai dit tout ça. Je pense que tu devrais l’appeler. Ça lui ferait certainement plaisir.

- Je ne sais pas, Jacinthe, j’ai besoin de temps pour réfléchir à tout ça. Elle t’a dit autre chose ?

- Que malgré tout, elle ne comprenait pas que j’aie tenté de me suicider à cause de ça.

Tu regardes le sol, signe que tu as honte, que tu as peur de ma réaction, que tu aurais préféré ne pas me le dire. Mais tu ne peux pas me mentir, tu n’y es jamais réellement parvenue.

- Elle n’a pas pu s’empêcher des remarques assassines, je la reconnais bien.

- Ne le prends pas mal, Anton. Simplement, elle n’a pas réagi comme moi quand ça lui est arrivé, donc elle n’arrive pas à comprendre, c’est tout.

- Mais tu ne vois pas que c’est pour mieux te critiquer ? Elle ne fait que ça.

- Pourquoi se serait-elle confiée à moi, dans ce cas ?

- Pour te prouver qu’elle est mieux que toi, qu’elle vaut mieux, qu’elle est parfaite. En tout cas, pour essayer de se le prouver à elle-même. Ce n’est pas la vérité, Jacinthe. Tu es bien plus parfaite, avec tes imperfections, m’emporté-je.

Je suis en colère. Que ce soit justifié ou non, je m’en moque complètement. Pour moi, c’est de la manipulation. C’est une façon de te dire : «Regarde comment j’ai fait MOI, j’ai eu la bonne réaction, et toi, non», alors que tout le monde réagit différemment, et c’est bien normal ! Si on faisait tous la même chose, qu’adviendrait-il ? Nous serions comme des robots, comme obéissant à un ordre. Je suis fâché qu’elle ne m’ait rien dit, mais c’est son choix. Ce qui me rend furieux, c’est sa façon d’être avec toi. Tu es si naïve, tu as envie de faire confiance aux gens, tu ne vois que le bien en eux, mais le monde est rempli de méchants et parfois, ils se déguisent en bonnes fées ou en magiciens. Ai-je tort de vouloir te protéger à tout prix ?

- Excuse-moi Jacinthe, mais je ne peux pas lui pardonner aussi facilement…

- Je comprends. Tu n’as pas à le faire. Je voulais simplement te mettre au courant.

Les mots sortent de tes lèvres divines, que j’embrasse passionnément. Tu es ma princesse, ma déesse, la femme de ma vie. Je n’ai jamais eu de doutes là-dessus. L’avenir nous réservera d’autres surprises, mais je suis prêt à faire face à toutes les épreuves tant que tu es auprès de moi.

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