Max Durocq

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Et oui, Aléziel n'avait pas toujours été un ange. Avant, il était Maximus (dit Max) Durocq, né le 26 juillet 1971, éminent neuro-chirurgien et professeur émérite à la réputation internationale. Ses parents, Juliette, jolie brune aux yeux verts, originaire de Lourdes et Heinz, grand et imposant norvégien aux yeux bleus, avait eu 6 enfants dont il était le petit dernier. Tous dans la famille avait très bien réussi dans la vie comme on dit. Lounea était traductrice pour l'Ambassadeur du Japon, Calvin était un astro-physicien reconnu en Angleterre, Maty, horlogier et bijoutier en Suisse, Pandora, océano-géologue en Polynésie et Niels, écrivain à succès aux Etats-Unis. Depuis tout jeune, Max s'était passionné pour la médecine mais surtout pour le cerveau humain. Il entrait souvent dans de grandes et longues discussions, parfois un peu houleuses mais toujours passionnées, avec son grand frère Calvin. Pour lui, le cerveau était la chose la plus complexe que Dieu ait pu créer si tant est qu'il existe une divinité créatrice. Ce débat là, il l'avait plutôt avec sa mère, croyante assidue élevée dès le plus jeune âge dans la pure tradition des écoles catholiques. Elle était infirmière, comme beaucoup de "ses soeurs" comme elle aimait appeler ses camarades de pension. Le père de Max, lui, était architecte.

Max était brillant à lécole. Ses parents l'avaient pousser le plus possible afin qu'il donne toujours le meilleur de lui-même. Qu'elle fût donc leur joie lorsqu'il leur annonça sa réussite à l'examen d'entrée en médecine en précisant : "Je serais chirurgien, neuro-chirurgien". Et il s'appliqua jusqu'à ses 32ans à devenir cet homme, dont il avait toujours rêvé.

Son premier jour au bloc, il s'en rappela des années. Et pour cause, ce jour était aussi celui où il rencontra sa femme, Eléonora, une magnifique brésilienne ux formes généreuses. Elle etait venue en séjour professionnelle en Europe en tant que psychiatre clinicienne. Il l'avait croisé, enfin percuté plus précisément, à la cafétéria de l'hôpital. Perdu dans ses pensées à refaire encore et encore sa technique opératoire, il n'en avait pas vu cette charmante demoiselle devant lui, accroupie à ramasser sa serviette. Il s'était excusé mille fois, enfin c'est ce qu'il croyait, car en la voyant, seul des "hhuuummmmppppffffff" étaient sortis de sa bouche. Cela avait fait beaucoup rire Eleonora. Et ensuite, ils mangèrent tous les midis ensemble, puis dîners et de fil en aiguille, le séjour professionnel ne finit jamais.

Le jour de sa mort, il ne s'en souvenait pas trop. C'était le prix à payer de tous les anges en quelque sorte. Les bribes qu'il était parvenu à reconstituer étaient assez pénibles. Il se voyait rentrant chez lui en voiture, après une arrasante journée. D'après sa vision, il avait la petite cinquantaine. Une violente douleur le prix à la tête au point qu'il perdit le contrôle sur le pont de l'Iroise. Ensuite, plus rien. L'amnésie totale. Mais encore une fois, les anges ne sont pas censés se souvenir de leur mort.

Il se "réveilla" donc en tenue de bloc, aveuglé par une lumière vive mais chaleureuse, accueilli par des hommes et femmes en blanc, de multiples pays apparemment qui le regardaient et discutaient dans une langue qu'il ne connaissait pas, mais que, bizarrement, il comprenait. C'était son premier souvenir en tant qu'apprentie ange gardien des Hommes, son premier jour à la Tour Suprême.

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