Chapitre 1 - Un Nouvel Arrivant
A Springfield, dans l’État de l’Illinois, se déroulait un bel évènement dans un petit village nommé House Valley. Contrairement aux autres régions où ce sont les périodes hivernales et estivales qui sont les plus célébrées, c’était la saison printanière qui faisait la pluie et le beau temps dans cette belle contrée.
House Valley était un beau petit village de 8 000 habitants où il faisait bon vivre et où tout le monde se connaissait. La température y était toujours très agréable ; le ciel y était particulièrement magnifique et les champs fiers et verdoyants brillaient sous un soleil qui animait les prairies et les animaux qui les peuplaient. La particularité de ce bout de paradis sur terre c’est qu’il y avait une période de l’année qui donnait naissance à un grand nombre d’évènement dédié à la plus magnifique de toutes les saisons.
Dans un lieu connu pour ses fermes et son activité agricole intense, forcément, tout le peuple était amoureux de verdure et de papillons. Pour célébrer ce bel amour, chaque année avait lieu un concours qui rassemblait tout le village. Il s’agissait du Concours de La Récolte de Printemps. C’était la plus grande compétition de tout House Valley - Un concours où chaque propriétaire de champs et de ferme s’affrontait dans des défis nombreux et variés pour confronter la qualité de leur récolte - Cependant, loin d’être une bataille effrénée vers la victoire pour chacun des compétiteurs, le Concours de La Récolte de Printemps était plutôt célébré comme un véritable festival et il s’achevait avec une fête au septième jour sous un ciel étoilé et bondé de mets délicieux.
Chaque année, les participants faisaient montre de beaucoup de détermination et d’innovation pour remporter le prix. Cette année-là, les concourants étaient encore plus motivés et toutes les familles d’agricoles n’hésitaient pas à mettre la main à la patte pour se surpasser, faire valoir leur nom et surtout leur récolte. D’ailleurs, en parlant de famille, les deux plus grands rivaux de ce concours étaient les Scott et les Walker. Les Walker étaient les éternels Outsider tandis que les Scott étaient les triples champions en titre. Les différents adversaires de ces deux mastodontes du concours avaient également beaucoup de points de forts. Ainsi, cette année encore, la compétition promettait d’être colorée.
Ce matin-là, un nouvel arrivant descendit de la gare de House Valley. Il s’agissait de Josh Melbourne, un beau brun au cœur tendre. Il revenait de la ville de Chicago et souhaitait séjourner sur sa terre natale, histoire de faire le point sur sa vie et de se recueillir auprès des siens.
Après une année catastrophique due à un divorce cacophonique et un licenciement qui ne tombait pas vraiment à pic, le jeune homme de vingt-huit ans cherchait juste à se retirer dans un lieu où il pourrait retrouver un peu de calme pour méditer sur sa vie. Il voulait savoir ce qui n’avait pas marché et se demander si sa vie correspondait vraiment à celle qu’il avait rêvée.
Arrivé dans la ferme de sa famille, Josh reçu un accueil chaleureux de la part des siens, lesquels avaient organisé une fête pour son retour au bercail. « Bon arrivé Mister Melbourne », scanda la foule devant la Chicagoan. « On est heureux de te revoir notre Josh adoré », conclue-t-elle prestement. « Merci beaucoup », renchéri le nouvel arrivant avec un sourire qui commençait déjà à dissimuler le nuage de tristesse sur son visage.
La salle était vaste et magnifiquement bien décorée. Dans un petit et modeste ranche qui n’avait rien de très spécial à la façade, résidait une belle et grande famille en pleine festivité. Josh se sentait vraiment bien car, malgré le ratage complet qu’avait été sa vie à Chicago, à son retour à House Valley, il avait été accueilli en héros.
…
Dans une autre maison du village, se faisait ressentir une ambiance tout aussi festive. Les Scott venaient, eux aussi, d’accueillir un nouveau membre. Il s’agissait d’Angus, le fils de Pamela, la petite dernière de la sororité des Scott. Jim Scott, le père de famille, l’interprétait comme étant un signe de victoire annonçant son quatrième titre au Concours de La Récolte de Printemps. « C’est clairement exagéré de dire ça. On attend un enfant pendant neuf mois, ce n’est pas une surprise à la naissance », grommelait la deuxième de la sororité dans son petit coin.
- Mel, et si tu allais aider Gégé à gérer les compotes à la boutique ? avança Mai Scott, la mère de famille. Après tout, c’est toi la spécialiste des récoltes, conclue-t-elle.
- J’y vais de ce pas, se hâta-t-elle. Ce n’est qu’en prenant soin de nos récoltes qu’on va remporter le concours, chuchota Melissa.
- Comme tu dis. Aller ! Vas-y ! avança Mai, heureuse d’avoir pu se débarrasser de sa rabat-joie de fille, sous le regard mécontent de son mari.
Mai et Jim Scott était un couple de quinquagénaire très heureux avec leurs trois filles, Samantha, Melissa et Pamela. Samantha Scott ou plutôt Samantha Green ne vivait plus avec les siens depuis qu’elle s’était mariée, il y a une bonne dizaine d’années en arrière. C’était l’ainée de la famille, elle travaillait entant qu’agent immobilière non loin de House Valley et était mère de trois beaux enfants. Sa vie était très détachée de celle de ses parents, mais malgré son agenda très chargée, elle ne manquait jamais de se joindre à eux pour les grandes occasions. Melissa, partageant la même passion que son père pour la terre, a due très vite reprendre les rênes de l’affaire familiale. Depuis le lycée déjà, son meilleur ami Gédéon et elle aidaient son père pour les récoltes pendant leur temps libre. Après avoir fini ses études et s’être pleinement consacrée aux champs de la propriété, elle s’est ainsi rapidement imposée comme étant le leader de la famille - D’ailleurs, c’est clairement à elle que les Scott doivent leurs trois titres consécutifs à la tête du Concours de La Récolte de Printemps - Melissa n’a jamais eu de temps à consacré à un homme et c’est bien là une situation que sa mère déplorait beaucoup. Quant à la sœur cadette, avant de rencontré Justin, son petit ami, c’était une véritable tête brulée. Néanmoins, toujours épaulée par sa chère et tendre mère, Pamela Scott a fini par s’assagir un peu et recouvrir une vie moins turbulente.
Du moins, ça c’est si c’est l’on considère le fait qu’avoir son première enfant en classe de terminal est un signe de sagesse.
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