Entrevue entre l'elfe de nuit et la princesse-fée

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Combien de fois allait-il s'évanouir et finir par se retrouver dans des endroits inconnus ? Depuis qu'il était dans ce royaume, il ne faisait que ça. On aurait dit les habitants de la ville de l'Ile-d'Éten qui ne pouvaient s'empêcher de s'évanouir dans le métro ou de se suicider alors qu'on était pressé. Et le problème des Éténites c'est qu'ils sont immortels puisqu'ils vivent dans un de ces mondes artificiels, donc ces enflures faisaient ça pour s'amuser – se suicider, les évanouissements provenaient du fait qu'ils se déconnectaient du serveur. Imaginez avoir un rendez-vous dans ce monde... Que de mauvais souvenirs...

Son corps était usé par tous les sortilèges et malédictions qu'on lui avait jetés. Combien de temps lui restait-il à vivre avant que son corps cède à cause de la surutilisation de ces amplificateurs de puissance ? En fait, il n'avait pas à se poser ce genre de questions puisque la Volonté du Héros et le Destin n'allaient pas le laisser mourir avant d'accomplir l'un des scénarios.

Plongé dans un profond coma depuis presque une semaine, la princesse sans nom le fixait en se baissant à sa hauteur, elle observa qu'en le mettant de profil, face à la lumière du jour, on pouvait voir son nez et elle vit qu'il n'était pas aussi fin que le sien - après elle n'avait pas un nez des plus fin.

Soudainement, entra l'elfe de nuit Helmir apportant un bouquet de fleurs au Héros, elle fut surprise de voir la princesse ici.

- Vous êtes venue le voir, Helmir ?

- Effectivement.

- Vous pouvez déposer vos fleurs sur la table derrière moi, lui indiqua la fée aptère.

La Fée n'avait pas eu le temps de bien l'observer lors de leur convocation à la salle du trône, elle découvrit une femme svelte au corps menu et au teint pâle comme la grande majorité des elfes – surtout ceux de la nuit. On distinguait à travers ses vêtements que ses muscles étaient travaillés, elle portait sur elle un tablier et une capuche avec un mince costume de robe à manches longues. Et elle se souvenait l'avoir vu le crâne rasé à la salle du trône, là, elle avait des cheveux blonds et courts.

- Lorsque je vous ai vu pour la première fois, je ne vous voyais pas porter ce genre de vêtement, commenta la Fée.

- Moi non plus, je ne me voyais pas porter des habits aussi féminins, mais on m'a fortement « conseillé » d'en mettre.

Helmir se retourna et vit cinq assiettes remplies de pâtisseries emballées de feuilles protectrices translucides. Il y en avait une sixième qui se trouvait dans un sac qui appartenait, sans doute, à la paria.

Une assiette pour chaque jour qu'il avait passé ici, pensa l'espionne.

Helmir déposa le bouquet sur la table à côté de tous ces délicieux cadeaux. Elle s'autorisa à goûter l'un de ces gâteaux et prit une chaise pour s'asseoir à côté de la princesse.

- Est-ce toi qui les a faites ? demanda Helmir la bouche pleine.

- Oui, oui, répondit la fée joyeuse qu'on le remarque.

- Ils ne sont pas fameux.

Quelle douche froide pour la Fée qui s'attendait à ce qu'on fasse l'éloge de sa cuisine.

- Généralement, on ne fait pas de critique sur les défauts d'une princesse-fée, lui rappela la Fée.

- Exact, dit Helmir en avalant la pâtisserie réduite en miette à l'intérieur de sa bouche, mais d'une, tu n'es pas considérée comme telle malgré ton sang royal et de deux, mon défunt père m'a appris à ne pas caresser les gens dans le sens du poil quitte à les froisser en premier lieu pour ne pas avoir à les froisser quand ils découvrent la supercherie.

- Effectivement, c'est compréhensible, souffla la Fée en regardant le sol avec un sourire de façade.

Un silence se créa entre les deux Féériques. L'elfe de nuit en profita pour aller se resservir l'une de ses pâtisseries qu'elle ne trouvait pas fameuses et revint s'asseoir à côté de la princesse, cette fois-ci avec trois de ses cookies en main.

- Tu sais, tu n'as pas à te vexer parce que j'ai dit que tes cookies n'étaient pas fameux, lui dit Helmir, même s'ils ont des défauts, ils sont assez bons pour être mangeables. Surtout que cela doit être la première fois que tu cuisines, et tu t'es lancée directement dans la cuisine humaine alors que personne ne la pratique ici.

- Non, réfuta la fée sans aile, contrairement à ce qu'on pense, je n'ai pas de cuisinier attitré comme les autres princesses-fées. C'est ma mère ou mon père qui cuisine et parfois, je les aide. Mais vous avez remarqué que c'était de la cuisine humaine ?

- Oui car j'en ai déjà goûté dans mes pérégrinations hors du royaume, lui raconta Helmir, mais sache que si je l'ai remarqué, lui aussi a très certainement dû faire attention que tu as fait de la nourriture de son espèce, et c'est pour ça qu'il ne fait que te demander de lui en faire.

- Vous êtes au courant ? demanda la Fée, interloquée.

- Bien évidemment, répondit-elle avec toujours ce ton aussi froid, je me préoccupais de savoir s'il allait bien. C'est pour cela que j'ai pu constater ceci lors de mes surveillances journalières, et ce n'est pas anodin s'il t'en redemande.

- Ah bon ?

- Lui aussi il leur trouve des défauts (sans doute différents des miens, vu que le palais humain est différent de celui des Féériques), et sans doute, il veut que tu t'améliores parce que tu as le potentiel de le faire.

- Vous le pensez vraiment ? demanda la Fée, tout excitée.

- Je voudrais bien te l'affirmer à deux cents pour cent mais comme tu le sais : le gamin n'est pas très loquace, donc ce ne sont que de fortes suppositions que lui seul peut affirmer ou infirmer.

- Je comprends, mais ça me fait plaisir de savoir qu'il apprécie mes efforts.

La Fée tourna son regard vers le garçon sans nom dont le corps était enrubanné de bandages remplis de magie, de poussières de fée et d'inscription magique. Le voir dans cet état l'attristait beaucoup, surtout après ce qu'elle avait entendu lorsqu'il se battait avec la reine.

- Vous saviez qu'il était le héros de la légende ? questionna la Fée.

- Absolument pas ! rit Helmir.

C'était la première fois qu'une émotion s'affichait sur son visage depuis qu'elle l'avait vue pour la première fois – si on omet quand le Héros l'avait gênée en l'appelant « tata », mais je veux bien être indulgente.

- Si je dois te dire la vérité, j'avais eu des doutes, mais ils avaient été effacés par son frère qui m'avait affirmé le contraire. Cela étant, je suis une personne cartésienne, je ne vais pas croire que le premier venu accomplissant des choses incroyables est celui que l'ensemble de Fayiera Terra attend, surtout si c'est issu de légendes et de contes pour enfant, ce qui est illogique vu le monde fantaisiste dans lequel nous vivons, dit-elle en tendant les mains face à elle d'un air désabusé.

Puis l'expression de son visage devint maussade.

- Même s'il me l'avait dit, je pense que je ne l'aurais pas cru, je n'étais pas assez renseignée sur le sujet pour reconnaître l'épée du héraut du Malin, mais surtout, je n'aurai jamais cru qu'un enfant puisse porter un tel fardeau qu'être le héros de la légende.

- Je ne vois pas en quoi être le héros de la légende est un fardeau.

L'elfe aux cheveux courts souffla du nez.

- Tu dis cela car tu ne le vois que par le prisme de celle qui est sauvée par lui. Mais mets-toi à la place du héros de la légende, pas de l'humain face à nous. Que te rappelles-tu de la légende ?

Pour une meilleure compréhension de la légende, c'est moi qui vais vous relater la légende du héros qui vainquit le Maléfique à l'heure des ténèbres, jusque-là où vont ses souvenirs :

Il fut un temps, après que les humains et les Féériques se rencontrèrent et qu'ils se firent la guerre, un immense tremblement frappa la planète entière et une nappe noirâtre recouvrit les cieux ne laissant plus passer aucun rayon lumineux provenant de l'astre de notre système solaire.

Le monde entier était plongé dans l'obscurité la plus totale.

Alors qu'à peine les habitants de notre monde s'habituaient à cette obscurité, de part et d'autre du globe, on put constater que le sol s'ouvrait et laissait s'échapper d'ignobles créatures sortant des entrailles de la terre, perpétrant massacres, viols, meurtres et autres ignominies.

Mais une belle nuit, agacé par toutes ces horreurs, se dressa un vaillant personnage face à tous les monstres persécutant tous les terriens de la Planète Émeraude, seul face à tous, il reprit des territoires aux créatures infernales qui terrorisaient ses semblables humains ou Féériques.

Son renom alla jusqu'aux confins de la Terre jusqu'à atteindre les oreilles malfaisantes du tyran de Fayiera Terra. Tous les deux finirent par se rencontrer et débuta un combat sans merci entre le champion des Nouveaux Terriens et Le Maléfique qui s'était accaparée toute la planète pour lui tout seul.

Après un rude combat, le héros finit par défaire Le Maléfique et sauver les habitants de la planète d'Émeraude face à leur funeste destin, et pourtant devant le cadavre de son ennemi, il était en larmes. Ses yeux fixaient le monde qu'il venait de libérer et pourtant, il n'arrêtait pas de pleurer alors que le monde pouvait à nouveau être éclairci par la lumière de l'astre terrien et non plus, par les flammes de l'enfer qui s'était abattu sur Terre.

Il laissa derrière lui, un monde ravagé par la guerre et les ténèbres, mais on ne pouvait lui en demander plus, il avait déjà accompli, par pur altruisme, bien plus que nul autre auparavant avant lui...

- Tu connais assez bien ton cours, dis-moi, lui fit remarquer Helmir, et c'est bien pour ça que je suis attristée par la situation de cet humain. Il se retrouve à être destiné à porter l'avenir du monde sur ses frêles épaules alors qu'il n'a rien connu à la vie.

- S'il a été choisi pour défendre les Nouveaux Terriens c'est qu'il est ou sera assez fort pour vaincre Le Maléfique.

Helmir se gratta la joue et fixa le plafond, le regard dans le vague.

- En toute sincérité, je ne pense pas que la victoire soit une condition sine qua non pour être choisi en tant que héros, sinon les ténèbres auraient disparu du ciel depuis longtemps.

C'est vrai, réfléchit la Fée, la légende dit que les ténèbres s'en sont allées après la victoire du héros sur le Maléfique, pourtant le ciel est toujours noir au-delà des murs du royaume.

- Et c'est confirmé avec le fait qu'il soit le remplaçant du héros précédent qui était apparemment sa mère, soupira l'elfe de nuit, tu l'as appris comme moi durant la confrontation avec la reine.

- Voir sa mère tuée par le mal absolu puis se retrouver impuissant face à celui-ci et être englouti par un flot de haine envers le monde et envers soi-même, ce n'est une vie rêvée pour aucun être vivant, s'apitoya la Fée.

- Effectivement.

La Fée lui prit un cookie, elle allait le mettre en bouche, mais se retint.

- Dites-moi, Dame Helmir.

- Pas besoin d'autant de coquetteries à mon égard, je ne suis qu'un pion de la nation.

- J'y tiens. Je voulais savoir : vous le connaissez depuis longtemps ? Il portait cette « tâche » qui lui recouvre le corps.

- Cinq, six ans, je dirais. C'était à Vicenti que j'ai fait sa rencontre pour la première fois, il était beaucoup plus petit que ça et plus menu, mais bizarrement, il avait l'air beaucoup plus chaleureux alors que son malheur était survenu peu de temps avant notre rencontre. Il était dans un coin du bar de son frère et il jouait avec une boîte de conserve à laquelle il avait donné la forme d'un bonhomme, se remémora-t-elle, ce jour-là, il m'avait réellement donné l'impression d'être dénué de parole, il s'adressait à moi avec tellement d'expressivité sans dire un mot que je le pensais muet. Malgré son visage absent, on discernait aisément

Mais je me souviens maintenant qu'Astéron m'avait dit que lorsqu'il l'avait trouvé, le garçon n'avait plus aucune mémoire, il n'agissait même plus en être civilisé, se souvint-elle.

- Toutefois, reprit Helmir, je ne pense pas que ça soit une bonne idée que cela soit moi qui te raconte son histoire, il vaut mieux que ça soit lui, déjà parce qu'il m'en voudrait que je le fasse sans son autorisation mais aussi, peut-être en se confiant à toi, il acquerrait ce mensonge qu'ils appellent « faire preuve d'humanité ».

- Mais il n'en saura rien !

- Tu crois ? lui dit Helmir en pointant le Héros du doigt, regarde le loup se réveiller à sa simple évocation.

Le Héros grimaça en essayant de s'asseoir sur son lit avant de s'écrouler lamentablement sur son lit d'hôpital. Il fronça les yeux et vit la Fée à côté de son lit. Elle lui sourit et le salua.

- Regarde, je suis avec qui ? lui dit la Fée.

Le Héros tourna les yeux dans la direction que lui montrait la fée aptère et ne vit personne, ses yeux regardèrent la princesse, interloqués.

- Mais elle était là, il y a juste deux minutes, s'écria la Fée, tu ne me prends pas une folle, quand même ?

Le garçon haussa les épaules.

Il se mit à chercher son ardoise à l'aveugle et ne la trouva pas sur lui, ni sur la commode à côté de son lit.

- C'est ça que tu cherches ? demanda la princesse en lui tentant l'objet de son désir.

Il la saisit mais elle la retint dans sa main.

- Tu sais que tu t'es bien joué de moi en me faisant croire que tu étais muet ! le gronda la Fée.

Le Héros n'entendit pas la remarque de la Fée, il était absorbé par les bandages qui enroulaient son bras, cela lui rappela de vieux mauvais souvenirs sur ses longues semaines d'absences à cause de ses blessures qui se rouvraient de façon aléatoire et sans prévenir. Mais il revint à lui en entendant la Fée le sortir de sa déplaisante madeleine de Proust.

- Tu es avec moi ? lui demanda la fée sans aile en approchant son visage.

Les plaies sur son visage lui faisaient extrêmement mal mais vu qu'elle tenait tant à ce qu'il parle, il allait alors fournir un effort, advienne que pourra pour elle. Ses cordes vocales étaient vraiment irritées pour qu'il puisse énoncer une quelconque parole, mais il était important qu'il puisse lui dire ça.

- Tu... tu... sais que... tu as... un... immense... front, lui dit le Héros avec une voix enrouée.

La Fée lui arracha l'ardoise des mains et s'empressa de la mettre face à son front pour le cacher.

- C'est... marrant, tu deviens... rouge comme... une... tomate ! se moqua le Héros avec la plus grande des difficultés.

- Mais arrête, ce n'est pas drôle ! dit la Fée en faisant la moue.

- Je t'embête, rit le Héros avant de s'étouffer.

Reprenant ses couleurs naturelles, la Fée se rappela qu'elle était venue avec elle, un cadeau pour notre jeune hospitalisé.

- Je t'avais dit que si tu m'avais dit plus tôt que tu étais myope, j'y aurais remédié.

Elle fouilla dans son sac en toile et en sortit une paire de lunettes dont les verres étaient embués de magie, elle les enfila sur le visage du Héros. Quelle ne fut pas sa surprise en obtenant une vision parfaite, l'étendue de sa vue s'était améliorée, il voyait clairement au-delà de ses mains. Il se tourna en direction de la Fée, avec cette vision parfaite, il distinguait tous les contours de son visage, chaque imperfection, la finesse de ses lèvres, ses cils parfaitement recourbés, ses grands yeux roses étoilés...

Elle lui paraissait si...

- À voir ton expression, tu dois bien apprécier la vue.

Il voulait lui répondre une blague graveleuse, mais l'idée disparut instantanément tellement il était subjugué par sa nouvelle vue corrigée.

- Tu sais, lui dit la Fée, elle te rende un peu plus... chaleureux, je dirais.

Le Héros fut gêné par le compliment de la Fée, il entortilla ses mains et eut un sourire gêné. La seule chose qu'il fut capable de répondre fut :

- C'est... gentil... Merci...

La Fée était non seulement contente que son cadeau lui plaise mais aussi de le gêner comme il n'avait de cesse que de le faire avec les autres. Elle avait tant de questions à lui poser, mais elle attendrait un autre jour pour les lui poser. Là, elle allait juste en profiter pour parler simplement avec son nouveau champion et lui faire engloutir toutes les pâtisseries qu'elle avait préparées avec l'aide de sa mère.

- Dis-moi... c'était... quoi... le... pouvoir que... tu... as employé... quand j'affrontais... la reine...

- Quel pouvoir ?

- Celui... que... tu as... utilisé... pour.... apaiser... ma colère... et... stopper son... attaque...

- Je...

Soudain, elle eut une absence, puis revint vers le Héros.

- Je ne m'en souviens pas, désolée. J'ai un immense trou de mémoire comme si je m'étais évanouie avant la fin alors qu'il semble que j'y ai assisté. En plus, que j'ai la capacité d'arrêter une attaque de la reine relèverai de l'impossible. Arrête de me charrier.

Le Héros ne dit rien. Elle ne paraissait pas mentir, mais ses souvenirs ne semblaient pas lui mentir.

À l'extérieur, Helmir s'était retrouvée face à son supérieur, Tadzi.

- Alors tu rends visite à l'humain ?

- Comme vous pouvez le voir, lui répondit sèchement l'elfe de nuit, je peux faire quelque chose pour vous ?

- Je viens juste t'informer, comme tu avais demandé de l'accompagner dans sa quête de vengeance à la recherche du Némésis, que tu as la charge de sa surveillance. Il ne doit en aucun cas faire de vague comme il s'est passé, il y a cinq jours.

- C'est tout ? demanda Helmir surprise, si ce n'est que ça, je ne vais pas avoir beaucoup de travail. Jusqu'à quand dois-je le surveiller ?

- Jusqu'à son départ de Sylvania.

- Aussi longtemps ? Ce n'est pas un...

- Helmir ! le reprit Tadzi, je ne veux pas que tu discutes mes ordres, qu'il soit une connaissance à toi ou non. Je ne veux pas le voir traîner dans des lieux où il ne doit pas être, c'est compris ?

- Très clair.

- Et fais attention, on voit que c'est une perruque ce que tu portes sur la tête.

Le slime se mit en boule et roula jusqu'à l'ascenseur menant à la surface.

Il était rare de voir le commandant Tadzi de mauvaise humeur, mais après tout, la personnalité qu'il montrait au stade était aussi vraie que son histoire de mouche journaliste.

Cela faisait quelques mois qu'Helmir avait quelques soupçons sur le chef des services secrets du royaume de la Forêt des Fées. Mais il n'y avait rien d'anormal à ce que celui qui gère les vilains secrets du royaume en ait lui-même, surtout qu'il est sous la juridiction directe du ministre de l'Intérieur.

Donc elle n'avait aucun droit de se mêler de ses histoires...

Toutefois, son instinct lui indiquait qu'il y avait quelque chose d'étrange chez le slime bleu, et elle comptait bien mettre le doigt dessus.

Cependant, la remarque que lui avait Tadzi l'affecta, elle soupira d'exaspération et retira sa perruque.

Était-elle destinée à n'être qu'une arme pour ce pays et jamais... une femme ?

- Astéron... si tu n'es pas un menteur, personne ne voit ce que tu vois...

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