Rémanence 19

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À mesure que le ciel de la mégapole s'assombrit, les citoyens mènent leur vie comme si de rien n'était. Les magasins sont animés, les entreprises prospèrent, et les gens se sentent en sécurité, une tranquillité attribuée à l'architecte et à ses employés qui ont érigé le dôme protecteur. Sur les écrans holographiques dispersés à travers la ville, le visage de l'homme qui les guide est omniprésent, célébrant Le Lys Brisé, protecteur de toute menace extérieure. Les robots de combat patrouillent, gardiens fiers des réalisations et du patrimoine construit par les citoyens.

Au Q.G du Lys Brisé, l'atmosphère est tendue. Clayd, plongé dans un sommeil médicamenteux, est surveillé par une équipe d'infirmières sous la direction du docteur Benoît Ru Elaral. Le silence dans le bâtiment est palpable, un calme avant la tempête que personne n'anticipe.

À l'extérieur de l'entrée principale du Q.G, 4 drones sont postés à l'entrée, surveillés par une douzaine de soldats qui scrutent chaque recoin.

— C'est plutôt calme aujourd'hui, j'ai pas eu besoin d'aller en intervention, commente l'un des soldats.

— Moi non plus, mais il y a eu des phénomènes étranges ces dernières 73 heures qui s'attaquent à la végétation. Le taux de criminalité a aussi augmenté, tu ne trouves pas ça bizarre ? répond l'autre.

— Si, mais c'est plus notre boulot de faire le sale travail maintenant, gardons plutôt l'entrée. On a l'un des meilleurs jobs possibles, qui chercherait à s'attaquer à...

— Attend une minute..C'est qui ces deux là, à 40 mètres de l'entrée ?

Les deux soldats s'avancent, armes prêtes à tirer à tout moment.

— Attends, je vois une femme plutôt jeune, mais à côté, un homme massif d'au moins 2,6 mètres.

L'un des soldats prévient leurs collègues sur le front de l'entrée et prend un mégaphone.

— JE VOUS PRIE DE BIEN FAIRE DEMI-TOUR AVANT QUE NOUS UTILISIONS LA FORCE SI NÉCESSAIRE !

— Les deux individus continuent d'avancer. Ils comprennent pas notre langue ou quoi ?

— JE RÉPÈTE, CECI EST LA DERNIÈRE AVERTISSEMENT, FAITES DEMI...

En un éclair, la tête de l'homme qui parlait n'est plus. Les autres soldats à l'entrée n'ont pas vu le coup venir. Un des soldats fixe les deux intrus et remarque que l'homme a sorti une lame de sa manche.

— PUTAIN, COMMENT IL L'A FAIT D'AUSSI LOIN ?! C'EST PA...

L'homme apparaît instantanément derrière les 9 soldats restants et les 4 drones de combats. Un carnage s'ensuit. Ils sont massacrés un à un sous le regard de la femme, les mains dans ses poches, qui avance sans se soucier de ce qui se passe autour d'elle.

La femme, d'une voix calme et douce, murmure.

— Il est ici, je le ressens.

L'homme achève le dernier soldat à l'entrée, puis regarde la jeune femme.

— Un détour à la dernière minute, c'est pas habituel venant de toi.

La femme, fixant le gigantesque Q.G.

— Rentrons sans plus tarder.

Ils entrent dans le bâtiment. À l'accueil, la jeune femme s'approche du comptoir.

— Bonjour, avancez vous devant le comptoir. Vous avez sûrement un rendez-vous, dites-nous.

— Oui, avez-vous un homme sous le nom de Kaelthor Théo Bastion ?

— Oh ! Oui, aucun souci, c'est juste que je suis surpris de voir des personnes avoir un rendez-vous avec notre chef, c'est pas tous les jours.

— Ne vous inquiétez pas, je suis seulement venue pour lui prendre sa tête, rien de bien méchant, dit-elle avec un sourire rempli de tendresse.

Le jeune homme, extrêmement surpris par la déclaration, réalise trop tard que sa tête a déjà été séparée de son corps devant sa collègue horrifiée.

La femme s'approche de la jeune fille terrifiée, s'agenouillant à sa hauteur et caressant ses cheveux bouclés maintenant couverts du sang de son collègue.

— Vous savez, c'est la naïveté chez vous qui vous rend attachant, dit-elle avec un sourire sincère.

Le visage de la fille se fissure de veines noires qui enveloppent tout son visage jusqu'à ce que du sang noir sorte brutalement de ses orifices, la faisant succomber instantanément.

Les deux intrus montent dans un ascenseur pour l'étage 6 du bâtiment. L'homme, sourire aux lèvres.

— Nous sommes prêts, n'est-ce pas ?

La  femme, avec un sérieux jamais vu auparavant, acquiesce.

— Exact.

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