CHAPITRE 26
Charlie avait trouvé quelque chose qui pourrait peut-être confirmer l’intuition de sa supérieur. Elle avait appelé toute l’équipe chez elle pour « plus d’intimité » avait-elle dit. Cela ne ressemblait pas à Charlie et la brune le savait. Elle avait sauté dans son pick-up dans la seconde après le coup de téléphone. Elle avait trouvé quelque chose et de toute évidence Charlie se méfiait des gens du bureau. Elle avait raison.
Quand Évangéline Grandbelly arriva accompagnée de Samuel, Mark était déjà là. Il y avait des dossiers un peu partout sur la table de la salle à manger. Le duo échangeait au sujet des photos retrouvées dans la crypte.
- Boss…
- Pourquoi ici Charlie ?
- Avec Mark on a trouvé quelque chose. Et nous sommes certains d’une chose : quelqu’un du bureau est impliqué dans cette affaire et ce depuis longtemps si tu veux mon avis. Avant que vous n’arriviez Mark a vérifié qu’il n’y avait pas de caméra ni de micro et tu sais quoi ? On a trouvé deux caméra espions ! Une dans mon salon et l’autre dans l’entrée.
- C’est une blague ?
En guise de réponse Mark tendit à sa supérieure les deux petits objets. La brune voyait rouge. Ces deux petits objets signifiait que ça ne la touchait pas que elle mais toute son équipe. Ce « Smith », s’il s’agissait bien de lui, était entré dans la maison par effraction. Il narguait l’équipe. Ça commençait à faire beaucoup pour la commandante.
On sonna à la porte. Charlie sursauta et Éva attrapa son arme en se dirigeant à pas de loup vers la porte. Aaron attendait devant. La commandante poussa un énième soupir et ouvrit la porte.
- Oula quel accueil !
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- Attends t’es en train de me dire qu’on a peut-être tous des caméras chez nous ?
Le reste de l’équipe acquiesça en silence. L’ambiance était lourde, pesante. L’affaire n’avançait pas en bien.
- Boss… Avec Mark on a fait ce que tu voulais. On a fouillé de ton coté et… il faut qu’on te pose une question. Tu es la propriétaire d’un manoir près de Denver.
- Le manoir des Grandbelly…
Sam avait répondu à la place de la commandante qui restait de marbre. Elle savait pertinemment qu’elle ne pouvait plus garder son passé pour elle. Et même si ça ne l’enchantait pas la discussion n’était pas une option.
- Comment il sait ça lui ?
- Charlie, Mark, je vous présente un vieil ami ; Samuel Margrave, le neveu de Doc’. Ses parents étaient employés au manoir. Et si je suis la propriétaire de ce lieu c’est parce que je suis la seule survivante du massacre des Grandbelly. C’est Sam qui m’a aidé à m’enfuir cette nuit là. On s’est caché dans la foret pendant deux jourset c'est Doc’ qui nous a trouvé. Samuel est rentré chez lui avec l’obligation de garder sous silence mon existence et Doc’ m’a emmené avec lui. Sam et ses parents sont partis à New-York pour changer de vie et moi je n’ai jamais voulu partir.
- Mais attends, les rapport parle d’un suicide collectif.
- Ce n’est pas ce qui s’est passé. Et avec Aaron, Doc’ et Samuel nous pensons que le massacre de l’époque à un lien avec l’affaire d’aujourd’hui.
Mark ne comprenait plus rien. Lui qui était le petit nouveau, sorti tout droit de l’école de police de Denver, se demandait si il avait fais le bon choix. Charlie avait changé de regard. La lueur qui l’animait était presque animal. Tout le monde avait entendu l’histoire des Grandbelly. Ça avait fait la une partout sur le petit écran à l’époque et même les enfants de nos jours connaissent la triste fin de cette famille. Mais personne n’a jamais pensé ni même imaginé qu’il puisse s’agir d’un acte extérieur.
Charlie sortie une pile de dossier et la tendit à sa supérieure qui leva un sourcil avant de soupirer une fois de plus. Il y avait là toutes les affaires que la commandante avait élucidée au cours de sa carrière.
Le travail de recherche pouvait commencer.
Chacun un dossier, chacun une affaire, une mission commune : trouver un lien quelqu’il soit.
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