Seconde 18

Une minute de lecture

Et savais-tu qu'il n'avait jamais parlé de moi ? Pourtant, il confiait tant de choses à mon amie d'enfance qu'il aurait été si simple que les rumeurs s'enflamment et que tout s'envenime.


Non, il n'y avait rien eu de tout ça.
Cet été, début de paix au bord des quais, j'avais eu l'impression d'être un doux secret, quelque chose qu'au bout d'un an de chassés-croisés de regards, il n'osait toujours pas murmurer.


La timidité d'un garçon : comme c'est étrange ! Comme c'est doux, et comme je m'en repais jusque dans mes rêves - mais toujours avec beaucoup de délicatesse. J'avais presque la certitude qu'il m'imaginait un sourire lui étant destiné, ou même... un soupir, qu'il m'arracherait entre les draps.


La pudeur d'un garçon est flatteuse, elle s'exprime avec les airs précieux d'une poésie sur l'amour flottant. Comme j'aime ces secrets, mais pourquoi donc ne sais-je pas m'en emparer ? Je les laisse bourgeonner puis l'hiver passe, les cueille avant que je n'aie pu les saisir. Mes amours, toujours si frêles, s'effacent.

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