15,01,2022 EFFONDREMENT

Une minute de lecture

La normalité est décédée.

Fuir, partir, si je le peux,

Marcher, sortir de la ville,

Aller au nord, droit devant,

Parce que les autres chercheront

La chaleur du soleil et les fruits.


Ne pas parler, prier en silence,

Avancer dans les flaques d'obscurité,

Me faire ombre, incolore, légère.

Mon semblable est mon péril,

Même les enfants innocents

Sont devenus des prédateurs,

Mais furent-ils vraiment innocents,

En d'autres lieux, en d'autres temps ?

Grincements de dents...

Trembler, la peur au ventre.

Partout rampe le parfum de la mort,

Bannière lourde, épaisse, écœurante,

Partout l'odeur du feu qui ravage

Notre présent et son espoir désolé,

Son appétit est sans limite.

J'ai tout perdu sauf la vie,

Famille, amis accordés au passé,

Je suis seul, une proie de choix,

J'ai encore de la viande sur les os...

Fuir, marcher, aller au Nord,

Ne pas parler, la peur au ventre,

Partout le parfum de la mort,

Je suis seul, infiniment seul...

Annotations

Vous aimez lire MAZARIA ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0