Mes vents d’automne
(Lui)
Rapidement, les saisons se sont mises en marche
Le printemps sous l’arche des colonies d’été
A franchi le pas, pour de multiples années
Où te caches-tu, ô belle fleur de bourrache ?
Tu résistes à mon arrache…
(Elle)
Dans le long brouhaha des enfants, je me cache
Je m’enracine et bien malgré moi, je m’attache
Tel l'hébertisme qui déploie tous ses cordages
Mon charisme en toi, tends de solides encrages
(Lui)
Qu’as-tu fait de moi ?
Je me suis pris les pieds dans les filets
Mais quoi qu’il en soit
Ta présence calme mes vents d’automne
(Elle et lui)
S’assoir dos à dos
L’un contre l’autre
Sans rien dire
Pour un moment
Et repartir
Sera suffisant
(Elle)
Qu’est-ce qui t’apaise tant ?
(Lui)
Cette présence en toi qui commande les vents
Qui ordonne à l’orage, silence droit devant ! *
De reconnaissance mes sens s’abandonnent
À l’enfant sans ombrage que tu affectionnes
Tu as le charisme du printemps
(Elle)
Et toi la mélancolie de l’automne
(Elle et lui)
Mais j’ai besoin de toi
Nous sommes des passages
Vers la résurrection
À nous deux, nous formons
La marche des saisons
|---- Note ---|
* La tempête apaisée, évangile selon Saint-Mathieu (Matthieu 8, 23)
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