Les Saisons des silences
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La pluie tombait, douce comme autrefois,
Quand nos rires dansaient au creux des bois.
Je revois ton visage, flou dans la brume,
Echo d'un temps enfui, que rien ne consume.
Le vieux pont craquait sous nos pas pressés,
Lien d'enfance aux souvenirs tressés.
Aujourd'hui désert, il garde la trace
Des jeux, des serments et des éclats fugaces.
Un arbuste pousse où tu t'asseyais,
Ses feuilles frémissent comme ton secret.
Et dans ma solitude, je tends les bras,
Au vent chargé car tu n'es plus là.
Ton nom s'efface au marbre des adieux,
Mais vit encore dans mes songes pluvieux.
Même si la mort t'as pris sans retour,
Ton souvenir, lui, veille chaque jour.
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