CHAPITRE 011 : « retour au logement provisoire » « Samuel »

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CHAPITRE 011 : « retour au logement provisoire » « Samuel »

Henrietta qui elle aussi a entendue la porte d’entrée s’ouvrir le rappelle à l’ordre.

- Chéri allons !! Laisse-lui au moins le temps de rentrer et de se rafraichir un peu, tu accapares tellement ce garçon que je n’ai même plus le temps de l’embrasser !!

Pietro renfonce son cou dans ses épaules devant le ton de voix de son épouse, qui le prévient de ne surtout pas prendre ses paroles à la légère.

Sa main relâche Samuel qui sourit malgré lui, reconnaissant une fois de plus qui détient l’autorité dans le couple, aussi prend-t-il le temps de se dévêtir pour ensuite venir quelques secondes dans les bras d’Henrietta qui du coup en perd tout son mordant, le plaisir de l’étreinte lui faisant oublier ses griefs, au plus grand soulagement des deux représentant de la gent masculine.

Un clin d’œil à son oncle pour qu’il comprenne qu’il devra patienter un peu avant qu’il le rejoigne dans son bureau et Samuel enlaçant toujours tendrement sa tante, l’emmène jusqu’à la cuisine où il passe la demi-heure suivante rien qu’avec elle à papoter et à l’aider à la préparation du repas du soir.

Pietro quant à lui fait les cent pas dans son bureau, les yeux fixés sur l’horloge en grommelant des sons heureusement indistincts porter à l’endroit de son neveu.

Pourtant il doit lui faire justice de ne pas se comporter comme le fait leur fils et préserver sans faire de discernements des moments d’intimités avec les membres de la famille, convaincu qu’il est qu’en plus il ne se force absolument pas pour cela.

Aussi en fait-il mauvaise fortune bon cœur et sort-il sans plus lui en vouloir, dès que son prénom raisonne dans la maison, l’invitant à venir dîner.

Ce n’est qu’une fois ce dernier terminer avec ensuite la vaisselle faite et rangée, que Samuel entre enfin dans le saint des saints de la maison où il trouve Pietro déjà penché sur la copie d’un des parchemins.

Pietro sent la présence de Samuel, son bras va lui entourer le cou pour le pousser plus prés vers les symboles reconstitués de l’écriture de cette époque.

- Nous avons du pain sur la planche !! j’espère que parmi tous ces documents il y en aura au moins un qui nous sera utile.
- Les inscriptions en tête devraient nous guider dans le choix des priorités.
- Tu as raison, faisons comme ça !!

Les deux heures suivantes leurs permettent d’avoir un avant-goût du contenu des documents, mettant de côté ceux qui n’ont pour eux qu’un intérêt moindre.

Au final il ne leur reste plus que deux séries de folios aux titres semblant prometteur, le premier s’intitulant « le chemin de l’exile » et le second tenant une comptabilité d’approvisionnement sur d’impressionnant tonnages de matières premières.

Bien entendu leur attention va déjà au premier des documents, Pietro laissant Samuel transcrire sous chaque groupe de signe la traduction qu’il en fait.

Samuel devient de plus en plus fébrile au fur et à mesure qu’il découvre l’importance de ce document pour leurs recherches spécifiques.

- Mon oncle !! Pourrais tu m’apporter la carte du monde que nous avons copié, tu sais bien, celle dessiner au mur dans la grotte secondaire !!

Pietro allume son ordinateur pour faire une recherche rapide dans les innombrables photos qu’ils ont pris durant l’année écoulée, trouvant ce à quoi se réfère son neveu dans sa demande.

Il dirige alors l’écran vers lui.

- Tu parles bien de cette carte-là ?

Samuel prend la photocopie qu’il termine juste de traduire et vient s’assoir devant l’écran, ouvrant une application pour pouvoir modifier à loisir l’image représentant le monde tel qu’il était vu par ceux de cette époque préhistorique ou disons plutôt pré-glaciation.

Il allume un second écran ou il fait une recherche rapide pour trouver la carte du monde telle qu’elle est actuellement, il revient ensuite au premier écran et y exécute un tracé au fur et à mesure qu’il lit sa traduction, s’expliquant à haute voix pour la compréhension de son oncle déjà subjuguer une fois de plus par l’intelligence hors du commun que montre cette fois encore Samuel.

- Bien !! Résumons d’après ce qui est écrit, le voyage a duré environ six mois vers l’est, donc…

La ligne noire traverse l’image.

- … dans cette direction, nous ne pouvons bien entendu pas nous fier à la mise à l’échelle de la peinture murale, donc…

Il revient vers le deuxième écran pour y tracer la même ligne, mais cette fois en tenant compte du déplacement d’un groupe important de personnes avec vieillards et enfants, qui plus est à pied pour la plupart.

- … si nous prenons une vitesse de quatre à cinq kilomètres heures sur environ huit à dix heures par jours, nous arrivons… voyons voir ça...

La ligne noire traverse la mer pour reprendre de l’autre côté, Samuel trace ensuite une large zone avant de revenir sur le premier écran.

- … Le point de départ se trouve dans cette région.
- Je comprends ton raisonnement mais c’est sans compter sur les erreurs de celui qui a écris le document comme celles de celui qui a peint la fresque.
- Hum !! Selon moi il est probable que ce soit la même personne alors que pourtant cela devrait être impossible.

Son oncle se penche derrière son épaule, cherchant ce qui a bien pu perturber son neveu.

- Explique-toi ?
- La fresque date d’environ deux-cent-cinquante mille ans et le document d’origine de la copie de seulement quarante à cinquante mille ans, d’où le fait que je reste perplexe.

Samuel voit venir la prochaine question, aussi fait-il un agrandissement sur le texte restaurer au-dessous de la fresque et celui de la photocopie.

- Cette écriture est semblable en tous points, une étude graphologique nous le confirmera !! Du coup je me demande comment cela a pu être possible, à moins d’un réel facteur de chance d’avoir deux personnes à l’écriture similaire au même endroit et à deux cent mille ans l’un de l’autre.
- Pourtant comment expliquer cela autrement ?
- L’idée qui me vient n’est pas de celle qui va te plaire.
- Comment ça celle qui te vient ?? ne me dis pas que…

La tête que fait alors Samuel conforte Pietro dans l’idée complètement loufoque qu’il vient d’avoir.

- Allons mon gars !! Restons les pieds sur terre tu veux bien ? personne ne vit deux cent mille ans !! Revenons plutôt à cette recherche qui elle par contre me parait géniale.

Samuel se secoue, s’avouant intérieurement que son oncle a raison et que l’idée qui lui était venue à l’esprit démontrait par elle-même son impossibilité, aussi revient-il sur la demande de son oncle en ouvrant un nouveau fichier sur lequel il avait déjà travaillé et qui étrangement arrive au bon moment dans sa recherche actuelle.

Regarde cette projection que j’ai faite il y a quelques temps pour m’expliquer la dérive des continents, nous partons de la fresque représentant le monde tel qu’ils le voyaient et regarde…

Il pointe du doigt les fleuves principaux servant de frontières entre les cinq royaumes.

- … En écartant les rives de ces fleuves nous retrouvons étrangement les contours des continents actuels, bien sur ce n’est que de l’à peu près, mais si nous tenons compte de l’érosion et des défauts de la fresque due aux moyens limités qu’ils avaient pour réaliser des cartes, je trouve que le tout se tient. Tu en penses quoi ?

Tout en expliquant les choses, Samuel montre la dérive par une animation crée par logiciel et qui de la fresque d’origine, les amènent à la carte du monde tel qu’il est aujourd’hui.

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