CHAPITRE 019 : « à la maison » « Pietro »

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CHAPITRE 019 : « à la maison » « Pietro »

« Le lendemain matin après le petit déjeuner. »

Comme à son habitude, Pietro s’enferme dans son bureau pour travailler sur son prochain programme de recherche, se renseignant sur le continent Asian et ces lois sur le sujet, découvrant au fur et à mesure que les différents articles défiles devant ses yeux l’importance considérable qu’ont gardé les temples Taoïstes sur ce continent en particulier.

Chez eux aussi la croyance reste vive et sincère, quoique quasi exclusivement monothéiste à l’existence d’un dieu « unique », mais pas au point de s’immiscer dans la politique et les textes de lois, il va pour passer au dossier suivant quand un encart sur son écran lui signale l’arrivée d’un message personnel.

La signature de l’envoyeur le rend soudainement fébrile, reconnaissant le sigle de se mystérieux mécène qui depuis des années finances ses recherches sans jamais rien demander en retour.

Il ouvre le courriel électronique pour en prendre connaissance.

***/***

« Professeur Petitjean bonjour.

Nous avons le plaisir de vous informer que nous avons accepté le calendrier de financement de vos futures recherches, les fonds vous seront versés sous huitaine sur votre compte professionnel.

Cependant cette fois ci une condition est de mise qu’il vous sera demandé de respecter, condition qui je pense ne devrait pas vous posez de problèmes de conscience.

Nous ne sommes pas dupes « excusez-nous l’expression », nous ne sommes pas dupes donc de la véritable raison qui vous motive, seulement nous ne pensons pas que vous ayez bien pesé les énormes conséquences si celle-ci venait à aboutir.

Sachez donc que le gouvernement Asian ainsi que les plus hauts représentant du temple, vous espionnerons durant toute la durée de votre mission de recherche.

Nous avons prévu pour vous une échappatoire au cas où une « certaine découverte » venait à se concrétiser, dans ce cas ne prévenez personnes, ni n’envoyez aucun message, sachez juste qu’un navire médical spécialement équipé pour pallier le cas échéant aux plus grandes urgences sera en attente au plus près de votre zone de fouilles.

Ci-joint l’adresse GPS du rendez-vous, comprenez que nous ne voulons pas nous immiscer, ni nous emparez de vos recherches, mais juste vous garantir une solution de repli.

Le commandant du navire a pour instruction de ne vous poser aucune question et il vous conduira là où vous lui demanderez d’aller, aussi réfléchissez y à l’avance.

Ceci sera l’unique contacte privé que nous aurons avec vous sur le sujet, je vous demanderais de détruire immédiatement ce courriel après l’avoir lu et appris par cœur les coordonnées GPS, à vous ensuite de juger qui devra recevoir ces informations tout en vous conseillant une fois encore d’être extrêmement prudent dans votre choix.

Cordialement.

Le service de délivrance d’aide à la recherche et donations, du groupe marchandising international Wong. »

***/***

Pietro relit plusieurs fois le courriel jusqu’à ce qu’il le connaisse par cœur, l’effaçant ensuite comme il le lui a été demandé, en passant par son logiciel spécial de destruction de fichier.

Une brève recherche satellite avec l’adresse GPS lui montre le bras de mer où l’attendra le navire médicaliser, cette pensée le fait sursauter alors qu’il n’y avait pas réellement prêter attention jusque-là, la question qui lui vient alors et de connaitre jusqu’où leur généreux mécène connait la véritable raison de ses recherches.

Sur le coup il lui parait évident qu’ils se trompent entièrement, sinon à quoi servirait le fait que le navire ait l’équipement médical indiquer, à moins qu’ils pensent à la dangerosité des fouilles et du risque encouru par les ouvriers.

Pietro se surprend à son toc consistant à se frotter les lèvres d’un doigt replier comme à chaque fois qu’il est perdu dans ses pensées, il sourit en pensant que cette fois personne ne lui en fera la remarque.

Finalement il soupire en s’étirant avant de revenir à ses occupations et reprendre là où il avait été interrompu, ce n’est qu’une heure plus tard qu’il relève les yeux de son écran quand son téléphone se met à sonner.

- Allo !! Ah !! C’est toi Samuel, comment allez-vous tous ?
- ….
- Comment cela tu es dans le train ? vous deviez rester encore au moins une semaine là-bas !!
- ….
- Tu m’expliqueras ça de vive voix, j’espère juste que vous ne vous êtes pas disputés ?
- ….
- J’allais t’appeler, les choses ont bien avancées, mais je te raconterais ça quand tu seras rentré.
- ….
- D’accord, je préviens ta tante de ton retour, je t’embrasse très fort mon grand !
- ….

Pietro raccroche, son front fortement plissé, montrant bien son inquiétude soudaine sur les véritables raisons de son retour précipité et malgré que Samuel lui ait soutenu le contraire, il est convaincu qu’une dispute en est la cause.

Pietro décide alors d’appeler son fils pour en avoir le cœur net, il va donc pour composer le numéro quand son téléphone sonne une nouvelle fois.

- Allo !!
- ….
- Théron ? pourquoi cet appel puisque on se voit cette après-midi ?
- ….
- Je suis au courant en effet, Samuel vient juste de m’appeler pour me prévenir qu’il rentrait avant les autres, tu en sais surement plus pour avoir voulu me prévenir ? dis-moi tout !

Pietro écoute donc le long monologue de son ami lui racontant ce dont Mariot lui a parlé avec le cœur lourd, comprenant mieux ce qui une fois encore a mit son neveu dans l’embarras.

- Je comprends mieux maintenant, enfin quand je dis que je comprends mieux s’est faux !! Ils sont en couples alors pourquoi toujours vouloir chercher à l’embarrasser ?
- ….
- Comme quoi la beauté peut également être une source de souffrance, ses amis devraient pourtant le comprendre, eux !!
- ….
- Je ne tenais pas à prendre parti, mais si cela commence à causer ce genre de problèmes, il faudra bien que j’y mette le haut-là.
- ….
- Entendu à tout à l’heure, j’ai eu de bonnes nouvelles, mais je ne peux rien te dire au téléphone.

Cette fois-ci Pietro raccroche assez sèchement, énerver autant par le comportement de son fils, que celui de ses amis envers Samuel qui demande juste qu’on le laisse tranquille.

Du coup il n’a plus vraiment la tête à ses recherches et décide de se mettre en pause en attendant sa réunion de travail de l’après-midi.

Il a l’impression d’avoir juste fermer les yeux quand un poids assez lourd vient peser sur ses jambes, ses yeux s’ouvrent alors en rencontrant ceux de son neveu qui le fixe avec un léger pétillement de moquerie dans l’œil.

- Je vois que tu travailles d’arrache-pied sans fermer l’œil mon oncle !!

Le visage rayonnant de Samuel à quelques centimètres seulement du sien lui fait se faire une fois de plus la réflexion sur l’étonnante beauté de son neveu, beauté qui ne lui amène pas que de la joie maintenant qu’il est devenu adulte et même oserait il penser, qui lui nuit plus qu’elle ne lui apporte.

Heureusement l’intérieur est aussi bien fait, ne laissant pas de place à la rancune ni à la colère et pardonnant facilement, quand la cause de la discorde n’amène aucun dégât collatéral.

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