CHAPITRE 045 : « Grand temple, en Asian » « la sorcière »

La nouvelle de l’évasion du neveu du professeur Petitjean avec le corps de « l’unique », fait grand bruit depuis qu’elle est connue.

La grande prêtresse surnommée plus communément depuis quelques décennies comme « la sorcière », termine de recevoir les derniers rapports.

L’impossibilité qu’un jeune homme comme ce Samuel puisse transporter un corps sur son dos durant suffisamment de temps pour échapper à ses poursuivants, lui amène à une tout autre réflexion surtout depuis qu’ils ont retrouvé la semi.

La crainte d’avoir vue juste commence à lui donner des sueurs froides, la résurrection de « l’unique » loin de son protectorat serait un énorme risque pour le temple à voir venir un jour la fin de toutes ses attentes.

« Toc-toc-toc »

- Oui… entrer !!

La jeune novice lui servant de secrétaire entre les yeux baissés, tendant du bout de ses bras tendus un courrier au sceau montrant que le contenu ne lui est qu’adressé à elle seule.

Un signe de tête de sa part montre à la jeune novice l’endroit où elle doit le déposer, pour ensuite la congédiée sans une parole d’un simple geste de la main.

La sorcière s’empare alors de l’enveloppe qu’elle décachette nerveusement, connaissant bien la personne qui la lui envoie.

Le président d’Asian en personne, avec qui elle est en relation étroite pour tout ce qui touche à cette affaire en particulier et qui l’aide en secret comme le faisaient déjà nombres de ses prédécesseurs, ayant les mêmes intentions mais pour des raisons différentes, de mettre de leur côté celui qui pour l’un est une opportunité et qui pour l’autre n’est rien de moins qu’un être tout puissant ayant un jour communiquer avec leurs dieux.

La lecture du courrier lui amène un rictus de colère, froissant la feuille d’une main rageuse avant d’aller la détruire pour ne pas qu’elle tombe sous les yeux d’éventuels espions.
D’apprendre qu’aucunes nouvelles ne leurs parviennent plus venant de l’ile, met à mal ses futurs desseins alors qu’il lui a fallu tant d’énergie et de ruse, pour pouvoir y introduire quelqu’un de suffisamment sûr qui ne succomberait pas aux nombreux charmes de cet être qui suivant les préceptes du temple serait immortel.

La sorcière se dirige alors vers l’autel, dans l’intention de prier ses dieux et recevoir d’eux une vision qui la guidera dans ses prochaines actions.

Elle est rattrapée en chemin par deux des prêtresses du temple qui à l’évidence la cherchaient, c’est avec un soupir de contrariété qu’elle s’arrête pour les attendre.

- Qui a-t-il pour vous voir aussi troublées ?
- Nos deux agents sont revenus, ils ont été dernièrement bannis de l’ile sans explications aucunes !!
- C’était donc ça !!
- Vous étiez déjà au courant ?
- Disons plutôt que je m’attendais à une telle issue. Bien !! Amenez-les-moi immédiatement dans mon bureau, j’y retourne de ce pas !!

Les deux prêtresses s’inclinent et repartent sans plus de questions, connaissant suffisamment leur supérieur pour savoir qu’elle n’y répondrait de toute façon pas.

***/***

« Sur l’ile pendant ce temps-là. »

Alexandre termine sa conversation d’avec l’ambassadeur, s’en retournant ensuite machinalement vers la baie vitrée donnant sur l’océan et passant sous le nez de Ricoh sans sembler s’apercevoir de sa présence, ce qui surprend fort le petit rouquin qui n’est pas habitué et de loin s’en faut à être laissé pour compte de la sorte.

Il voit bien pourtant que ce n’est pas contre lui, mais plutôt suite à cette longue conversation d’avec Min, comprenant plus ou moins mais suffisamment la tournure qu’elle a prise.

- Il ne reste plus qu’à attendre le prochain appel, pourquoi donc sembles-tu aussi soucieux ? nous nous sommes débarrassés des espions en leurs faisant même croire qu’ils connaissent nos plans, tu devrais au contraire être satisfait que tout roule plus vite que prévu.
- C’est justement cela qui m’inquiète.

Ricoh fronce les sourcils, ne comprenant pas les dernières paroles de son maitre.

- A quoi penses-tu donc ?

Alexandre prend le temps de la réflexion avant de prendre sa décision, il se retourne alors vers celui qui reçoit toutes ses confidences depuis qu’ils se connaissent.

- Nous allons devoir quitter l’ile, mets en route le plan d’évacuation vers notre destination de secours.
- Déjà ?? n’est-ce pas un peu prématuré ?
- Nous ne connaissons pas les réactions du président d’Asian, ni celles de la sorcière, elle sera sans doute prête à tout pour s’approprié « l’unique ».
- S’il est conscient comme j’ai cru l’entendre, elle ne pourra rien faire contre lui !!

Alexandre revoit en pensées les dernières années passées avec Florian, son épuisement quasi quotidien et le manque d’énergie et de pouvoirs, qui le rendaient si faible.

- Je ne peux prendre un tel risque, rien ne dit qu’il ait retrouvé la puissance qui était la sienne.
- Malgré tous ces millénaires à recharger son énergie ? tu m’avais pourtant dit que ce que ressentaient les couples campant sur l’ancien volcan avant l’interdiction, prouvait que son corps était resté intact.
- Est-ce pour cela que nous devons cesser d’être méfiant ?
- Non, bien sûr…
Ricoh ne sait plus que dire de plus, reconnaissant que son maitre a raison et du coup s’apprête à aller sans plus attendre mettre ses ordres à exécution, rageant d’avoir perdu l’occasion de lui faire l’amour.

Alexandre voit bien sa déception par le reflet qu’il a de son amant depuis la baie vitrée, il comprend qu’elles sont ses pensées et du coup de le voir comme ça lui ramène l’irrésistible envie de le serrer dans ses bras.

- Où vas-tu si vite comme ça ?
- Suivre tes ordres et préparer notre départ !!
Je t’ai connu plus Têtu ou résolu dans tes démarches, te serais-tu déjà lassé de moi ? t’ai-je dit que c’était à la minute ?

Les yeux de Ricoh reprennent de l’éclat en comprenant l’appel du pied de son maitre, il revient donc vers lui de façon qui ne trompe pas Alexandre et qui déjà sent sa bouche devenir sèche, devant l’énorme remonter de sang qui lui arrive au visage.

Ricoh enlève son haut de corps pour dévoiler une partie de ses atouts, connaissant suffisamment les goûts de son maitre pour le rendre dingue, sans pourtant en avoir compris forcement l’origine.

- Si ce n’est pas à la minute, de combien dispose-ton alors ?

Le pantalon de Ricoh suit la même parabole que son haut pour se retrouver en petit slip blanc moulant qui fait l’effet escompter en voyant la glotte de son maitre avoir une remontée fulgurante.

- Cinq minutes ?... plus…

Ricoh tombe à genoux tandis que ses mains déboutonnent le pantalon de son maitre en le laissant tomber à ses pieds, constatant de visu avec amusement que ce n’est pas encore demain la veille qu’il ne lui fera plus d’effet.

- Un quart d’heure ?... plus…

Sa bouche vient faire le contour de ce qui rempli le sous-vêtement, en l’embrassant et en le mordillant d’une façon si savante qui embrase littéralement son maitre, le faisant geindre doucement sous la sensation de cette caresse des plus sensuelles.