CHAPITRE 126 : « à bord du vaisseau ruche » « La reine »

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CHAPITRE 126 : « à bord du vaisseau ruche » « La reine »

L’allusion au couple qu’ils forment depuis qu’ils sont en âge d’avoir se genre de relation, fait sourire le capitaine et lui donne l’envie d’enlacer celui qui ne l’a jamais quitté depuis leurs sorties des cellules de couvage.

L’émotion peut se lire sur le visage des deux hommes encore dans la force de l’âge, profitant de ce moment d’émotion pour se câlinés à l’envie.

Un dernier coup d’œil ensuite vers les différents cadrans pour s’assurer que tout est en état de marche et le capitaine sort de la salle de pilotage, prenant ensuite une navette qui l’emmènera après une bonne demi-journée de voyage non-stop jusqu’à la résidence royale.

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« Chambre royale. »

Les ouvrières sortent en silence après lui avoir fait sa toilette journalière, laissant leur reine heureuse d’être enfin libérée de son rôle de procréation après avoir donner naissance à des milliers d’enfants.

Les quinze années qui vont suivre avant que la princesse soit en âge de la remplacer, lui laisseront enfin profiter de son statut en toute liberté.

La demande d’audience du capitaine l’a rendue curieuse d’en connaitre la raison, n’ayant jamais eu ce genre de demande ni d’ailleurs ces ancêtres depuis nombre de générations.

Elle le connait suffisamment pour l’avoir souvent en visio, ainsi que par son réseau d’espionne lui faisant des rapports réguliers sur sa vie privée et de ce fait elle n’ignore rien de la relation intime qu’il entretien avec son second.

Une relation étrangement pérenne dans les générations successives et qu’elle comprend pour sa part très bien, ayant elle-même souffert et souffrant encore du manque de contact d’avec un vrai mâle, sa relation d’avec son prince consort n’ayant durer que sept jours qui pourtant ont marqués sa vie à jamais.

Elle compte le temps qui lui reste avant de pouvoir enfin le rejoindre, une étincelle de tendresse apparait sur ses traits à l’encontre de ce jeune garçon qui l’a vaillamment besogner malgré son manque de savoir-faire sur la question.

Sa mémoire lors de ses moments de dépression lui a très souvent fait revivre ces sept journées qui auront finalement marquées sa vie entière.

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« Dans la navette. »

Le capitaine observe le paysage depuis les vitres de la navette, un paysage rupestre où d’immense champs hydroponiques sont entretenus par des ouvrières à peine humaines, n’ayant depuis leurs naissances qu’un seul but, celui de cultiver et de récolté ce qui fait la nourriture exclusive de la ruche, une pâte constituée de tous les oligoéléments nécessaires à la survie de l’espèce.

Plus loin le paysage change légèrement et les ouvrières qu’il aperçoit sont à l’évidence de meilleures constitutions, il devine alors qu’il approche d’un champ spécifique destiné à la royauté, ainsi qu’aux embryons qui suivant un savant mélange adapter à chacun d'eux en définissant leurs futures fonctions dans la ruche et bien entendu comme pour lui et son compagnon, à ceux rares ayant une importance décisive pour la survie de tous.

L’immensité du vaisseau lui est devenu encore et comme à chaque déplacement plus palpable maintenant qu’il se retrouve confronter à l’immensité de toutes ces parcelles de cultures.

Il n’ignore pas qu’existe aussi de vastes enceintes réservées à l’entrainement des guerrières, alors que pourtant il n’y a plus eu de guerres depuis l’exode d’une planète à bout de souffle.

L’accord de paix entre les douze vaisseaux ruches ayant permis leur survie, chacun parcourant le vaste univers à sa guise, cherchant les matières premières nécessaires à l’entretien de leurs habitats avec la seule imposition de répondre présent à la demande d’échange générationnel des princes consort.

Le capitaine soupire, visiblement insatisfait de cette vie presque monacale imposée par le matriarcat des reines, regrettant souvent les guerres épiques menées sur leur planète, avec les alliances et les mésalliances, les traitrises, les défaites et les victoires, les hommes plus nombreux étant alors les officiers supérieurs dirigeant leurs troupes de guerrières sans pitiés, mises au monde exclusivement pour tuer tout ce qui est en dehors de leur propre ruche.

Il est encore plongé dans les souvenirs de toutes ces batailles quand la navette ralentie enfin, un coup d’œil sur le cadran pour se rendre compte qu’il n’a pas vu le temps passer comme à chaque fois qu’il se plonge dans les souvenirs militaires des générations passées.

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« Chambre royale. »

La reine termine juste de s’apprêtée quand son visiteur est annoncé, faisant signe à sa garde de s’éloigner suffisamment pour ne pas qu’une fâcheuse erreur se produise.

Elle se sent à la fois curieuse et fébrile d’accueillir un homme dans sa chambre, connaissant ce qui par le passé les amenaient occasionnellement là.

Pourtant que ce soit ce capitaine comme le précédent, ils n’ont jamais montré se besoin purement hormonale de prouver leur nature masculine.

Certaines, mais très peu au demeurant en ont profitées, connaissant leurs natures infécondes et ce malgré qu’ils soient des frères venant de la même matrice qu’elles.

Pour sa part l’idée ne lui en est jamais venue, n’attendant que le moment de rejoindre celui qui se langui d’elle depuis maintenant déjà quatre longues décennies.

L’entrée du capitaine la sort de ses pensées pour la faire revenir au but de cette rencontre.

- Entrez et asseyez-vous capitaine, point n’est besoin de protocole quel qu’il soit entre nous.
- Votre majesté me comble.
- Si nous allions directement au but de votre venu capitaine ?
- Et bien voilà votre majesté, nous…

Il fait alors un rapport exhaustif sur ce qui l’a amené à demander cette réunion, ne gardant rien pour lui et ce n’est qu’une fois l'avoir terminé, qu’il ose croiser le regard de sa reine, voyant bien le trouble qu’il lui a apporté avec cette affaire.

- Devrions-nous en informer les autres vaisseaux votre majesté ?
- De combien de temps disposons nous pour modifier notre course avant de rejoindre le lieu de l’échange ?
- À vitesse maximale et depuis l’emplacement où nous nous trouvons actuellement, je dirais environ deux années votre majesté.
- Hum !! Bien… nous avons donc une marge suffisante.

Le capitaine se retient à la dernière minute d’interroger sa reine sur ses dernières paroles, ayant bien capter du coin de l’œil le mouvement des guerrières qui n’auraient pas acceptées qu’il prenne la parole sans y être autorisé.

Il se retient et attend donc les ordres, soulagé de voir qu’il avait vu juste et que son silence a stoppé leurs mouvements.

- Connaissez vous la direction de cet étrange vaisseau hybride ?
- S’il n’a pas changé de cap depuis que nous l’avons perdu de vue, oui votre majesté.
- Je vous donne un an pour entrer en contact avec lui, faute de quoi nous reprendrons notre route pour l’échange.
- Bien votre majesté, puis je me permettre de vous demandez de quel contact votre majesté parle ?
- Visuel dans un premier temps pour que je puisse prendre ensuite la décision qui sera le mieux, entre un contact amical ou encore celle de ne prendre aucun risque et d’annihiler cette chose hybride avant de mettre en danger notre propre espèce.
- Comme il vous plaira votre majesté.

Un signe de la main le congédie, le capitaine se retrouvant seul, tout tremblant avec les jambes flageolantes et cela au beau milieu du couloir.

Il lui faut un bon moment avant de récupérer le contrôle de son corps et de rejoindre la navette, pour prendre le chemin du retour, n’ayant maintenant plus qu’une seule hâte, celle de venir serrer très fort son compagnon contre lui.

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