Cher Emmanuel,
Mon cher Manu je t'adresse ce présent courrier car je n'en peux plus. Vois-tu, je sais que tu m'attends plus et je suis au bord de la crise larmes à tellle enseigne que j'ai décidé te faire part de ma blessure.
J'ai été blessé par des propos salaces. Oui, des propos qui ont été proférés au sein même de ma ville de Pau. Oui, je ne puis faire un pas dehors sans entendre insultes et quoliberts à mon endroit. Je m'adresse à toi car toi seul peut m'aider et mettre un terme à l'humiliation dont je fais l'objet dans ma propre ville de Pau. Des propos que je qualifierais d'innommables lorsqu'ils sont dits par un simple administré lambda, mais qui plus est, scandaleux et inacceptables lorsqu'ils sortent de la bouche d'un conseiller munipal de mon propre camp.
Le rôle d'un conseiller munipal n'est pas d'insulter, d'outrager mais de conseiller. Il est là pour apporter son soutien et apporter sa pierre au dialogue social lors de débats dans l'intérêt de tous. Son mandat lui impose une éthique, une déontologie, un savoir faire et surtout un savoir être.
Par son comportement inadmissible et ses propos ignobles, il a dégradé son métier, il a dégradé la son pays, il a dégradé la République.
J'ai donc pris la décision de t'en faire part afin que tu viennes à mon secours car tu es la seule perche à laquelle je puis m'accrocher.
La tentation du suicide.
Je considère la teneur de ses propos comme une atteinte à mon intégrité morale, une atteinte à ma dignité de père de famille mais aussi une atteinte gravissime à une dignité qui a été celle de ma bite.
Jamais, au grand jamais je n'ai été insulté de la sorte :
George Dugland, conseiller munipal socialiste : "François tu as une petite bite"
Mon cher Emmanuel, je te laisse imaginer le choc psychologique que ce genre de propos peut provoquer chez un vieillard sénile aux oreilles amplifiées et qui se voit adresser ces paroles honteuses par un type, un conseiller municipal qui demain peut-être sera assi à tes cotés à la même table que toi quand tu seras réélu l'année prochaine, un type à qui tu serreras la main peut-être dans le cadre de tes fonctions, un type qui, la veille, a souillé la fonction de maire en lui crachant à la figure ces paroles dégradantes :
"TU AS UNE PETITE BITE"
Adrien de saint-Alban