Sentinelle

2 minutes de lecture

Réponse au défi : Aiguiser l'imaginaire de Justine For All.

L’art de rue.

C’est comme pour tout, il y en a pour tous les goûts.

Certains affreux, laids, des dessins creepy, des pénis en tout genre.

Depuis quelques années, l’apparition de vulves — on notera qu’elles sont tout de même plus soignées, travaillées et poétiques, que son opposé.

Des noms avec des typographies hideuses ou fantastiques.

Des je t’aime_______, des Invaders, des diamants, des bouches dégoûts colorées…

Des fresques autorisées, de grands noms, sur des murs d’immeubles entiers. Enchantement de formes et de couleurs dans un monde si gris.

Il y a aussi ZARMO, je le voyais souvent lui. Enfin, son art, toujours un nouveau style. C’était sympa de voir les différentes couleurs qu’il choisissait, il mettait un peu de vie sur mes trajets.

Ces multitudes d’autocollants parfois en amas sur un poteau, recouvrant tout le cercle. Ou celui qui transformait les bonhommes piétons ou autres avec style.

Les inconnus sous les ponts ou dans les skateparks, qui font des œuvres incroyables dans le plus grand anonymat — repeints quelques mois, jours ou semaines plus tard, par d'autres.

Il y a aussi les mots.

Alors voici les derniers qui ont retenu mon attention. Cette poésie inscrite sur le rebord d’un pont ou d’un mur. Car nous sommes là pour les mots, n’est-ce pas ?

« Crépuscule nautique ». Alors celui-là, il m’a fait réfléchir. J’en ai déduit : Crépuscule, passage du jour à la nuit. Nautique, eau. Alors pourquoi pas flottement ? Ce moment où les bars commencent à se remplir, où l’on quitte la cravate pour revêtir son meilleur jogging. Ce moment où l’on lâche prise, ce flottement entre deux différents états.

Il y en a un qui me rappelle des souvenirs. « Il ne faisait pas plus jour, cette nuit ? » à méditer. Mais certaines nuits le sont, non ?

L’humour. « Si tu tombes, je serai là. Le sol. » celle-là m’as bien fait sourire.

Ou encore, « L’amour a ses raisons que la raison ferme sa gueule. » (@morue_d_avril)

Alors, aiguiser l’imaginaire peut-être, mais aiguiser la vue sûrement.

Observer, ralentir, s’arrêter, regarder, voir.

S’émerveiller ou s’indigner.

Peu importe, la ville est un musée.

Et s’il n’y a rien sur les murs, les ponts, les poteaux, ou autres, il vous suffira de lever les yeux vers le ciel.

Le plus bel art jamais créé, non ?

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