Chapitre 06: Victimes

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Le cœur de Chérone battait extrêmement vite. Elle n’avait aucune idée du nombre de kilomètres qu’elle avait parcouru ni du nombre de kilomètres qu’il lui restait à parcourir, mais elle savait qu’elle devait continuer de courir afin de se rendre le plus vite possible chez elle. Dans son esprit, le fait que Véronica ne soit pas allée en cours ne signifiait qu’une seule chose : qu’elle avait touché au livre qu’elle avait caché dans sa chambre. Alors que mademoiselle Parker avait l’esprit focalisé sur ce que sa colocataire était probablement en train de subir, la jeune femme fit un faux pas et trébucha sur le sol. Ne prenant pas le temps de vérifier si elle n’avait rien de casser, Chérone se releva et se remit à courir.

Au bout d’une trentaine de minutes, alors que tout son corps lui criait d’arrêter, qu’elle avait du mal à respirer, et que sa vision était désormais trouble, Chérone finit par s’effondrer. Malgré sa volonté de continuer, son domicile se trouvant à quelques centaines de mètres de sa position, il n’y avait rien qu’elle pouvait faire contre les limites de son propre corps.

Tandis que la jeune femme faisait de son mieux pour se remettre sur ses pieds, elle entendit une voix familière prononcer son prénom à de nombreuses reprises. Lorsqu’elle tourna sa tête pour voir de qui il s’agissait, elle se rendit compte qu’Aurélie et le jeune homme qui s’était adressé à elle quelques dizaines de minutes auparavant se trouvaient à proximité. Les deux étaient dans une voiture qui appartenait surement à l’ami de Véronica.

- Chérone ! Qu’est-ce qui t’est arrivée ? Pourquoi tu es par terre ? s’exclama-t-elle, inquiète.

Aurélie, qui était descendue de la voiture entre temps, aida son amie à se relever. Elle lui demanda ensuite des explications concernant son récent comportement et également sur ce qui s’était passé. Mademoiselle Parker ne lui répondit pas et essaya plutôt de marcher en direction de son logement universitaire. Malheureusement pour elle, ses pieds avaient du mal à la supporter et son amie ne comptait pas la laisser partir sans avoir obtenu les explications qu’elle désirait.

- Chérone, dis-moi ce qui ne va pas. Je suis ton amie et je m’inquiète pour toi, dit mademoiselle Busby en attrapant son amie afin qu’elle ne tombe pas.

- Nous…Véronica a besoin de mon aide…le livre…il faut refermer le livre, répondit mademoiselle Parker, complètement épuisée.

Le partenaire de Véronica qui était descendu de son véhicule et avait entendu ce que venait de dire Chérone lui demanda ce qu’elle entendait par « besoin de mon aide ». Face au soudain silence de la colocataire de personne avec qui il couchait, le jeune homme, frustré, arriva à ses propres conclusions. Il remonta donc précipitamment dans sa voiture et fonça en direction de l’appartement de Chérone et de Véronica.

- Non, n’y va pas ! s’exclama mademoiselle Parker en le voyant démarrer.

Il était cependant trop tard, le jeune homme ayant déjà mis les voiles. Chérone supplia alors son amie de l’aider à se rendre le plus vite possible chez elle, lui disant que la situation était très urgente. Aurélia ne comprenait pas ce qui se passait. Néanmoins, l’expression inquiète de sa meilleure amie suffit amplement à la convaincre. Mademoiselle Parker prit donc appui sur Busby et les deux se dirigèrent lentement vers l’appartement.

-----*-----

Le jeune homme arriva devant la porte de l’appartement des filles. Alors qu’il essayait de l’ouvrir, il se rendit non seulement compte que cette dernière était fermée à clé, mais qu’il avait oublié de récupérer celle-ci avec Chérone. Pas le temps de l’attendre. Il commença à donner de nombreux coups de pied sur la porte. Quelques secondes plus tard, un craquement se fit entendre et l’entrée de logement finit par s’ouvrir.

Le partenaire de Véronica se précipita directement dans la chambre de cette dernière en criant son prénom de nombreuses fois. Il ne la trouva cependant pas et continua de hurler son prénom. Il entendit un bruit sourd émaner de la chambre voisine. Le jeune homme alla voir de quoi il s’agissait. Lorsqu’il ouvrit la porte de chambre de Chérone, il découvrit une scène surréaliste. Véronica était plaquée contre le sol, entourée de tentacules qui rentraient et ressortaient de chacun de ses orifices.

- Vé…Véronica ! s’exclama le jeune homme.

Le partenaire de mademoiselle Brook n’arrivait pas à en croire ses yeux. La scène qui se déroulait devant lui était non seulement surréaliste, mais complètement improbable. Néanmoins, le jeune homme n’eut pas le temps de réfléchir sur ce qui était possible ou pas. En effet, quelques instants après qu’elle eut ouvert la porte de chambre de Chérone, les tentacules s’en prirent à lui. Ils s’enroulèrent donc autour de ses chevilles, ses poignets, et son cou. Le jeune tenta de lutter de toutes ses forces, cependant, ces choses étaient beaucoup trop nombreuses et fortes. Il cria alors à l’aide, espérant que quelqu’un dans le bâtiment l’entende et vienne à leur secours. Malheureusement pour Véronica et lui, les résidents du logement universitaire étaient soit en cours, soit étaient beaucoup trop loin pour entendre ses cris de détresse.

Le jeune homme fut trainé contre son gré dans la chambre de mademoiselle Parker où la créature issue du livre glissa ses tentacules sous ses vêtements. Sachant que la situation était clairement à son désavantage, il hurla beaucoup plus fort, ce qui s’avéra être une très mauvaise idée. En effet, parce que sa bouche était grande ouverte, une de ces choses alla confortablement se loger à l’intérieur.

Dégouté et effrayé, il ne savait plus quoi faire, d’autant plus que ces choses commençaient à déchirer ses vêtements. Tandis qu’il cherchait du regard quelque chose qui pourrait le sortir de cette situation, il croisa celui d’une Véronica qui avait été consumée par plaisir depuis longtemps. Elle ne luttait plus contre les tentacules, mais se laissait plus aller. Cela démoralisa énormément le jeune homme qui ne voulait pas finir dans le même état qu’elle. Il continua donc de se débattre, mais sans succès, ses mouvements étant de plus en plus restreints.

Les vêtements du jeune homme finirent par être complètement détruits. Dès lors, les tentacules s’enroulèrent autour de lui sans la moindre difficulté. L’un d’entre eux se glissa doucement vers son postérieur, ce qui n’annonçait rien de bon pour lui. Il ne lui fallut pas très longtemps pour comprendre ce que cette chose voulait faire. Malheureusement pour lui, il n’avait aucun moyen pour l’en empêcher. Il essaya bien de mordre la chose qu’il avait dans sa bouche, mais cette tâche s’avéra être complètement inutile.

Le cœur du jeune homme se mit à battre de plus en plus vite à mesure que le tentacule se rapprochait de son trou du cul. Il commença alors à nier les faits, se disant que cela ne pouvait pas véritablement lui arriver, qu’il se réveillerait dans quelques secondes et constaterait que cela n’avait été qu’un simple cauchemar. Toutefois, quelques secondes plus tard, la dure réalité le frappa de plein fouet avec la douleur la plus horrible qu’il n’ait jamais ressentie.

Le tentacule commençait à se frayer un chemin dans le cul du jeune homme centimètre après centimètre, ce qui bien évidemment déclencha la coulée de plusieurs larmes le long de son visage. Il pleurait et saignait. C’était la toute première fois de sa vie qu’il subissait un truc pareil. Il continuait alors d’espérer que cela ne soit qu’un cauchemar, mais l’atroce douleur qu’il ressentait le ramena instantanément à la réalité. Il était en train de se faire violer par un tentacule.

Contrairement à Véronica qui se trouvait à côté de lui, le jeune homme n’eut pas droit à une séance de mouvements de va-et-vient. En effet, le tentacule continua de s’enfoncer dans son cul sans afficher le moindre signe d’un quelconque retour en arrière. De plus, le pentagramme qui formait le portail et dont ces choses étaient issues changea de couleur, passant ainsi du blanc au rouge sang.

Le tentacule finit par perforer les organes internes du jeune homme et sortit par son ventre, créant ainsi une grave hémorragie. Le choc de voir son corps dans un tel état le tétanisa complètement. Soudainement, les choses autour de lui l’entrainèrent progressivement à l’intérieur du portail. Il essaya de hurler à l’aide avec le peu de force qu’il lui restait, mais ne parvint pas à émettre un son. Finalement, le jeune homme fut emporté par ces choses, ne laissant derrière lui que des vêtements déchirés et une Véronica qui n’avait même pas vu ce qui venait de se produire.

-----*-----

Quelques minutes après le départ tragique d’Andrew Tipney, mesdemoiselles Busby et Parker arrivèrent devant l’appartement. La première chose que les deux femmes remarquèrent alors fut la porte qui avait été défoncée. Aurélie se dit immédiatement que cela avait dû être l’œuvre de Tipney tandis que Chérone craignait que ce dernier subisse également l’influence du livre. C’était déjà assez compliqué comme ça que Véronica ait été impliquée dans cette histoire. Maintenant, elle devait gérer sa meilleure amie et le partenaire de sa colocataire.

Les deux amies rentrèrent dans le domicile universitaire et entendirent d’étranges bruits en provenance de la chambre de Chérone. Les deux femmes reconnurent immédiatement de quoi il s’agissait.

- Toute cette agitation juste pour s’envoyer en l’air, en plus dans ta chambre. Chérone, je ne sais pas comment tu fais pour vivre avec quelqu’un comme elle. Cette fille n’a aucun respect et son mec non plus. Regarde ce qu’il a fait à votre porte d’entrée. J’espère qu’il va payer pour les réparations. D’ailleurs, je vais aller leur dire quelques mots, rétorqua mademoiselle Busby.

Aurélie était vraiment outragée devant ce qu’elle considérait comme un comportement inapproprié. Elle aida donc sa meilleure amie à prendre place dans un fauteuil avant de se diriger vers la chambre de cette dernière. Chérone attrapa immédiatement sa main et le retint de toutes ses forces, lui disant également de ne pas y aller, que c’était beaucoup trop dangereux. Mademoiselle Parker savait très pertinemment que les gémissements qu’elles entendaient ne provenaient pas d’une relation sexuelle entre Véronica et Andrew, mais plutôt d’une colocataire dont le corps était souillé par une chose qu’elle avait ramenée chez elles.

- En quoi est-ce dangereux ? Chérone, je sais que tu es quelqu’un de tolérant, mais il y a des choses dans ce monde que l’on ne peut pas pardonner, dit-elle, frustrée.

Mademoiselle Busby retira la main de sa meilleure amie et reprit la direction de sa chambre. Ne voulant pas voir Aurélie subir la même chose qu’elle, Chérone finit par lui dire qu’il y avait un monstre dans sa chambre et qu’il fallait à tout prix qu’elle ne s’y approche pas.

- De toutes les excuses que tu pouvais lui trouver, c’est celle-là que tu as choisie. Chérone, les monstres n’existent…pas.

Au moment où la jeune femme termina sa phrase, elle tomba nez à nez avec Véronica et une chose qu’elle n’arrivait pas à décrire, mais qui s’attaquait à tous les orifices de la colocataire de sa meilleure amie. Le visage livide et étant en état de choc, Aurélie voulut hurler à l’aide. Cependant, parce qu’elle se retrouvait désormais à portée de la créature, cette dernière s’en prit bien évidemment à elle.

Les tentacules l’entourèrent donc plus vite qu’elle ne put réagir et la tirèrent dans la chambre de Chérone. Mademoiselle Parker, beaucoup trop épuisée à cause de sa folle course, fut complètement impuissante devant ce qui se déroulait devant ses yeux. La jeune femme aurait sincèrement voulu l’aider, mais que pouvait-elle faire dans cette situation ? Même si elle en avait la force, si elle fonçait dans sa chambre à coucher, elle finirait sans aucun doute comme la dernière fois. Et si elle allait demander de l’aide aux autres étudiants, soit on la prendrait pour une folle avec son histoire de tentacules qui surgissent du sol pour s’en prendre à de jeunes femmes, soit elle conduirait d’autres personnes innocentes à cette créature. Il n’y avait donc rien qu’elle puisse faire si ce n’était s’excuser encore et encore, et attendre que le monstre disparaisse comme la dernière fois et que sa meilleure amie s’en sorte sans trop de séquelles.

Aurélie se débattait du mieux qu’elle pouvait pour échapper à l’emprise de cette chose, mais sans succès. Les tentacules s’enroulaient autour d’elle et ne comptaient pas la laisser partir. Le regard de la jeune femme se mit alors à parcourir la chambre à la recherche d’un objet qui pourrait lui permettre de se sortir de cette situation. Elle vit une paire de ciseaux posée sur une des commodes, mais malheureusement, cette dernière était beaucoup trop loin. Mademoiselle Busby commençait à désespérer, d’autant plus que les tentacules commençaient à se frayer un chemin sous ses vêtements.

Les tentacules se mirent à déchirer les vêtements d’Aurélie qui se retrouva par la suite en petite culotte. Dès lors, il n’y avait plus rien qui empêchait ces choses de souiller son être comme avec Véronica. La jeune femme avait peur. Elle ne voulait pas finir comme la personne à côté d’elle, elle ne voulait pas devenir une sorte de coquille vide servant à satisfaire les pulsions de cette créature, mais surtout, elle ne voulait absolument pas que cette créature s’empare de quelque chose qui appartenait déjà à quelqu’un d’autre. Malheureusement, les choses n’allaient pas se dérouler comme elle l’entendait.

La jeune femme espérait que Chérone et le copain de Véronica viennent à son secours. Elle ne savait ce qu’ils pourraient accomplir dans cette situation, mais elle priait vivement que les deux fassent leur apparition d’une seconde à l’autre avec un plan ou toute une armée pour la sortie de là. Ses espoirs s’amenuisèrent à mesure que les tentacules tripotaient des zones sensibles de son corps. Finalement, ce qu’elle redoutait se produisit. En effet, une de ces choses finit par se frayer un chemin dans sa petite culotte blanche, puis dans son appareil reproducteur.

La douleur était terrible, aussi atroce que la manière dont Aurélie se sentit au moment où le tentacule entra en elle. Submergée par plusieurs émotions négatives dont de la colère et un sentiment de trahison envers sa meilleure amie et Andrew qui n’étaient toujours pas venus l’aider, mademoiselle Busby finit par verser des larmes. Toutes les pensées de la jeune femme allèrent, à cet instant, vers son petit-ami. Peut-être était-ce à cause du choc, mais elle espérait de tout cœur que celui-ci vient à son secours.

Quelques minutes plus tard, alors que ses principaux orifices étaient désormais occupés par des tentacules, le cerveau de la jeune femme entra en scène en l’isolant complètement du monde extérieur. C’était une façon pour ce dernier de protéger sa psyché contre les conséquences que cette créature pourrait avoir sur elle. Son visage devint alors livide et elle cessa totalement de se débattre. Malgré les différents mouvements de va-et-vient dans sa bouche, son vagin, et son cul, Aurélie ne réagit plus. Même quand elle se fit plaquer contre le sol, le lit, ou le mur, mademoiselle Busby n’eut aucune réaction. Il fallait désormais espérer que cela soit ainsi jusqu’à la fin de son supplice.

A suivre !!!

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