Chapitre 10 - Vacances aux Pays-Bas (8)

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Mardi 18 août 1964, maison de Koen, Gouda

Frédéric se réveilla à 8 heures, il se demanda où il était puis il réalisa qu’il avait dormi dans le lit de Koen. Celui-ci était aussi sorti des bras de Morphée et s’étirait sur l’autre lit.

— Bien dormi ? demanda le Néerlandais au Suisse.

— Très bien, et toi ? Tu aurais dû me laisser le lit d’appoint.

— Je ne voulais pas te réveiller. J’ai bien dormi, bien mieux que sous tente aux scouts.

— Vous regardiez qui bandait le plus fort le matin ? fit Frédéric en retirant le drap qui cachait la bite de Koen. Pas mal ! Tu devais gagner à tous les coups.

— Je dois aller pisser, pas le temps de nous amuser.

Les deux amis se levèrent et passèrent un slip. En sortant de la chambre, ils croisèrent Piet et Greta qui remontaient de la salle de bain. La jeune fille avait mis un peignoir rose qui laissait entrevoir une poitrine généreuse.

— Bonjour, dit-elle en regardant les protubérances sous l’étoffe des sous-vêtements. Vous n’avez pas eu le temps de…

— Non, c’est le stress ici, fit Frédéric.

— Je dois pisser, dit Koen.

— Pas même le temps de montrer ta bite à ta future belle-sœur ? dit Piet.

— Bof, si ça peut lui faire plaisir.

Koen baissa son slip. Piet mit sa main devant le pénis érigé de son frère pour le cacher en s’excusant :

— Ce n’était qu’une plaisanterie, je ne pensais pas que tu le ferais.

— Pas de souci, dit Greta en riant, tu peux enlever ta main, chéri.

— Bon, tu l’as vue ? fit Koen, je vais pisser maintenant, ça urge.

Koen descendit à la salle de bain.

— Que vas-tu penser de notre famille ? demanda Piet à sa fiancée.

— J’aime bien ce sans-gêne, j’ai aussi surpris une fois mon frère en train de se masturber, il m’a laissé le regarder.

Frédéric rejoignit Koen qui pissait, celui-ci lui demanda :

— Tu as aussi dû montrer ta bite à Greta ?

— Non, elle ne m’a pas demandé et je n’ai pas osé. On se branle ?

— Je n’ai pas envie, j’ai faim et le petit déjeuner est prêt.

— Tu t’es levé du pied gauche ce matin ?

— Nous serons seuls cet après-midi, nous aurons plus de temps.

— Après l’ostéopathe ? fit Frédéric.

— Exactement. Ça ne m’enchante pas d’y aller, j’ai dit oui pour faire plaisir à ma mère.

— Tu aurais préféré aller chez le dentiste ?

— Je crois que c’est aussi au programme des vacances.

Ils se douchèrent et remontèrent s’habiller pour le repas. Pendant la matinée, Koen raconta son séjour en Suisse à sa famille en prenant soin d’expurger son récit de nombreuses scènes.

— Dans le fond, fit la grand-mère, vous avez été très sages.

— Que veux-tu dire ? demanda Koen.

— Je croyais que les jeunes de votre âge avaient les hormones en ébullition et qu’il se passait beaucoup de choses dans les pensionnats, tu devines ce que je pense.

— Tu lis trop de romans à l’eau de rose, maman, fit la mère. Et il n’y avait pas de filles avec eux.

— Avec ces idées à la mode, comme ces hippies, les jeunes devraient être moins coincés que nous l’étions à leur âge.

— Je suis sûr que Koen ne t’a pas tout raconté, dit Piet en riant. J’ai l’impression que ce séjour dans cette école l’a changé. Il s’est épanoui.

Les deux femmes allèrent préparer le repas de midi, ce qui permit à Koen et Frédéric de donner plus de détails concernant leur vie en Suisse, en particulier au sujet de leur sexualité très libre. Piet et Greta dirent que cela ne les dérangeait pas, mais qu’ils préféraient une vie de famille plus conventionnelle, se marier et avoir des enfants.

Mardi 18 août 1964, chez l’ostéopathe, Gouda

L’après-midi, Koen et Frédéric se rendirent chez l’ostéopathe à vélo. Celui-ci habitait une maison ancienne, assez étroite. Ils sonnèrent et entrèrent comme indiqué sur la porte, ils se retrouvèrent directement dans une pièce qui servait de salle d’attente. Ils avaient un peu d’avance, ils s’assirent et attendirent une dizaine de minutes en feuilletant des magazines hors d’âge. L’ostéopathe sortit de son cabinet avec une dame et l’accompagna vers la sortie. Il était dans la vingtaine, avait les cheveux noirs, coupés courts, il portait une longue blouse blanche et une cravate, ce qui lui donnait un air sérieux malgré son jeune âge. Il salua les nouveaux arrivants :

— Bonjour Messieurs, désolé de vous avoir laissés seuls, je n’ai pas encore de réceptionniste.

— Bonjour, fit Koen, cela ne fait rien.

— Vous êtes Monsieur Maertens ? Votre mère a eu l’amabilité de vous prendre un rendez-vous.

— Oui, et je suis venu avec mon ami suisse, il est vacances chez nous.

Frédéric salua l’ostéopathe.

— Pourrait-il assister à la consultation ? demanda Koen. Il ne sait pas comment vous travaillez et cela l’intéresserait de voir.

— Bien sûr, mais… vous devrez vous déshabiller. Cela ne vous dérange pas ?

— Pas du tout. Il loge dans ma chambre.

— Parfait. Suivez-moi.

Ils entrèrent dans le cabinet de consultation, une pièce claire qui donnait sur l’arrière de la maison. Le sol était recouvert d’un parquet, la fenêtre était voilée par un rideau. Il y avait une table d’examen au milieu, ainsi qu’un bureau devant lequel les deux patients s’assirent. L’ostéopathe posa de nombreuses questions à Koen que Frédéric ne comprit pas. Il le pria ensuite de se déshabiller entièrement et de poser ses habits sur sa chaise.

— Je peux garder mon sous-vêtement ? demanda Koen.

— Si vous voulez.

Frédéric aurait préféré qu’il fût nu, mais il aimait aussi le voir en slip, bien qu’il préférât les blancs qui mettaient mieux en valeur les formes que les bleus. L’ostéopathe lui dit :

— Vous pouvez prendre la chaise et vous mettre en face de la table, vous verrez mieux.

Frédéric ne se le fit pas dire deux fois. Koen dut d’abord faire quelques pas devant le thérapeute qui observa sa démarche et sa posture. Il se coucha ensuite sur la table, sur le dos. L’ostéopathe lui fit de nombreuses manipulations dont le sens échappait à Frédéric qui appréciait cependant de voir le corps de son ami trituré, malaxé et étiré.

— Voilà, fit l’ostéopathe, j’aimerais encore regarder si votre coccyx est en place. Je pourrais aussi vous faire un massage interne. Vous permettez ? Cela va sûrement vous intéresser.

— Bien sûr, je connaîtrai ainsi toutes les facettes de votre métier.

— Oui, votre mère m’a dit que vous désirez devenir urologue, vous penserez à nous et vous pourrez nous adresser vos patients qui ont des soucis avec la prostate. Euh… je pourrais demander à votre ami de sortir pour cette partie de l’examen ?

— Il serait très déçu, fit Koen en souriant, il peut rester.

L’ostéopathe enleva le slip de Koen et le posa sur ses autres habits.

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