Chapitre 13 - La Confrérie de Vincelard (6)

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Il y a très rarement de la violence physique dans mes récits car je n’aime pas faire souffrir mes personnages. S’il y a de la violence elle est plutôt psychologique. Dans cet épisode, un peu de violence physique me paraissait indispensable, mais, comme c’est un jeu, elle sera appliquée avec douceur et aucune goutte de sang ne coulera.

Samedi 12 septembre 1964, château de Vincelard, Blonay

Deuxième alcôve, collège anglais

Hiroshi avait pu enlever son bandeau dans le vestiaire après quelques minutes d’attente. Il s’était retrouvé comme à l’école de Hiterhoden, nu devant le tailleur qui lui avait donné un uniforme de collégien complet, avec des sous-vêtements blancs. Seule l’armoirie sur la poche était différente.

— C’est celle de Charterhouse School, expliqua Mr Rich, l’école que ton ami Laertes a fréquentée. Mon frère me l’a donnée car il est le tailleur de cet établissement, je les collectionne.

Mr Rich ne lui remit pas le bandeau sur les yeux pour le conduire vers la deuxième alcôve qui était en face de la première, de l’autre côté du couloir. Le décor était simple : une fenêtre avec un vitrail rétroéclairé au fond, représentant Hamlet tenant un crâne ; un pupitre sur une estrade à gauche et quelques chaises. Le Chantre, Alexandre, les attendait, il avait aussi mis un uniforme de collégien. Il expliqua le déroulement de la saynète à Hiroshi :

— Tu as deviné que tu es l’élève d’un collège anglais, tu t’appelles Julian Spencer. Je suis le préfet, Duncan MacDougall et Mr Rich est le directeur.

— Et que dois-je faire ?

— Sois naturel, comme si tu vivais cette scène, réponds spontanément et fais ce qu’on te dira de faire.

— Bonjour Messieurs, dit le directeur, cessez de bavarder, mon temps est précieux. Mr MacDougall, dites-moi plutôt quelle est la cause de votre visite.

— Monsieur le Directeur, j’ai surpris Julian Spencer dans une situation très délicate. Il était dans un débarras avec l’élève Laertes Gilliam.

— Mr Spencer, vous savez que vous n’avez pas le droit d’entrer dans les pièces réservées au personnel de maison.

— Oui, je sais, dit Julian.

— On dit « Monsieur le Directeur », fit Duncan.

— Oui, je sais, Monsieur le Directeur.

— Et que faisaient ces deux élèves dans le débarras ?

— Je les ai surpris en train de… de se masturber, Monsieur le Directeur.

— Quelle honte ! Vous savez que Charterhouse School est une école sérieuse, nous ne voulons pas de pratiques d’invertis qui pourraient donner de mauvaises idées aux jeunes gens purs et nobles qui la fréquentent. Nous tolérons la masturbation en solitaire une fois par semaine, c’est déjà très généreux de notre part.

— Oui, je sais, Monsieur le Directeur.

— Quelle punition proposez-vous, Mr MacDougall ?

— Six coups de canne pourraient remettre Julian dans le droit chemin.

— C’est une excellente punition. L’acceptez-vous, Mr Spencer, ou voulez-vous passer devant le conseil de discipline ?

— Je… je l’accepte, Monsieur le Directeur.

— Très bien, je suis fier de vous, quand on désobéit, il faut l’assumer. Baissez votre pantalon.

Julian obéit.

— Le slip aussi, fit le directeur.

Hiroshi sourit, Mr Rich avait déjà vu son sexe dix minutes plus tôt, ce n’était pas très gênant de le lui montrer à nouveau. Il s’inquiéta plus des coups de canne, puis se rappela que le règlement interdisait de blesser un autre confrère. Il n’y avait pas eu de punitions lors du camp de shudō au Japon, désobéir aurait été un déshonneur bien pire que quelques coups sur les fesses.

Le directeur prit une canne d’osier sous le pupitre et se leva, il demanda à Julian de se pencher en avant en s’appuyant sur une chaise puis donna six coups sur les fesses nues du jeune homme, en attendant longtemps entre chaque coup. Hiroshi se rappela que Laertes avait vécu la même chose dans son école en Angleterre et qu’il avait bandé. Il ne fut donc pas étonné que son sexe grossît chaque fois que l’osier entrait en contact avec sa peau, très doucement, c’était presque une caresse.

— Monsieur le Directeur, dit Ducan, regardez ! Il a une érection !

— Il apprécie les coups… Serait-ce réellement un inverti ?

— Il me semble. Je vous suggère de lui donner six coups de plus.

— Cela ne servirait à rien puisqu’il aime ça. Un masochiste, sans aucun doute. Il devra passer devant le conseil de discipline, mais je dois être sûr qu’il est un inverti.

— Comment le prouver, Monsieur le Directeur ?

— Ouvrez votre braguette, Mr MacDougall, si Mr Spencer prend du plaisir à mettre votre membre dans sa bouche, ce sera une première preuve.

— Mais, Monsieur le Directeur, je ne suis pas un inverti, moi.

— Je sais, mais le devoir de la vérité exige que vous fassiez ce sacrifice.

Hiroshi n’était pas très sensible à ce genre d’improvisation théâtrale, il se demanda qui en était l’auteur, était-ce celui qu’on avait présenté comme le Poète ? Il préférait l’action, il s’empressa d’extirper le pénis de Duncan par l’ouverture du slip et le prit dans sa bouche en le décalottant. Hiroshi était modeste, il ne s’était jamais vanté d’avoir eu les meilleurs résultats au camp de shudō dans les disciplines sexuelles, il avait été moins bon dans les disciplines sportives. Le membre de Duncan durcit immédiatement, pour le plus grand plaisir des spectateurs dans le couloir qui admiraient l’habileté du Japonais. Il sortit le pénis juste à temps pour recevoir le sperme sur le visage. Il y eut quelques rires.

— Vous êtes convaincu, Monsieur le Directeur ? demanda Duncan. Julian est-il bien un inverti ?

— Il me faudrait une autre preuve. Je vois que Mr Spencer ban… a une érection.

— Dois-je lui présenter mes fesses ?

— Non, je le ferai moi-même.

— Vous, Monsieur le Directeur ? Vous faire sodomiser par un élève ?

— Mes fesses ne sont pas aussi belles que celles d’un jeune homme comme vous, elles sont blanches et flasques. Si Mr Spencer arrive à me pénétrer malgré cela, ce sera la preuve indiscutable qu’il est un inverti.

Hiroshi avait sodomisé de nombreux instructeurs de shudō qui avaient acquis de la sagesse et une grande beauté intérieure avec l’âge, et perdu de leur beauté extérieure. Baiser le directeur ne serait pas problématique pour lui. Duncan déroula un préservatif sur sa bite érigée puis du lubrifiant. Le Culottier baissa ses culottes et se pencha en avant sur son pupitre.

Hiroshi le pénétra facilement. Il se dit que cette mise en scène manquait de surprises, il préférerait la suite, lorsque les relations seraient plus spontanées. Le directeur gémissait, Hiroshi accéléra la cadence. Lorsqu’il sentit que le directeur avait un orgasme, ils se laissa aller et éjacula. Il ne se serait jamais permis de le faire lorsqu’il sodomisait l’un de ses professeurs, il devait attendre d’en avoir reçu l’ordre. Il ressortit son pénis encore dur, Duncan lui ôta le préservatif. Quelques spectateurs applaudirent, Hiroshi fit une courbette. Il réalisa qu’il avait toujours le pantalon et le slip baissés sur les chevilles, il mit la main devant son sexe.

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