Chapitre rafraîchissant spécial canicule

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NDA Un lecteur m'a suggéré d'écrire quelque chose de rafraîchissant en cette période de canicule. Ne désirant pas créer de nouveaux personnages, j'ai imaginé un épisode de ce récit qui se déroule l'année suivante. Je reprendrai ensuite la narration dans l'ordre chronologique.

30 juin 1965, Canton de Vaud

Ce jour-là, Koen était chez Frédéric à Lausanne pour l’anniversaire des sœurs de son ami. Une petite fête était prévue le soir sur la terrasse de la maison. On murmurait qu’elles pourraient annoncer leurs fiançailles à cette occasion.

Ils se réveillèrent tôt, à 6 heures, comme à leur habitude. Ils n’avaient pas très bien dormi car il faisait déjà très chaud pour la saison. Après avoir pissé, ils retournèrent dans la chambre et se recouchèrent. Ils étaient nus et avaient rejeté la couverture.

— C’est trop tôt pour le petit déjeuner, dit Frédéric. Une petite branlette matinale ?

— Non, dit Koen, je n’ai pas envie.

— Qu’y a-t-il ? Tu es malade ?

— Non, il fait trop chaud.

— Ouais, il fait chaud, mais ce soir on sera trop bourrés après la fête. Peux-tu tenir une journée entière sans éjaculer ?

— Tout à fait, répondit Koen.

— À quand remonte la dernière fois ?

Koen réfléchit.

— Ce devait être… avant que j’aie eu ma première éjaculation.

— Que fait-on d’autre aujourd’hui ?

— Je désire prendre de l’avance sur mes études.

— Non, fit Frédéric, on vient de réussir le bac, on ne va pas déjà recommencer à étudier. On va faire de la marche.

— Il fait trop chaud…

— On ira en forêt et je te ferai découvrir un endroit glacial.

— Tu m’intrigues. Un endroit naturel ? Pas le congélateur municipal d’un petit village ?

— Tu verras.

— Je viens avec toi, par curiosité.

Après avoir mis des victuailles pour le pique-nique dans leurs sacs à dos et pris une carte nationale de la région au 1:25’000, Koen et Frédéric quittèrent la maison vers 8 heures. Ils se rendirent jusqu’au village de Gimel, en train puis en bus. Ils marchèrent pendant deux heures, Koen commençait à s’impatienter :

— Allons-nous bientôt arriver ? Nous n’avons fait que monter.

— Tu devrais avoir l’habitude, cela va faire une année que tu es en Suisse. Encore 10 minutes.

Ils arrivèrent au but de leur promenade : une grotte, de 22 mètres de profondeur, où l’on pouvait descendre par deux échelles et découvrir une voûte calcaire et ses parois de glaces.

— La Glacière de Saint-George, expliqua Frédéric, il y a de la glace toute l’année au fond.

— Je ne savais pas que cela existait, dit Koen.

— Quelque chose que tu ne savais pas ? Il va neiger.

Les deux amis descendirent et Koen put constater qu’il y avait effectivement de la glace.

— Voilà, dit Frédéric. Nous sommes au frais, on va pouvoir casser la croûte.

— Ici ? Au fond de cette grotte ?

— Tu voulais être au frais.

— Mon tee-shirt est trempé de sueur, je vais avoir froid. On remonte.

— Comme tu voudras.

Koen et Frédéric s’éloignèrent de la grotte et du chemin, ils s’arrêtèrent plus loin, dans la forêt, et s’assirent sur un tronc d’arbre pour manger, après avoir enlevé leurs tee-shirts humides pour les sécher.

— Nous aurions pu mettre l’eau au frais dans la grotte, dit Koen.

— D’ici qu’elle soit froide… Pense au champagne bien frais que nous dégusterons ce soir, et à l’Œil-de-Perdrix rosé, et au vacherin glacé pour le dessert, et à la damassine dans des verres rafraîchis, et au bain de minuit dans l’étang avec tous les invités à poil.

Ils mangèrent du pain, du salami, du fromage, des fruits et du chocolat aux noisettes qui avait fondu. Ils s’étendirent ensuite sur le sol recouvert de mousse, la tête posée sur leurs sacs. Après quelques minutes de silence, Koen dit à son ami :

— Je vais te faire une confidence : j’ai vu beaucoup de queues, mais c’est la tienne que je préfère.

— Ah bon ? Pourquoi ?

— J’en ai vu des plus longues, des plus grosses, des plus belles, mais je la préfère car c’est la tienne. Je t’aime, Frédéric.

— Tu ne me le dis pas souvent. Pourquoi cette déclaration ? Tu voudrais que nous renoncions à l’amour libre et ne plus baiser que les deux ?

— Pas du tout, dit Koen, je ne voudrais pas t’imposer ce sacrifice. C’est la douceur de cette forêt qui me rend romantique.

— Je t’aime aussi, mon grand dadais. Je ne pense pas que je pourrais te supporter si je ne t’aimais pas. En confidence, c’est aussi ta bite que je préfère.

Ils s’embrassèrent longuement et tendrement. Koen dit :

— J’ai fait une erreur ce matin, nous aurions dû nous branler, au cas où ne serions plus en mesure de le faire ce soir.

— Je te l’avais bien dit.

— On va se rattraper.

— Ici ? Et s’il vient quelqu’un ?

— On le verra venir et on remontera nos shorts. Les animaux sauvages ont le droit de s’accoupler dans cette forêt, pourquoi pas nous ?

Koen et Frédéric se serrèrent l’un contre l’autre, leurs mains se glissèrent dans le slip de l’autre à la recherche de cet organe si cher à leurs cœurs. Ils se caressèrent doucement, lentement, laissant le temps au plaisir de monter, aux fluides de lubrifier leurs glands, aux hampes de se durcir au maximum, avant qu’un orgasme violent ne les libérât de leur douce souffrance.

Absorbés par leur jouissance, ils ne virent pas le couple de cerfs qui s’étaient approchés et qui les observaient.

— Tu vois, Bambi, brama l’un des cerfs à l’autre, les hommes ont aussi des relations entre mâles. Rien ne s’oppose à notre amour.

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