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            Après deux longues semaines de convalescence, Andreìs put enfin sortir de l’hôpital librement et rejoindre la navette qui lui avait été attribuée sur l’aéroport du bâtiment accompagné de ses deux amis. Une fois dans l’aéronef aux couleurs du Bataillon des Troupes de Choc, le guerrier marqua un temps d’arrêt non pas devant l’aménagement tactique du vaisseau mais parce que le prince héritier de la Famille Royale l’y attendait. Les trois guerriers mirent immédiatement genou à terre, tandis que la trappe se refermait et que le décollage s’amorçait. Se levant de son fauteuil, le prince vint se mettre également à genoux devant eux pour leur plus grande surprise.

             — Seigneurs de Guerre, je vous en prie, relevez-vous…

            Les trois guerriers échangèrent un regard discret avant d’obéir, imités ensuite du prince qu’Andreìs observa. Grand, mince, musclé, jeune, souriant, brun aux yeux bleus, le port altier mais visiblement peu orgueilleux. Le portrait craché de son père. Andreìs s’adressa à lui avec toute la déférence due à son rang.

— Mon Prince, que nous vaut l’honneur de votre visite ?

— Vous êtes le Capitaine Andreìs Dimirov, n’est-ce pas ?

— Oui, Mon Prince.

— Alors, commencez par ne plus m’appeler ainsi.

            Les trois guerriers se raidirent, stupéfaits.

— Pardon ?

— Quand nous serons ensemble, loin des dignitaires des autres États-Pays et des représentants du Haut Conseil Mondial, je vous demanderais de m’appeler par mon prénom. Juste mon prénom. Pas de titre de noblesse, pas de grade ou de rang, rien.

— Mais vous restez…

— Je sais, le prince héritier du Trône Mondial et du Commandement du Haut Conseil Militaire, ainsi que l’actuel commandant en chef des Forces Génos sous les ordres du Roi mon père. Mais je suis aussi un homme seul ayant désespérément envie et besoin d’amis, de soutiens et de bons conseils. Un guerrier de votre valeur… Ce serait merveilleux…

            Andreìs fronça les sourcils quelques instants avant de répondre.

— Je n’y mets qu’une seule condition.

            Surpris, le prince répondit.

— Une condition ? Laquelle ?

— Traitez mes deux frères Armist et Gregor de la même manière, car ils sont pour moi ce que vous souhaitez que je sois pour vous. À nous quatre, nous pourrions faire une belle équipe.

            Le prince afficha un sourire radieux avant d’aller leur serrer la main à tour de rôle en riant de bon cœur.

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