Cavale
Les domestiques marchaient à la file indienne avec une synchronisation parfaite. Félix avait la chair de poule, mais s'efforçait de suivre le mouvement. On les laissait sortir du palais. Le petit personnel franchit la grande porte sous le regard suspicieux des révolutionnaires. Ces hommes et ces femmes en habits de travail avec leurs bérets noirs et des fusils en main avaient littéralement explosé les portes qui reposaient maintenant, éparpillées sur le sol. Félix passa juste à côté d'un Titan. Une structure d'acier colossale toute de vérins et de blindage d'une hauteur de cinq mètres. Son regard fut happé par cet engin de guerre effrayant. Le pilote nota son regard et le salua en retirant son béret, ce qui fit faire au robot un mouvement de bras comme s'il se mettait au garde à vous devant la colonne de femmes de chambre. Félix rougit et détourna le regard.
Devant le palais s'attroupait tout un arsenal qui eut été, aux yeux du jeune roi, bien plus utile sur le front. Des canons à plasma et des titans peints en noir par les rebelles, des mitrailleuses braquées sur l'entrée, et des paysans armés jusqu'aux dents qui lorgnaient les passantes, à l'affût du moindre faux pas.
Une mélopée montait en fond. Des civils se bousculaient dans les rues. Les larges avenues de la capitale étaient saturées de monde qui s'attroupaient autour d'un homme, debout sur le dos d'un titan en marche, qui exhortait la foule.
Il portait un imperméable brun et une casquette militaire. Il arborait un bouc pointu comme un dard et parlait en faisant de grands gestes brusques comme des coups de poignard. C'était Zverskiy en personne. Les gens se bousculaient pour s'approcher de lui comme s'il était quelque saint homme prêchant la parole sacrée. Félix n'entendait pas ce qu'il disait, mais il entendit le slogan qui était repris en chœur par toute la foule.
- "Les champs, aux paysans! Les usines, aux ouvriers! L'armée, aux soldats! Le pouvoir, à Zverskiy!"
Félix tremblait. Il cherchait du regard Ekonomiya, qui menait la tête de la file de domestiques. Une par une, les femmes de chambre passèrent devant un commissaire du parti radical arborant un uniforme de fortune et une casquette noire. Il avait une main dans sa poche qui laissait voir la bosse de son revolver, et de son autre main il tenait les registres du personnel du palais que les révolutionnaires avaient récupéré. Félix sentit sa gorge se nouer.
- "Vous êtes?" Demanda le commissaire.
- "Belayya Alexandrovna Nierdsky."
L'homme fronça les sourcils en examinant le registre. Félix s'empressa d'ajouter:
- "Je suis arrivée le jour même alors je ne sais pas si…"
Le commissaire le fit taire d'un grognement tout en essayant de tourner la page avec une seule main. Finalement, son regard fit plusieurs fois l'aller retour entre le document et le visage de la fille qu'il avait devant lui. Il eut une mimique hésitante, et caressa la crosse de son pistolet. Finalement, il émit un soupir.
- "Bah. Je suis ici pour les aristocrates de toute façon, pas pour faire le décompte de toutes les anormalités. Allez- y."
Il s'écarta et laissa passer Félix.
Très vite, les femmes de chambre se dispersèrent. Chacune partit dans une direction différente, et Félix se retrouva tout seul.
On lui avait confié une petite valise avec des vêtements pour passer à peu près inaperçu. Il se plaça dans un coin et l'ouvrit. Tout ce qu'il y avait dedans c'était un imperméable, des bottes et un béret. Il enfila tout sans réfléchir, referma la valise, puis se mît en marche. Il ne savait pas vraiment comment se repérer dans la ville. Même s'il y avait vécu presque toute sa vie, il n'avait jamais eu l'occasion de s'y promener. La sortie nord, ça ne lui évoquait pas grand chose.
Il s'éloigna autant qu'il le pouvait de la foule, pensant éviter le danger. Il arriva dans un quartier habité normalement par la noblesse et la bourgeoisie. Mais les fenêtres étaient brisées, et des hommes s'affairaient à vider les manoirs de tous leurs meubles. C'étaient des sortes de miliciens visiblement recrutés sur le tas. Moins de la moitié portaient un uniforme, et tout ce qui les distinguait des civils étaient leurs casquettes et leurs fusils. Supervisant les hommes qui pillaient, des sortes d'officiers déambulaient entre les maisons en notant sur une feuille chaque objet "réquisitionné" pour la révolution. Des patrouilles de miliciens armés jusqu'aux dents interrogeaient chaque civil qu'ils croisaient. Ils leur demandaient qui ils étaient, quels étaient leurs origines, leur profession et où ils habitaient. Félix constata avec horreur que ceux qui avouaient être nobles, être étrangers, habiter un quartier huppé, ou tout simplement occuper un emploi élevé ou travailler dans la finance; étaient menottés et entrainés dans des ruelles d'où on entendait partir des coups de feu.
Félix pressa le pas.
Il fut néanmoins appréhendé par un groupe de la milice. Son imperméable cachait assez mal son uniforme noir et blanc de femme de chambre, il ne pouvait donc pas nier avoir un lien avec le palais. Il leur dit s'appeler Belayya Nierdsky et être entrée au service du roi en qualité de domestique. Un milicien patibulaire lui envoya la crosse de son fusil dans la mâchoire en lançant une insulte.
- "Larbin des riches et de la noblesse, c'est pas un métier respectable ça. Putain des aristos!"
Félix fut tellement surpris par la violence du coup et la douleur qui s'ensuivit qu'il se retrouva par terre. Sa lèvre saignait et la tête lui tournait.
- "T'aime ça servir les gros porcs, hein! Ça tombe bien, j'en ai un ici de porc qui a besoin d'une soubrette pour l'astiquer." Poursuivit le milicien en portant une main à sa braguette.
- "N'y pense même pas!" Fit son supérieur. "Ici on tolère pas ce genre de pratiques dégradantes. Le camarade Zverskiy te ferait pendre!
- Enfin chef, je viens tout juste de sortir de prison et vous me laisseriez pas m'amuser avec une seule?
- On a pas de temps pour ces conneries. Notre mission est capitale."
L'officier aida Félix à se lever avant de déclarer:
- "Circulez camarade! Vous n'avez plus à vous mettre au service de la noblesse. Vous êtes libre.
- M…me…merci…" balbutia Félix. " …camarade…"
Après un long moment à errer par les rues où l'agitation battait toujours son plein, Félix parvint enfin à trouver la sortie nord. Il n'avait pas osé demander son chemin à qui que ce soit, mais il était parvenu à trouver le nord en se repérant par rapport à la position du soleil.
Avec joie, il quitta enfin l'atmosphère étouffante de la ville.
De nombreux civils étaient sur la route. Des paysans, des commerçants et des artisans pour la plupart, qui se dépêchaient d'aller écouler leur marchandise en province avant qu'elle ne perde sa valeur ou soit réquisitionnée par les milices. Félix marcha, un peu à l'écart tout en s'emmitouflant dans son imperméable. L'hiver approchait et le vent lui paraissait déjà glacial. Sa lèvre lui faisait toujours mal, et pour couronner le tout il avait faim. Le froid, la douleur et la faim. Il se prit à se demander ce qui serait advenu s'il s'était simplement laissé tuer.
La nuit commençait à tomber lorsqu'il vit enfin l'auberge de Zapasnoy. C'était une modeste baraque en bois avec une enseigne à néons indiquant le nom du propriétaire. Il en émanait une douce chaleur, de la lumière et des éclats de rire. Félix était partagé entre le soulagement à l'idée de retrouver un peu de chaleur humaine dans cette nuit froide, et sa crainte de croiser d'autres êtres humain. Mais il se rassura en songeant que, d'après ce que lui avait dit Makovsky, les occupants de cette auberge devaient être de loyaux agents du roi. Enfin, il n'aurait plus à avoir peur, et retrouverait un environnement accueillant.
Il poussa la porte et entra. Il fut submergé par la chaleur étouffante et la lumière aveuglante. Refermant la porte, il constata que tous s'étaient tus pour le regarder.
Il y avait là des hommes et des femmes, tous en tenues de travail ou en uniforme de l'armée, arborants les bérets noirs des révolutionnaires. Nombre d'entre eux avaient un fusil posé à leur côté et buvaient du kvas en discutant gaiement avant que Félix n'entre.
- "T'es qui toi?" Lui lança quelqu'un. "On peut t'aider camarade?"
Félix ne dit rien. Il resta médusé, ne sachant trop s'il était plus choqué de voir que l'endroit grouillait de révolutionnaires ou s'il était choqué qu'on ose le tutoyer pour la première fois de sa vie. Les occupants de la taverne se regardèrent avant de répéter leur question sur un ton plus suspicieux. On voyait bien sous l'imperméable sa robe noire trop propre et trop distinguée pour quelqu'un d'honnête.
- "Je… heu… je cherche un certain Zapasnoy."
Un homme surgit aussitôt de la foule. Il portait un uniforme et une casquette de commissaire révolutionnaire, et fumait une cigarette infecte. C'était un homme malingre au poil dru et noir avec une grosse moustache et un teint basané criblé de petite vérole. Il avait de petits yeux en amande et une cicatrice sur le front.
- "C'est moi! Le patron de cet établissement." Fit il d'une grosse voix où perçait un accent du sud du royaume. "Qu'est ce que tu veux?"
Félix déglutit. Il prit son courage à deux mains et dit:
- "Je suis votre nièce. Je m'appelle Belayya Alexandrovna Nierdsky."
L'homme fronçait les sourcils, paraissant réfléchir. Félix ajouta à toute vitesse:
- "Je ne vous ai jamais vu, mais je suis arrivée à la capitale récemment et je suis entrée au palais en tant que domestique, mais le jour même le palais a été pris par Zverskiy et j'ai dû partir, mais comme je n'avais nulle part où aller, j'ai dû venir ici en espérant trouver refuge chez vous. Mon nom est Belayya. Belayya Nierdsky. Vous devez bien vous en souvenir.
- Belayya… Belayya…" il écarquilla les yeux. "Oh merd… je veux dire… Mais oui c'est bien vrai que j'ai une sœur dont le mari s'appelle Alexandre Nierdsky. Je ne me souvenais même pas qu'ils avaient une fille tien! Quoi que le nom de Belayya me dit quelque chose."
Quelqu'un dans la salle lança en s'esclaffant:
- "Ivan! T'as une nièce qui travaille au palais?
- Je sais! Je sais!" Fit Zapasnoy. "Il va falloir que ma chère sœur intègre les valeurs de notre glorieuse révolution. Sinon ça va pas le faire." Puis se tournant vers Belayya. "Tu es blessée là non? Qu'est ce qui t'est arrivé?"
Félix réfléchit rapidement à ce qu'il valait mieux dire dans cette situation.
- "C'est… c'est un noble qui m'a frappé." Il baissa la tête. "Il m'a frappé parce que… parce que j'ai refusée de coucher avec lui."
Les larmes lui vinrent aux yeux. Était ce à cause de ce qu'il avait lui même vécu ou parce qu'il croyait à sa propre histoire? Il n'aurait su dire.
Toute l'assistance parut s'attendrir en entendant cela. Une femme en uniforme bondit même sur une table et cria:
- "Ah! Les saligauds! Tous des porcs et des profiteurs!"
Zapasnoy posa une main paternelle sur l'épaule de Félix.
- "Tu es la bienvenue ici." Dit-il. Il se tourna vers l'assistance et cria:
- "Pour fêter la prise du palais par nos troupes, et l'arrivée de ma nièce parmi nous, je vous propose de jeter le kvas et de déboucher quelques bouteilles de vodka!"
Tous hurlèrent leur assentiment. Le patron fila dans la réserve et revint avec des caisses entières de vodka qu'il distribua généreusement.
Zapasnoy vint vers sa "nièce" et lui chuchota à l'oreille:
- "Restes près de moi et ne parle à personne!"
Félix hocha la tête. Il se sentait un peu perdu, mais il se doutait bien qu'il valait mieux ne pas risquer de se dévoiler.
Un homme bondit sur une table et cria en levant sa bouteille:
- "Cette soirée est un moment historique! Pour fêter ça je propose qu'on chante une dernière fois un chant de révolte! Bientôt on en aura plus besoin puisque l'état sera remplacé par les révolutionnaires.
- D'autant que maintenant qu'on est débarrassés de l'oppression royale, on peut chanter à tue tête sans aucun risque." Fit remarquer Zapasnoy.
L'homme debout sur la table commença à chanter, d'abord doucement puis de plus en plus fort:
"En rangs serrés l'ennemi nous attaque!"
Ceux qui étaient autour de lui se mirent à chanter avec lui.
"Autour de notre drapeau groupons nous!
Que nous importe la mort menaçante
Pour notre cause soyons prêts à souffrir!"
Progressivement, tous joignirent leurs voix à la chanson.
" Mais le genre humain, courbé sous la honte
Ne doit avoir qu'un seul étendard
Un seul mot d'ordre, travail et justice
Fraternité de tous les ouvriers"
Zapasnoy lui même chantait à côté de Félix, et donna une tape dans le dos de celui ci pour l'inciter à chanter. Ne connaissant pas les paroles, le jeune roi fit semblant de chanter en suivant les voix des autres. De toute façon ils étaient si nombreux que ça ne s'entendait pas.
"Ô frères aux armes, pour notre lutte!
Pour la victoire de tous les travailleurs!
Ô frères aux armes, pour notre lutte!
Pour la victoire de tous les travailleurs!"
Au fur et à mesure que les paroles avançaient, les gens chantaient plus forts, et leurs voix se teintaient de violence. La colère du peuple allait crescendo sans s'arrêter.
"Les profiteurs vautrés dans la richesse
Privent de pain l'ouvrier affamé
Ceux qui sont morts pour nos grandes idées
N'ont pas en vain combattu et péri
Contre les richards et les ploutocrates
Contre les rois, contre les trônes pourris
Nous lancerons la vengeance puissante
Et nous serons à tout jamais victorieux!
Ô frères aux armes, pour notre lutte!
Pour la victoire de tous les travailleurs!
Ô frères aux armes, pour notre lutte!
Pour la victoire de tous les travailleurs!"
Félix tremblait de peur. Il semblerait que son peuple chantait ça depuis longtemps. Comment ne s'en était il jamais rendu compte? Cette haine et cette colère si manifeste lui donnait la boule au ventre. Sans parler de Zverskiy, des commissaires en uniformes, et de la milice révolutionnaire. Tout cela n'avait pas pu se former en aussi peu de temps. Ils devaient déjà préparer leur révolution depuis longtemps avant la guerre. À part pour Karsky, Félix n'était au courant de rien. Son père, Ivan VI Moshchnost, devait forcément savoir ce qui se tramait dans son royaume. Pourquoi n'avait il rien fait?
Quand la chanson fut terminée, les révolutionnaires recommencèrent à boire de la vodka jusqu'à s'évanouir. Petit à petit, ils tombèrent tous endormi. Seul Zapasnoy ne toucha pas à l'alcool, et il donna à sa nièce un petit verre de kvas en lui interdisant de toucher à la vodka. Quand les autres lui demandaient pourquoi il ne buvait pas, il rétorquait qu'en tant que commissaire il devait être capable de les surveiller à tout moment.
Quand il n'y eut plus un homme ni une femme debout, Zapasnoy entraîna sa jeune nièce dans la réserve. Là, il ouvrit un placard qu'il vida de ses bouteilles. Puis il sortit une télécommande d'une poche de sa veste.
- "Belayya." Marmonna-t-il. "Heureusement que cet enfoiré avait tout prévu."
Félix était figé. Ne sachant pas quoi faire. Une part de lui même voulait prendre ses jambes à son cou. L'autre était déjà lassée de fuir et songeait que si cet homme comptait le tuer, il n'avait qu'à attendre que ça se passe.
En pressant les boutons de sa télécommande, Zapasnoy révéla un coffre fort qui se déverrouilla lorsqu'il composa le code sur son clavier. Le compartiment qui s'ouvrit contenait trois grosses valises ainsi qu'un uniforme blanc et noir que Félix reconnut comme étant l'uniforme des opritchniki, la police politique royale. Cette découverte glaça le jeune roi. Zapasnoy saisit la casquette blanche qui allait avec l'uniforme et l'enfila à la place de sa casquette de commissaire révolutionnaire. Il saisit un badge magnétique dans la poche de la veste d'opritchniki, avant de sortir les trois valises du coffre. Il en tendit deux à Félix et prit la troisième.
- "On s'en va." Dit il sans autre explication. Il tapota les touches de sa télécommande, et un minuteur apparut sur le coffre.
- "On a trois heures pour s'éloigner avant que tout ça n'explose, et nous débarrasse de ces chiens de révolutionnaires."
Ils sortirent tous les deux de l'auberge aussi discrètement que possible. Félix croulant sous le poids des deux valises. Ils partirent sur la route. Au bout d'un moment, Zapasnoy troqua sa casquette contre un bonnet, mais la garda tout de même en main. Ils marchèrent tous deux l'un à côté de l'autre en silence. Quand ils furent assez loin, Zapasnoy eut un rire. Félix sentit son sang se glacer. Les yeux de Zapasnoy se plissaient quand il esquissait un sourire, ce qui lui donnait un air sournois.
- "Ce Makovsky quand même… heureusement que je me souvenais du code, sinon je n'aurai jamais pu vous reconnaître sire."
Félix se détendît un peu, mais resta perplexe.
- "J'ai eu peur un instant que vous n'ayez pas compris qui j'étais.
- Je parie que le chambellan vous a sorti le nom de Belayya comme s'il l'inventait sur le coup? Sachez qu'il n'en est rien.
- Vous voulez dire que vous saviez depuis longtemps que je viendrai déguisé en…"
Il ne finit pas sa phrase.
- "Ce code faisait partie d'un plan de secour prévu par Makovsky il y a longtemps pour le cas où le prince Félix devrait s'échapper. C'est typique de Makovsky ça, il a toujours une longueur d'avance mais il fait semblant d'improviser. Je suis certain que si les hommes de Zverskiy le torturent, soit il trouvera un moyen de leur échapper, soit il arrivera à se pendre avec les poils de sa brosse à dent, ou une connerie du genre.
- Quelque chose me laisse tout de même perplexe. Qui êtes vous exactement?
- Ivan Zapasnoy, pour vous servir votre altesse. Je suis infiltré chez les révolutionnaires depuis près de vingt ans. Mon rôle était de perturber leurs actions en semant le chaos. Je me suis acquitté de ma mission, mais ça n'a pas suffi à les arrêter."
Félix en resta stupéfait. Depuis vingt ans il existait donc des groupes qui remettaient en cause la monarchie absolue. Cela paraissait impensable pour Félix. Comment n'en avait il jamais entendu parler?
- "Où va-t-on?" Demanda-t-il finalement.
- "Je connais quelqu'un qui ne va pas tolérer que Zverskiy prenne le pouvoir ainsi, et qui va rassembler tous les individus loyaux à sa majesté pour combattre les révolutionnaires. Il s'appelle Alexandre Kornilov, et pour l'heure il se trouve tout à l'est du pays. Là bas, nos alliés Harvenais et Albyonnais ont déjà commencé à débarquer du matériel pour soutenir le camp contre-révolutionnaire. Cette guerre civile ne fait que commencer, et votre arrivée pourrait changer la donne."
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