Ombre perdue
Yeah, à ceux qui portent des marques indélébiles, forgées par la haine blanche, c’est pour vous.
Les noms s’effacent, mais les ombres persistent,
Des vies brisées par des mains où la haine insiste.
Chaque battement volé résonne dans le vide,
Chaque regard éteint laisse un monde à la dérive.
Ils disaient que tout était écrit, gravé dans la pierre,
Mais l’histoire a des failles, des silences qu’on enterre.
On marche sur des cendres que personne ne disperse,
Un écho dans la brume, un cri que l’air traverse.
T’as vu leurs visages, toi ? Gravés dans la pluie,
Des gouttes rouges tombent, témoins d’une nuit.
Le vent porte leurs voix, mais qui tend l’oreille ?
Quand l’injustice frappe, le ciel reste pareil.
C’est une danse macabre qu’on impose aux innocents,
Un poids sur les épaules, mais c’est eux qu’on descend.
Chaque rue est un rappel, chaque pierre une histoire,
Des vies sacrifiées sur l’autel de l’ignorance et du noir.
Ils rêvaient de demain, mais demain n’est jamais venu,
Des promesses vides, des horizons perdus.
Et nous, spectateurs d’un monde qui vacille,
On ferme les yeux, mais leurs cris sont trop fragiles.
Je trace leurs noms dans le ciel, un par un,
Chaque étoile éteinte laisse un vide sans fin.
Ils disaient que les ombres meurent au lever du jour,
Mais certaines restent là, enfermées dans nos tours.
Alors j’écris pour qu’ils vivent, pour qu’ils brillent encore,
Que leurs histoires résonnent jusqu’au-delà des corps.
Ceux qu’on a effacés, je les peins sur ma peau,
Une fresque de justice, contre un monde trop faux.
C’est bien tâché ce béton, un autre noir vient d'bé-ton.
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