Ça me fait mal de le dire, mais mon avocate me plaît. Elle a l’air motivée à me sortir de cette galère.

Son regard m’a transpercé. On dirait qu’elle me comprend vraiment. Elle prend son temps, sans chercher à tout connaître en même temps.

J’adore ça.

C’était dur de devoir lui raconter le début de mon histoire. Malheureusement, je lui ai menti. Je me souviens exactement de tout ce qui s’est passé cette nuit-là. Je ne suis simplement pas prêt à en parler. Je n’arrive pas à l’accepter, malgré ma satisfaction.

Je me sens enfin libre.

J’ai beau les avoir tués, je me sens seul. Je n’ai personne à aimer et personne qui m’aime.

Je suis brisé.

Je repars dans ma cellule calmement. Je m’installe sur mon lit quand on me dit que c’est l’heure des douches. On m’y emmène, puis, me laisse seul. Je commence à me déshabiller quand soudain je sens une présence derrière moi. Un groupe d’hommes me pousse puis me frappe.

- Alors petit. Tu te crois meilleur que tout le monde ? Dit le plus grand.

Je suppose que c’est le chef. Les autres restent derrière à me contempler.

- Je n’ai rien fait. Je veux juste rester tranquille. Dis-je désespéré.

- Alors baisse les yeux !

Il commence à m’énerver alors je le regarde, le fixant droit dans les yeux.

- Baisse les yeux ! Dis-t-il en me mettant des coups de pied sur le visage.

Je me relève malgré la douleur et lui rendis son coup de poing au visage.

- Laissez-moi tranquille.

Je commence à repartir, quand ils m’attrapent pour me faire tomber à terre.

Malheureusement pour eux, j’ai de bons réflexes. J’ai beau n’avoir que 18 ans, j’ai appris à me défendre pour éviter les coups de mes familles d’accueil.

Je les mets à terre.

- Ne me touchez pas ! Criais-je.

Je repartis tranquillement, quand j’entendis une voix glaçante me traverser.

- Tu vas le regretter ! Me dit le chef de la bande.

J’ai le sang glacé par cette phrase. Je fais comme si de rien n’était pour éviter de paraître fragile. Je retourne à ma cellule, terrifié, et me pose sur mon lit.

Je persiste à dormir, j’ai peur. Pourtant, je finis quand même par tomber dans le sommeil.