Sur une plage de sable noir, je me balade paisiblement.

Pourquoi pas de couleur blanche? Parce qu'elle a déjà son

heure de gloire. M'installant confortablement au bord de

la mer, Je m'y trempe les pieds, et la température est idéale.

Je fixe alors l'horizon, en me perdant dans cette mer, et je

m'imagine très loin vers l'Océan. Dans ce voyage imaginaire

par le corps, mais réel par l'esprit, je pense continuer mon

chemin vers cet endroit inconnu. Je tente une exploration

sous-marine, qui je l'espère durera une éternité, en respirant

tout de même, puisque je suis hors du corps. Puis une fois devant

cette merveille du monde, je ne peux m'empêcher de m'y

engouffrer davantage.

Découvrant la faune marine, toutes les espèces que je n'aurai

sans doute jamais l'occasion de voir d'aussi près une fois revenue

dans mon corps. J'admire la flore qui s'y trouve, sans m'en lasser

une seule seconde. Je continue sans aucune peur mon chemin vers

un autre Océan. Mais pourquoi un autre? Je ne comprends pas, il

n'y en a qu'un seul pourtant. Ah oui, je m'en souviens ! L'humain y a

mis son grain de sel. Hmm, du sel ? C'est vrai qu'il y en a partout,

mais je n'en ai pas le goût. L'avantage de nager en pleine mer, sans

avoir mon corps pour m'alourdir. Je rencontre des poissons, petits

et gros au passage, des baleines et des dauphins, des algues de toutes

sortes que l'on peut trouver dans les mers du monde entier. Je n'ai pas

encore vu de Mégalodon, ou autre espèce préhistorique, mais cela peut

être compréhensible, puisque je ne suis restée qu'à la surface. Tout comme

mon âme, il faut chercher plus en profondeur. Mais j'attendrai d'être prête,

pour affronter ma frayeur. En regagnant mon corps, je m'aperçois d'une

chose. C'est que sans ce corps, je n'ai pas peur de parcourir les mers.