Ombre

Une minute de lecture

 La mer est sombre. Je tiens la barre, mais pas le coup ; je revis ce récit en boucle. Tu étais ma plus belle escale. Désormais, le bout d'amarrage dénoué, j'ai laissé vide mon fond de cale. Si loin du rivage, la mer me rend ivre. Or, dans ce satané récit, je me perds et me retrouve à la dérive, car tu t'éloignes et je chavire. Ô comme tu t'éloignes!

 Je récite mes maux, à tue-tête, si bien que j'en deviens fou, si bien que l'asile me guette. Je ressasse, au milieu des remous, cette escale magnifique, dénommée "nous".

 Je navigue, j'erre sans m'arrêter, si ce n'est pour l'arête de ce récif, au tranchant carnassier. Je bois un coup, à défaut de le tenir, j'en perds mes repères, l'eau monte au navire.

 Je sombre. Oui, Je sombre. Mon navire est brisé en deux. Pourtant, j'écope de mon seau percé, l'océan de ton ombre. Cet effort est grandiose, mais cet effort est vain. Se renversent mon navire, et mon verre de vin.

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