12 - Hiloy : Il l'a tué ?

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Cela suffit à le calmer. Gzadien retrouva une respiration plus régulière et se laissa tomber au sol comme pour se remettre d'une émotion violente. Hiloy s'installa en tailleur devant lui :

-Alors ?

Falibi et Rafirin s'assirent auprès d'eux, avides de savoir la suite. Gzadien prit encore une minute pour se calmer complètement, puis dit d'une voix basse, encore un peu tremblante :

-Alors, le frère d'Elférad n'a pas pu tuer celui d'Indilk parce qu'il n'a jamais mis les pieds dans cette école.

Falibi ne put s'empêcher de demander :

-Comment ça ?

-Parce qu'il est mort à neuf ans.

Il y eut un silence. Rafirin fut le second à intervenir :

-Je ne comprend pas bien ce qu'il se passe là. Pourquoi il ne l'a pas simplement dit à Indilk ?

Hiloy rappela :

-Parce que Indilk ne lui a pas dit que c'était lié à son frère.

Falibi soupira :

-La preuve qu'ils ont est fausse.

Hiloy revint à Gzadien :

-Tu as une preuve de ce que tu racontes ?

Le garçon se frotta le front :

-Pas vraiment. C'est tabou comme sujet.

Falibi prit un ton de conspirateur :

-Je suppose que l'on arrive à la partie à ne révéler sous aucun prétexte ?

Gzadien ne goûta pas la plaisanterie :

-C'est très sérieux.

La jeune fille prit un air fasciné :

-Je sais et j'adore avoir des secrets, alors, parle le cœur léger.

Hiloy eut un sourire indulgent pour son amie en songeant, néanmoins, que l'adolescent venait juste d'apprendre que son ex avait été empoisonné :

-Je crois qu'on devrait se taire, Falibi.

L'héritière d'argent posa un doigt sur ses lèvres en retrouvant son sérieux. Gzadien demanda encore :

-Personne ne doit savoir.

Ils acquiescèrent.

-Son frère a été assassiné. Comme souvent, aucune preuve concluante n'a permis d'exécuter les coupables.

Rafirin ne put s'empêcher d'intervenir encore :

-Mais vous aviez des suspects ?

Gzadien leva la main pour se dénoncer. Il l'a tué ? Hiloy se glaça une seconde avant de calculer que si le frère aîné d'Elférad était mort à neuf ans, Gzadien et lui étaient encore plus jeunes. Elle se détendit tandis que l'adolescent reprenait :

-Les preuves n'étaient pas concluantes, alors les parents d'Elférad nous ont exilé du clan. Le clan Juéllit n'était pas satisfait par ce châtiment et ils ont commencé à faire passer le mot, comme quoi nous étions des tueurs d'héritier. On a jonglé de clan en clan, bougeant au fur et à mesure qu'on a senti le vent tourner.

Falibi leva timidement la main et comme Gzadien lui faisait un signe de tête, elle demanda :

-Mais t'avais quel âge quand son frère est mort ?

-On avait quatre ans.

Rafirin imita Falibi en levant la main, attendant que l'adolescent lui donne la parole :

-Mais, pourquoi ça ne doit pas se savoir ?

Gzadien soupira :

-Ce qui ne doit pas se savoir c'est que je sor...tais avec Elférad.

-Mais pourquoi tu rechignes à en parler si vous êtes séparés ?

Hiloy lui lança un regard pour le faire taire, mais Gzadien reprenait déjà :

-Je n'ai pas besoin de vous dire que ma famille ne tient pas à rencontrer de nouveau le clan Juéllit et ceux-ci n'attendent probablement que le bon moment pour nous pendre, alors.

Hiloy hocha la tête :

-Donc, s'ils avaient appris que vous aviez une relation, ils vous auraient séparés, je comprends. Mais concernant l'assassinat, quelles étaient les preuves qu'ils avaient ?

Gzadien haussa les épaules :

-Je l'ignore. Mais Neghttris, Matior et Lyert sont au courant de l'histoire. Leur témoignage sera peut-être suffisant.

La Cinquième réfléchit un instant. Il y a quand même une chance que ça suffise.

-Merci, Gzadien. Tu peux être sûr que personne ne sera au courant.

Elle allait se relever, mais il lui attrapa le bras :

-Personne ne doit savoir pour ma famille. Je suis sérieux. On me fuit comme la peste parce qu'on change de clan, mais personne ne sait vraiment pourquoi. Si on apprend qu'on est soupçonné d'assassinat...

Hiloy se rassit pour le fixer bien en face :

-On ne dira rien du tout. On a promis.

L'adolescente posa son regard sur ses amis qui hochèrent vivement la tête. Cependant, Gzadien ne la lâcha pas.

-Tu as aussi dit que tu m'aiderais. Je crois que ça ne sert à rien de continuer à vous faire croire que l'on a rompu.

Hiloy eut un petit sourire :

-Comment on peut aider exactement ?

Il fit une proposition qu'Hiloy écouta avec attention.

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