Toi... mon Eternité
Il y a des retrouvailles que le temps lui-même semble avoir attendues. Des visages que la mémoire n’a jamais vraiment oubliés, même si la vie les a éloignés. Toi, Enzo… tu es de ces âmes qu’on ne perd jamais vraiment.
Je repense souvent à nous, à ce temps d’avant où tout semblait simple, léger, presque enfantin. On riait pour rien, on se comprenait sans avoir besoin de parler. Tu étais déjà là, discret mais lumineux, avec cette gentillesse naturelle que tu ne forçais jamais. Puis la vie a fait ce qu’elle fait si bien : elle nous a séparés. Chacun sa route, chacun son horizon. Et pendant longtemps, ton nom est resté quelque part en moi, comme une page que je n’avais jamais su refermer.
Et puis 2022. Cette année-là, comme un signe, comme un souffle du destin. On s’est retrouvés. Pas par hasard, j’en suis convaincue. Il y avait quelque chose de juste, d’évident, dans cette rencontre après tant d’années. J’ai reconnu ton regard avant même de vraiment te revoir. C’était toi, le même, mais différent. L’enfant d’hier était devenu un homme. Un homme que la vie avait forgé, blessé peut-être, mais grandi surtout.
Tu es devenu quelqu’un de bien, Enzo. Quelqu’un de vrai. Et je suis fière, infiniment fière, de l’homme que tu es aujourd’hui. De ta force tranquille, de ta douceur quand tu ne t’en rends même pas compte, de ton humour, de ta manière d’être présent sans avoir besoin d’en faire trop. Tu n’as pas changé dans ce qui compte le plus : ton cœur.
Te retrouver a été comme retrouver une partie de moi-même que j’avais perdue en chemin. Comme si le fil du temps s’était reconstitué, point après point, pour nous ramener l’un à l’autre. Et tomber amoureuse de toi… je ne l’avais pas prévu, pas cherché. C’est arrivé doucement, naturellement, comme un lever de soleil après une longue nuit. C’est ce genre d’amour qui ne fait pas de bruit, mais qui transforme tout.
Je t’aime d’une façon que les mots ont du mal à contenir. Ce n’est pas un amour d’adolescence ni une passion brûlante qui consume. C’est quelque chose de plus grand, de plus vrai : un amour enraciné dans le temps, dans la tendresse, dans la reconnaissance. Je t’aime pour ce que tu es, pour ce que tu as traversé, pour ce que tu m’inspires. Tu es le meilleur de ma vie.
Parfois, je me demande si tu te rends compte de ce que ta présence a changé en moi. Tu m’as apaisée. Tu m’as rappelé ce que c’est d’aimer sans crainte, de faire confiance sans douter, d’être soi sans se cacher. À travers toi, j’ai retrouvé ce que j’avais perdu : la simplicité du bonheur.
Il y a des soirs où je te regarde en silence et je me dis que la vie, malgré tout ce qu’elle prend, rend parfois au centuple. Et toi, tu es cette part rendue. Ce cadeau que je n’attendais plus, cette évidence qui s’est imposée à moi.
Si un jour tu lisais ces mots — ce que tu ne feras sans doute jamais —, je voudrais que tu saches que tu es la preuve vivante que certaines âmes se retrouvent toujours. Peu importe le temps, les chemins, les silences. Certaines connexions défient tout, même les années perdues.
Alors merci. Merci d’être revenu dans ma vie. Merci d’être toi.
Et même si tu ne le sauras peut-être jamais, tu resteras pour moi ce souvenir vivant du temps, ce battement calme au milieu du tumulte, cette lumière douce que je ne veux plus éteindre.
Tu es mon passé, mon présent, et quelque part, un peu de mon éternité.

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