Mon père, ce zéro.

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Le cellier : une petite pièce tout en longueur, bien trop étroite pour contenir plus d'une personne à la fois.

Je hurlais : Taisez-vous ! Taisez-vous ! Arrêtez-vous ! Arrêtez-vous ! Mais arrêtez !

Tout à coup, nous étions trois dans ce cagibi.

Je hurlais encore : Arrêtez-vous ! Arrêtez-vous ! Mais arrêtez ! Vous êtes fous !

Jamais. Non, jamais je n'oublierai l'angoisse ; la peur qui fuse et glace les veines .

Comment oublier ces minutes interminables où les yeux de mon père n'étaient plus que deux mâchoires d'acier terrifiantes : celles de son fusil de chasse à canons superposés, alors qu'il nous tenait en joue ma mère et moi .

J' ai eu la peur dans les veines. Je n'avais pas dix ans .

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