Je voyais la fissure qui s’agrandissait. Du haut, elle commençait à atteindre le milieu du hublot central, à peu près à la hauteur de mes yeux. Une seconde apparu en face. Elle s’étirait, cherchant à rejoindre la première. Si les deux entraient en contact, je ne donnais pas longtemps avant que mon bathyscaphe n’implose.

Une première goutte. Une autre. Plus grosse. Et une autre. Un grand craquement. Et l’eau qui s’engouffre dans la cabine. Je m’affole. Je ferme les yeux. Quelque chose m’agrippe. Et me secoue. Je me débats. Paniqué.

Une lueur blanche.

Tout est flou.

Je cligne des paupières.

L’environnement redevient peu à peu net.

Mon petit submersible a disparu.

Je me trouve dans ma chambre.

En sueur.

Vittorio se tient devant moi. « Je t’ai entendu crier, tout va bien ? ». J’observe autour de moi. Là, sur la table de chevet. Voyage au centre de la Terre. Encore ouvert. Mon camarade l’a vu également. Il m’interroge du regard. « Un lien ? ». Je souris et lui réponds « je crois qu’il faut que je change de lecture le soir ».