La bataille finale
Tenant fermement Ariel, je lui sussurrais :
"Et bien ma petite princesse tu m'as servis d'appât, MAIS J'AI UN PLUS GROS POISSON EN VUE !".
En parlant du gros poisson, le voici qui arriva me menaçant de son trident :
"-ARRIÈRE SORCIERE !
- Ça alors, Triton, comment te portes-tu ? lui demandais-je en caressant son jouet.
- Laisse-là !
- Pas question, elle est à moi maintenant, nous avons signé un pacte ! lui dis-je en exhibant fièrement le contrat."
Comme je m'en doutais, il essaya de le détruire avec son trident magique. Je ricanais :
"-Comme tu vois, ce contrat est légal, irrévocable et incontournable, elle est à moi MAIS ... On peut négocier, je suis large d'esprit et ouverte à toute proposition, la fille du roi Triton est une marchandise précieuse...
À ces mots je commençais à métamorphoser la sirène en plante.
...Eh ! Je pourrais peut-être faire un échange, avec une personne plus précieuse."
Le roi hésitait... sa fille se transformait sous ses yeux... Je le laissais réfléchir quelques secondes devant ce pitoyable spectacle :
"Alors, mon Roi, affaire conclue ?".
Acculé, il dirigea son sceptre en direction du contrat, et, pour mon plus grand bonheur, remplaça la signature d'Ariel en Triton.
ENFIN ! J'avais réussi ! Mon plan avait été parfait !
"-Ça y est maintenant je te tiens !"
Ariel retrouva sa forme normale tandis que le sort se reporta sur Triton qui se mua instantanément en plante rabougrie. Il était lá misérable au milieu de sa couronne, devenue beaucoup trop grande pour lui ainsi que son trident.
Enfin, je m'emparais de ces deux objets tant convoités qui allaient assoir mon pouvoir.
La pauvre petite orpheline, qui n'était pas d'accord essaya de se jeter sur moi, je la balançai par terre et la menaça de Mon trident :
"- Ne joue pas avec moi petite peste ! Contrat oú pas...
Une douleur vive au bras m'interrompit et je vis derrière moi cet espèce de prince à la noix qui venait de me harponner !
... Misérable !"
Ça tombe bien il fallait que je teste si ce nouveau jouet fonctionnait bien.
"-Dis Au revoir à ton prince bien-aimé, prévins-je Ariel".
C'était superflu de ma part, parfois il vaut mieux agir et parler ensuite, car si je m'étais abstenu de cette phrase, cette garce n'aurais pas eu le temps de me nager dessus pour me faire dévier de ma trajectoire et toucher de plein fouet mes deux bébés, mes deux amours, mes deux magnfiques Flotsam et Jetsam qui se désagrégèrent sous mes yeux.
Elle était allé trop loin. Il n'y aura désormais plus de place pour nous deux en même temps dans cet océan. Je vais la détruire, je vais la tuer, le monde entier allait subir ma colère.
Plus ma colère grandissait, plus je grandissait, et ma fureur était telle qu'en un clin d'oeil je mesurais près de dix métres !
Et là je me mis à profiter allègrement de l'étendue de mes nouveaux pouvoirs : les vagues plus grandes que les montagnes se formaient, mes tentacules généraient de véritables tsunamis et avec mon trident je réussi à créer un tourbillon géant. Mais que vois-je dans l'oeil de ce tourbillon ? cette ridicule petite siréne, cloisonnée, elle ne m'échappera pas. Je lui tirais dessus avec mon arme magique. Elle résistait. L'instinct de survie, c'est beau, même quand la situation est sans issue. Je m'amusais bien. Je m'apprétais à déclencher le coup fatal quand j'entendis tout d'abord un horrible craquement. Avant que je me pose la question de son origine, une douleur fulgurante me transperça de part et d'autre au niveau du ventre.
Je vis avec horreur la proue d'un bateau dépasser de mon corps.
C'est pas vrai. J'allais mourir... Qui ? Comment ?
Je n'avais pas vraiment le temps de comprendre. Tous se tamisait dans ma tête. NON ! J'avais enfin pu toucher ce rêve. Cela n'était pas juste ! Je n'avais pas assez profité ...
Mais je ne pouvais plus m'apitoyer sur mon sort. Je me sentis glisser dans l'eau en même temps que la vie me quittait...
Fichue princesse !
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