Chapitre 24 :

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Les autres s’étaient rapidement accommodés du départ d’Aaron même s’ils l’admiraient énormément. Laurène ne se confiait pas sur le vide qu’elle ressentait. Elle repensait au geste du jeune homme mais n’en avait parlé à personne. Cela la perturbait trop.

Les premières semaines suivants son départ furent compliquées. La Liée passait toutes ses journées avec Mme. Amaro à leurs plus grand désespoir. Quand ils constatèrent plusieurs fois que Laurène la battait au combat, elle poursuivit contre M. Gneiss. Sauf qu’elle gagnait aussi. Pour continuer de l’entraîner dans ce domaine, les deux professeurs l’attaquaient ensemble. Après quelques combats où elle se fit méchamment amochée, elle les maîtrisait. Désespéré, le directeur laissa tous les adultes la combattre en même temps. Au final, elle servait à tester le niveau des adultes. Sans Aaron, elle n’apprendrait rien pour le moment. La jeune fille malmenait tout le monde désormais.

Durant tout le mois de juin, ils insistèrent sur le montage de dragon et les astuces de survis en cas de capture, ou d’égarement. Ses amis Liés faisaient cela aussi, mais les adultes la tenaient toujours à l’écart.

– Mais c’est injuste ! se révolta Lucas lorsque sa jumelle décrivait ses cours. Tu pourrais venir avec nous ! On fait ca depuis le début de l’année.

– Ma formation est différente de la vôtre, je suis censée passer à autre chose le mois prochain.

– C’est injuste, mais tu ne devrais pas t’énerver doudou, le calma Joyce en lui prenant la main.

– J’aimerai pouvoir passer du temps avec ma sœur.

– Et on le trouvera le temps, promit Laurène en souriant.

– N’empêche qu’ils pourraient te laisser plus de temps avec nous. Ils ne pensent vraiment pas à la charge mentale que tu supportes. Il devrait être plus clément, commenta Henry qui fixait intensément Laurène.

– Écoute, les adultes n’ont pas ta logique d’esprit ! C’est bien triste, concéda cette dernière.

– C’est décidé, on t’attendra à la sortie des cours dès demain !

– Oui, papa.

– Idiote, souffla-t-il d’un ton gentillet en lui donnant un coup de poing amical sur le bras.

Depuis le départ d’Aaron, Laurène avait raffermi ses liens avec Joyce et Henry malgré les avertissements de son mentor. Joyce s’intégrait très bien avec les autres filles même si Anna lui parlait peu pour une raison qui échappait même à sa petite-amie. Laurène la rayait totalement des suspects. Quant à Henry, ils étaient devenus de bons amis même si elle n’avait pas la même assurance qu’avec Joyce. Aaron aurait sûrement vu d’un mauvais œil ce rapprochement, tout compte fait de son animosité envers le jeune Lié. Laurène se le rappelait, ce qui l’empêchait de donner toute sa confiance à Henry même s’il en était digne. Aaron l’influençait trop, même durant son absence. Il la hantait depuis son départ, elle se sentait seule sans lui. Un vide que même ses amis ne parvenaient pas à combler.

En juillet, elle n’eut plus aucun problème à monter Ignisaqua. Au début du mois, ils testèrent le lien télépathique entre les partenaires pour s’assurer s’ils devaient aider à le renforcer. Cela mit quelques jours pour qu’Ignisaqua soit très loin.

« Où es-tu aujourd’hui ? »

« Je crois que c’est le Mississippi… quand crois-tu qu’ils vont comprendre que notre lien est plus fort que la plupart des Liés ? »

« Tu es déjà à l’autre bout du monde… peut-être si tu vas en Australie ? C’est à vingt-quatre heure direct de trajet d’avions de la France. Le plus long de tous. »

« Je déteste l’Australie ! »

« Tu y es déjà allé ? », demanda Laurène curieuse.

« Un jour je te raconterai, ce fut atroce. »

Son ton fit rire la jeune fille. Laurène avait hâte d’entendre ses péripéties ! Force est de constater qu’il n’y avait rien à améliorer, ils se focalisèrent donc sur le partage. D’ailleurs, Laurène supportait de mieux en mieux l’utilisation, même en forçant. Plus elle l’utilisait moins elle avait besoin de ressource énergétique pour les tours les plus basiques. M. Gneiss s’arrangeait toujours pour l’observer. L’élue ignorait pourquoi il admirait ses compétences mais elle se réjouissait de pouvoir nourrir un peu son ego.

En plein milieu du mois, alors qu’elle s’entraînait à former une tornade de feu ce qui lui était compliqué n’ayant pas de partage avec le vent, Clara débarqua la mine préoccupée.

– Mon père veut te voir, annonça-t-elle en reprenant son souffle. C’est à propos de son enquête.

Sa meilleure amie reporta toute son attention sur elle en la suivant. L’enquête avait débuté depuis l’attaque, et aucun nouvel élément avait été découvert. Laurène s’attendait donc à un rebondissement et son corps vibrait d’impatience. Est-ce que cela allait enfin avancer ? La blonde la mena à la grotte souterraine, sous le bâtiment, là où tout avait basculé en janvier, pour Laurène. M. Gomez les attendait, en compagnie d’un homme d’une cinquantaine d’années, à la chevelure noire parsemée de grosses mèches blanches, les yeux marron larmoyants.

– Bonjour, salua Laurène heureuse de revoir son protecteur.

– Bonjour Laurène, répondit M. Gomez en souriant. Merci d’être venue aussi rapidement, je pense que j’ai des nouvelles qui t’intéressent.

– Vous avez trouvé l’espion ?!

– Malheureusement non, mais nous avons une piste solide, affirma le Dresseur en désignant l’homme attaché à une chaise.

Il ne semblait pas avoir été malmené mais les adultes devaient juste prendre des précautions. Cet homme ne laissait pas transparaître de la peur mais de la tristesse et du désespoir. Il gigotait pour s’approcher de Laurène et bascula en avant, tombant puis releva la tête :

– Pitié mademoiselle ! Oh grande élue, je m’excuse pour mes erreurs qui vous mettent en danger. Je vous en supplie, sanglota-t-il. Croyez-moi, je ne vous voulais aucun mal ! Pardonnez-moi…

– Je ne vous connais pas et je ne suis pas une déesse, répliqua fermement Laurène en le redressant doucement. Tant que je n’apprends pas que vous avez essayé de me tuer, je ne le prendrais pas personnellement.

– Que la Mère soit louée ! Merci jeune fille !

– Je n’ai pas dit que je me montrerai spécialement sympathique non plus.

Laurène s’imagina qu’Aaron n’aurait sûrement pas pris la peine de le relever, il se serait juste éloigné ou rapprocher du père de Clara sans prêter son attention sur le pauvre homme. Mais l’adolescente se sentait incapable de montrer une telle indifférence.

– Vous m’avez redressé ! C’était gentil de faire ça.

– C’est normal de faire ça. Je ne vais pas laisser quelqu’un dans une telle position.

– Je vous présente Marco Bello, intervint le père de Clara. Il fait partie de la brigade de cuisiniers du campus. C’est en l’interrogeant que l’on a pu confirmer la présence d’un espion ennemi parmi nous. Pour comprendre, je le laisse vous expliquer sa version officielle des faits.

– Ça a commencé au début de l’année, confirma-t-il. Tout a commencé lorsque j’étais à l’entrepôt, il faisait sombre et il a parlé avec un modificateur de voix mais je sais que c’est un homme. Il m’a demandé de faire passer une lettre à l’extérieur, continua-t-il en pleurant. Il… il a dit que si je ne les faisais pas, ces collègues me tueraient. Vous savez mademoiselle l’élue ! J’ai eu très peur ! J’ai des enfants aussi… j’ai obéi et participé aux échanges de lettres. Mais je ne les lisais pas ! Sinon je vous jure que j’aurai tout révélé ! Et des fois, c’était une femme qui récupérait les lettres aux campus, mais je n’ai pu l’identifier…

– Pardon ? s’étonna Clara en broyant la main de Laurène. Il y aurait deux espions ?!

– Deux correspondants, corrigea l’homme.

Laurène tomba des nues et se décomposa. Son teint devint livide. Un homme et une femme. Henry et Joyce. Non… cela ne pouvait pas être eux ! Ils étaient ses amis ! Joyce sortait avec son frère. Mais qui d’autre ? Aaron avait-il eu raison de s’être méfié des deux ? Laurène ne voulait pas y croire ? Elle voulut se confier à M. Gomez sauf que cela restait les soupçons d’Aaron, pas les siens. C’était à lui de décider s’il voulait les partager. Clara n’en revenait pas, mais ses révélations mettaient à cran les adultes. La Liée se ferait épiée désormais pour la protéger. La jeune femme déballa tout à Lucas.

– Laurène ! s’agaça-t-il. Ce n’est pas possible, tu connais Joyce aussi ! Jamais elle ne ferait ça.

– J’aimerais être aussi sûre que toi… Mais j’ai peur… je n’y arrive pas. Je me sens tout le temps en danger. Je sais que c’est ridicule, mais je n’arrive pas à m’en débarrasser.

– Ce n’est pas ridicule sœurette, assura calmement Lucas. Mais je connais Joyce mieux que personne. C’est la personne la plus honnête et sincère que je connaisse. Ça ne peut pas être elle.

– Désolée, soupira sa sœur. Je suis trop parano, à croire qu’Aaron déteint sur moi ! Je me suis dit qu’au final, on ne les connaissait que depuis sept mois, je me suis dit que je ne les connais pas assez au final, pour le savoir avec certitude.

– Tu ne connais Aaron que depuis sept mois aussi. Tu le détestais au début même. Alors pourquoi lui faire plus confiance qu’aux autres ?

– C’est différent, concéda Laurène un peu gênée de le dire. Je passais quasiment toutes mes journées avec lui, j’ai appris à le connaître. C’est instinctif, je sais qu’il a raison sur quelque chose. On ne sait juste pas quoi…

Peut-être y avait-il plus que ça, Laurène ne pouvait se voiler la face. Juste le baiser du jeune homme l’avait contrainte à faire un point.Sauf que Laurène n’oserait jamais avouer à son frère qu’Aaron lui manquait et qu’elle lui accordait toute sa confiance car elle savait au fond d’elle qu’il était une bonne personne.

– Et ben avec Joyce, c’est pareil. On passe notre temps ensemble durant les cours, depuis sept mois. Je la connais et je te promets qu’elle nous trahirait pas.

Sauf que Laurène se persuada qu’elle ne tombait pas amoureuse d’Aaron. Malgré tout elle arrivait à vivre sans lui dans le campus, certes, en se sentant terriblement seule mais… ce n’était pas si terrible que ça, non ? Pourtant la Liée aurait souhaité qu’il soit là pour l’éclairer et la rassurer.

– Mais alors qui ça pourrait être ? murmura la jeune fille désemparée.

Lucas n’en avait aucune idée non plus.

Le reste du mois, l’enquête faisait du surplace totale. Laurène assistait aux interrogatoires et le manque d’information la désespérait : aucune description car il n’avait pu les voir, ils avaient pris soin de modifier leurs voix pour qu’elles ne soient pas reconnues et ils ne possédaient aucuns parfums caractéristiques. Au point mort. La seule certitude demeurait dans le faire qu’il y avait deux traîtres unis.

Laurène n’en dormait plus. Elle gardait un poignard à ses côtés quand elle tentait de se reposer mais elle passait surtout ses nuits à s’exercer au partage dans l’espoir de dormir. Sauf qu’elle ne fatiguait plus jusqu’à s’évanouir malheureusement. Du coup elle forçait et repoussait ses limites. En plein milieu du mois suivant, Laurène fragmentait son temps entre entraînements de combat sur dragon ou non, ainsi que cours de survis au niveau médecine et de partages. Les adultes estimaient qu’elle atteindrait bientôt son plus haut potentiel ! La Liée en doutait : cela ne faisait que huit mois qu’elle s’entraînait, seulement quatre avec le partage. En tout cas, elle ne restait pas satisfaite d’elle totalement, jusqu’au jour où son travail assidu porta ses fruits, si bien que les adultes décidèrent de lui ajouter un bracelet, le deuxième des Liés.

Tous ses amis étaient heureux de la cérémonie qui s’organisait en son honneur. Cependant, l’adolescente en avait marre d’être une fois de plus le centre de l’attention, une bête de foire. Puis elle aurait souhaité qu’Aaron soit là. Lui et son troisième bracelet pour lui rappeler qu’elle n’était pas la seule extraterrestre du campus. Ce fut fin août que sa cérémonie eut lieu, différente de celle d’Aaron puisqu’elle n’avait pas achevé son cursus encore.

– Je ne pensais pas que ça irait aussi vite, confia le père de Clara en la rejoignant devant le sanctuaire déjà bondé.

– Moi encore moins… jamais il ne me serait venu à l’esprit que je me révélerai douée.

– Tu es douée, affirma M. Gomez. Tu maîtrises le partage comme personne ne le fait, tu combats aussi bien qu’Aaron qui est excellent. Tu as fait tes preuves.

– Pas pour tout le monde…

– Bien sûr que si. Ils sont obligés de le reconnaître. Ils le reconnaissent avec cette cérémonie.

– Un jour, ils n’auront d’autres choix que de le constater de toutes manières !

– Tu as beaucoup grandi et mûri avec tout ce qui s’est passé pour toi, lâcha l’adulte. Tes parents n’en reviendraient pas de voir comment tu as changé en si peu de temps.

– Grandie je ne pense pas à part deux millimètres peut-être, ironisa Laurène en riant. Mais c’est sûre que j’ai dû m’endurcir depuis que je suis partie… tant que je n’évolue pas en mal…

– Ça n’arrivera pas, la rassura le Dresseur. Tu n’es pas quelqu’un de mauvais et tu ne le seras jamais.

– Merci, murmura Laurène.

– Ce n’est que la vérité.

Il la prit dans ses bras pour la rassurer. Parfois, il avait envie que Nicolas se réveille. Qu’il résout lui-même cette situation ! D’un autre côté, cela lui faisait peur : la réaction de Laurène serait comme une bombe à retardement. Mais plus vite elle serait désamorcée, plus le chaos pourrait peut-être être évité ? Sébastien voyait tout le monde souffrir dans son coin et il se sentait impuissant. Il redoutait la conclusion de ce drame familiale. Mais pour le moment, il se contentait de soutenir Laurène qui en avait besoin, plus que quiconque.

Il saisit sa main et ils rentrèrent dans le sanctuaire. Laurène ignora superbement les regards posés sur elle. Après le petit discours du directeur, Laurène reçut son deuxième bracelet ainsi qu’un châle de sa nouvelle couleur : bleu ciel. À une teinte des Liés qui finissaient leur formation. Laurène ne méritait pas tous ses applaudissements, elle le pensait vraiment.

« Arrête. Tu le mérites. Tu travailles dur et plus que quiconque ici. »

« C’est gentil. Mais je ne suis pas une simple Liée. Je n’ai encore rien fait de spécial. »

« Personne ne maîtrise aussi bien le partage que toi. Alors cesse de te rabaisser ! »

« Je ne me rabaisse pas. Je suis réaliste. Ils sont beaucoup trop optimistes alors qu’au début de l’année je les désespérais. Trouve-moi une logique ? »

« Être lèche-botte. », affirma Ignisaque que Laurène pouvait imaginer sourire.

« Voilà ! Au moins on est d’accord sur cela ! »

– On est fière de toi ! hurla Valentine en se jetant sur son amie.

– Merci, souffla la jeune fille.

– Tu dois être soulagée maintenant, fit Anna. Ça te fait une étape de franchie.

– Tu sais, en tant qu’élue, je ne sais pas trop ce que ces paliers signifient. Si elles ont vraiment une signification pour moi.

– Des fois tu devrais arrêter de réfléchir en tant qu’élue, conseilla la rouquine doucement. Tu es avant tout Laurène Maguy, une adolescente de seize ans, notre amie, une sœur et une jeune fille perturbée mais incroyable. Relâche la pression un peu, détends toi. C’est un ordre.

« Elle a raison. Si tu ne m’écoutes pas, écoute au moins ton amie. »

« Ce n’est pas que je ne t’écoute pas. C’est juste que je me demande tout le temps ce qu’ils attendent de moi. »

« Profite du peu de calme que tu auras avant que la guerre commence. »

Laurène se demandait si Ignisaqua connaissait le début de la guerre, lui qui pressentait tout, avait-il la moindre idée de quand allait-elle commencer ?

« Il y a deux espions. Je ne peux pas agir comme si de rien était. Aaron a failli se faire tuer un jour… »

« Depuis le temps qu’ils sont là, si les ennemis songeaient à te tuer, ils l’auraient tenté. Je ne pense pas qu’ils souhaitent de tuer ! »

Laurène hésitait à savoir si c’était pire ou non. S’ils ne voulaient pas la tuer, que feraient-ils d’elle ?

« Espérons que… »

– Comment va Ignisaqua ? se renseigna Clara en claquant des doigts.

– Quoi ?

– Quand tu es dans la lune comme ça, c’est que tu discutes avec Ignisaqua grâce à votre lien.

Sa meilleure amie ne la connaissait que trop bien.

Laurène parvint petit à petit à se détendre durant la fête. Elle dansa avec ses amies, son frère ainsi qu’Henry. Joyce réussit à la faire rire et retournait systématiquement dans les bras de Lucas, sous le regard nostalgique de Clara. Tandis qu’Anna et Valentine demeuraient dans leur bulle dans laquelle elles seules se trouvaient. Laurène commençait à se dire qu’Ignisaqua avait raison. Elle devait tenter de se relâcher. Elle devait vivre un peu, et profiter si jamais tout cela la menait vers la mort. Par contre cela, elle préférait le garder pour elle.

Au début du mois de septembre, les Dresseurs passaient leur sessions d’examens, ceux des Soigneurs avaient lieu en novembre, avant le départ en vacances. Les Persévérants et les Liés n’en avaient pas car tout dépendait de leur rythme. Clara était donc très stressée. Son père qui la préparait lui avait assuré qu’elle réussirait mais la jeune fille était envahie par le stress. Ses amies se rassemblèrent pour l’encourager.

– Lucas te souhaite un bon courage, tu sais. Il a dit que tu réussiras haut la main, transmit Laurène. Et comme tu l’évites, il ne pensait pas être le bienvenue…

– Tu le remercieras de ma part, répliqua Clara les yeux brillants. Et tu lui diras que ce n’est pas contre lui ?

– Bien-sûr, mais il faut que tu lui parles. Il pense que tu le détestes.

– Mais pas du tout ! Dis lui que non.

– Toi dis lui que non, rétorqua Laurène. Tu ne vas pas l’ignorer toute ta vie car il est en couple ! Enfin cela le tracasse aussi. Explique-lui ! Au moins il comprendra et tu auras le cœur plus léger.

– Non.

– Parle lui au moins. Au moins quelque chose..

– Leau a raison, regarde ton état dès qu’on en parle, fit Valentine.

– Il faut que tu lui reparles, conclut Anna.

Pendant que Clara passait son examen, que Valentine aidait Anna à réviser les siens et que les autres Liés terminaient leurs cours, Laurène en profita pour se balader. Le campus faisait plus office de refuge pour elle désormais, les adultes ne voulaient pas prendre le risquer de faire un trajet jusqu’au Ministère pour poursuivre comme Aaron. Alors elle n’avait plus grand-chose à faire même si la jeune fille s’évertuait toujours à s’entraîner car on pouvait oublier facilement les bons geste, sa concentration… tout.

En passant devant le sanctuaire, l’adolescente vit des adultes en dragons qui repartaient. Un nouveau groupe de combat ou allant vers le Ministère avait dû faire un halte. Laurène retrouva son endroit fétiche : le bord de la mer. Dans cinq minutes elle retrouverait les autres pour rentrer. Ils lui raconteraient leur journée tandis qu’elle n’aurait rien à dire car juste seule. Alors que Laurène fut concentrée à regard l’horizon, la Liée sursauta quand elle entendit chuchoter près de son oreille :

– Alors ces trois mois ? C’était long?

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