Chapitre 48 :

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Laurène allait finir par virer folle, pas que l’enfermement lui faisait quelque chose, cela ne lui faisait rien, elle était habituée. Mais elle ne supportait pas que son dragon la snobe de la sorte. Ce n’était pas une question égo, non. Mais elle aurait voulu comprendre ce qu’il se passait dans la tête de son dragon, et aussi, elle avait un tas de question à lui poser. Malheureusement elle ne pouvait pas chercher à le rejoindre.

« Ignisaqua ! Tu ne peux pas me snober de la sorte ! J’ai des questions à te poser ! Sur toi, sur ton père Brasier ! J’ai besoin de putain de réponse ! », transmit la jeune fille sachant malheureusement qu’il ne lui répondrait pas.

Il devait être très tôt le matin quand Aaron débarqua une clé à la main. Les lèvres de Laurène s’étirèrent et elle bondit en se levant du matelas. Mais en voyant le manque d’entrain de son camarade, elle se ravisa.

– Qu’est-ce qui ne va pas ? s’enquit-elle. Ce n’est pas le procès ? Pourquoi tu fais cette tête ?

– C’est cette après-midi le procès, confirma Aaron à voix basse, lançant un regard au garde. Mais ce n’est pas ça qui m’inquiète totalement même si je ne te cache pas que l’événement me fait stresser.

– Hey, l’interpella Laurène en lui prenant la main.

– Ne le touchez pas ! aboya un garde.

La jeune fille soupira en lâchant son ami. Ce dernier lança un regard noir à l’homme qui venait de la menacer, pourtant tous les gardes fixaient Laurène, guettant une erreur afin de s’occuper d’elle.

– Ils ne me feront rien, assura l’adolescente. Ils ne pourront rien faire. Je suis ma seule défense et de toute façon, si jamais ils s’énervent et ne me croient pas, Ignisaqua pourra toujours taper un scandale. J’espère… je crois qu’il le ferait. Si Brasier n’avait pas eu de problème, il aurait pu me sortir de là plus tôt.

– Il ne te parle toujours pas ? Et tu n’as pas de nouvelle sur l’état de Brasier ?

– Non, soupira Laurène sans le lâcher. Rien… il a dit quelque chose à Aquaventus ? Ils vous parlent un peu ?

– On ne l’a pas vu non plus. Il n’est pas repassé au campus apparemment. Aquaventus est un peu inquiet. Lau… est-ce que tu es sûre qu’il…

– Oui il est en vie. J’en suis certaine, je l’aurais su s’il l’avait péri. Il fait juste le mort pour je ne sais quelle raison. Enfin si… il a un plan comme d’habitude, c’est tout ! s’écria Laurène alors qu’Aaron rit. Dis moi ce qui t’inquiète au lieu de te moquer.

– C’est un ordre ?

– Ouais. Fin, de toute manière tu me l’aurais quand même dis. Je me trompe ?

– Non. Ils vont te transférer dans la même cellule que ce Luc là. Ils pensent qu’ils devraient vous laisser discuter votre version des faits pour ne pas perdre de temps au procès avec des mensonges.

Cette idée ne plaisait pas du tout à Aaron. Il redoutait que son amie puisse se laisser manipuler par ce jeune homme. Il s’était battu avec le gouvernement mais il n’était pas parvenu à les convaincre de la laisser là où elle se trouvait.

– Luc ne me fera pas de mal, pourquoi tu t’angoisses comme ça ?

– Enfin Laurène ! s’agaça Aaron en broyant la main de son amie malgré les réprimandes des gardes. Il a justement dis qu’il voulait te tuer, et toi tu penses encore qu’on est dans un monde des Bisounours ? Je… promets moi juste d’utiliser ton partage si jamais il te fait du mal. Je sais que tu peux très bien te protéger de lui.

– Je n’ai même pas besoin du partage pour me défendre.

– Ça fait trop longtemps qu’on ne s’est pas entraîné pour que je sache !

– On y remédiera quand on rentrera au campement. Promis, je te battrai à plat de couture.

– Dans des rêves ! ricana le Lié en ouvrant la cellule.

Aaron rechigna à devoir lui passer les menottes mais il n’eut pas le choix puisque les dix gardes qui s’assuraient que Laurène ne s’échappe pas lui forçaient la main. L’adolescente ne le regarda pas les poser, elle fixa son visage contrarié. Elle lui lança un regard pour lui dire que cela allait, elle comprenait. Elle n’était pas une élue acclamée, non, pour eux elle était une criminelle pour le moment. Et ils avaient raison, elle se voyait comme telle aussi.

Les gardes commençaient à l’empoigner si fort qu’elle grimaça. Alors, Aaron glissa son bras sous le sien, n’écoutant pas la protestation des gardes. Il la conduisit jusqu’à une autre salle de cellule vide. Au loin, Laurène vit Luc qui semblait dormir sur son matelas. La jeune fille en avait presque les larmes aux yeux de le revoir en bon état ! Il paraissait s’être remis du traumatisme. Aaron s’arrêta avant la cellule.

– Je… tu veux être dans la cellule juste à côté ? Peut-être…

– Elle doit être dans la même cellule ! vociféra un garde.

– Hey, souffla Laurène en lui effleurant la joue. Ça ira, je te le jure.

– Fais attention quand même. Je ne veux pas qu’il t’arrive encore quelque chose.

Il était gentil, il ne voulait juste pas parler des cicatrices de Laurène. Cela arrangeait cette dernière qui n’aimait pas s’étendre sur le sujet non plus. La Liée fit quelques pas pour cogner sa tête contre la poitrine d’Aaron, fermant les yeux. Les gardes hurlèrent de s’éloigner mais renoncèrent à dire quelque chose quand Aaron passa sa main dans les cheveux emmêlés de la jeune fille. Il n’y avait rien à faire contre ces deux-là.

Laurène se détacha, il lui embrassa le front et ouvrit la cellule.

– Je passerai te chercher à midi, le procès va durer une bonne partie de l’après-midi. Si tu as besoin appelle, je rappliquerais !

Laurène lui fit un clin d’œil et l’observa partir. Il resta à long moment à l’entrebâillement de la porte, à lui rendre un regard aussi soutenu qu’elle. Néanmoins, même si Aaron aurait pu rester à la regarder des heures passants, on le tira dehors pour pouvoir fermer. Les gardes ne supportaient plus leur petit jeu.

Laurène évacua sa frustration en tapant du poings dans l’air. Ce qui ne faisait aucun effet. Vraiment aucun effet. Elle s’installa contre les barreaux et fixa Luc qui dormait. Du moins, c’est ce qu’elle croyait avant qu’il se redresse, coudes sur les genoux, mains liés, lui lançant un regard noir que Laurène ne savait pas déduire entre noir ou exaspéré. Peut-être des deux…

– Tu ressembles à un fantôme.

– Merci, marmonna Laurène. Et ça ressemble à quoi un fantôme ?

– Laisse tomber, soupira Luc en fixant le sol.

Le jeune homme ne comptait absolument pas lui faire mal, du moins, si c’était le cas, il jouait parfaitement bien les personnes indifférentes. En vérité, Luc se sentait surtout perdu. Et voir Laurène aussi proche d’Aaron attisait en quelque sorte sa colère. Il pensait qu’il comptait enfin pour quelqu’un, mais c’était faux !

Après quelques hésitations, Laurène se dirigea vers lui et s’assit à ses côtés sur le matelas. Elle n’osa pas le regarder. Jouant avec les ombres de sa main, la Liée prononça :

– Je vais nous sortir de là. D’ici ce soir on sera libre. Toi et moi.

– Tu espères trop.

– Je ne les ai jamais trahis. Ils comprendront. Et toi… je peux peut-être te mettre sous ma responsabilité pour que tu puisses sortir de prison et être un peu libre de tes mouvements. Ils n’ont rien contre toi, ils ne peuvent rien te faire !

– La dernière fois qu’un de nous était sous la responsabilité de l’autre, ça a été un désastre, déclara sarcastiquement Luc en tournant la tête vers elle. Tu crois que tu peux tout arranger Laurène ? Surtout entre nous ?

– Je suis l’élue. Si je ne le peux pas, qui le pourrais ? Écoute… je suis désolée, pour tout. Vraiment, mon but n’était pas de te faire souffrir ni même de te blesser. Je ne pouvais pas t’emmener avec moi, tu aurais refusé, tu ne m’aurais pas laissé faire et je devais le faire.

– C’est vrai, admit amèrement Luc.

De son plein gré, jamais il n’aurait décidé de quitter son camp, même pour Laurène. Ca lui aurait brisé le cœur, il se serait senti coupable pendant des mois, mais il l’aurait dénoncé au chef. A l’époque, il n’avait pas encore compris qu’il n’avait jamais réellement eu sa place là-bas.

– Puis… tu as attaqué Aaron, murmura Laurène et la peine dans sa voix força Luc à relever la tête pour la regarder. Je ne pouvais pas te laisser le tuer. Il ne t’avais absolument rien fait en plus ! En perdant le contrôle, je ne pensais pas que je te blesserais. Je suis désolée. Tu te sens mieux ?

– Je me ses mieux, je n’ai plus mal à la tête, je me remets bien de la commotion cérébrale. Je ne suis juste pas ravie d’être ici… J’aurais pas dû attaquer… j’étais juste très en colère. Ce qu’ils font…

– La torture. Oui, je connais ça aussi. Je l’ai vécu pendant des mois.

– Ouais, grimaça Luc. Je comprends mieux ton comportement.

En partie oui, pourtant Luc se rendait compte qu’il y avait tant de choses qu’il ne savait pas sur son amie. Jamais il ne lui avait demandé ses ressentis sur ce qu’elle avait vécu… il pensait juste que la jeune fille n’avait pas été impactée par ces mois-là… mais il se rendit compte qu’il avait eu tort.

– Merci… si tu veux en parler, si tu en as besoin, il y a une cellule psychologique au campus. Si j’arrive à te faire sortir, tu pourras y aller. Tu peux aussi te confier à moi tu sais. Mais je ne sais pas si je suis assez forte mentalement pour écouter tout cela.

– Pourquoi ?

– Car même si je suis un monstre, je reste tourmentée par tout. Je ne suis pas stable émotionnellement, peut-être même mentalement, alors je ne veux pas prendre de risque. Le monde entier dépend de moi. Si je sombre encore plus, c’est l’humanité entière qui va sombrer. Et je n’ai pas le droit de faire cela.

Laurène embrassait cette part de responsabilité difficilement, mais elle était obligée de le reconnaître. Elle devait s’habituer avec. Luc plaça maladroitement sa main sur l’épaule de son amie. Il ne savait pas trop quoi penser, mais cette situation l’embêtait forcément. Il savait aussi que ses choix déterminerait l’avenir du monde. Au début il pensait qu’il était seul face à ça, mais ce n’était pas le cas…

Puis Laurène lui expliqua sa présence ici. Un procès qui allait se dérouler aujourd’hui sans qu’il ne le sache, et toute sa colère revint au galop. Oui il était leur ennemi ! Et à cause Laurène, il encourrait de gros problème. Sans réfléchir, juste animé par la haine, il poussa la jeune fille à terre et serra son cou. Il fut vite ramené à la réalité par les flammes qui léchaient ses poignets. Laurène se dégagea en toussant et partir à l’opposer de lui. Il sentit des larmes couler le long de ses joues mais sa réaction était logique… s’il avait laissé sa colère dégénérée, il aurait pu la tuer !

La porte s’ouvrit à la volée, Aaron débarqua. Il jeta un regard sombre au Dresseur et Luc comprit bien que s’il refaisait ça, ce n’était pas le gouvernement qu’il devrait affronter, mais le Lié. A travers les barreaux, il s’agenouilla près de Laurène. Il examina la jeune fille masser son cou, et les poignets pleines de cloques de Luc. Il n’eut même pas besoin de demander.

– Es-tu sûre que tu ne veux pas changer de cellule ? insista-t-il un regard inquiet posé sur Laurène.

–Je vais bien, assura Laurène en jetant un regard à Luc.

– Toi, grommela le Lié. Si jamais tu essayes encore une fois de lui faire du mal, je te noies avec mon partage sans aucun scrupule !

– Aaron !

– Mais Laurène ce type est dangereux pour toi ! Dangereux ! Il voulait te tuer, il a tenté de t’étouffer ! Bon sang, je sais que tu l’apprécies, mais ne reste pas aveugle. On ne peut pas sauver les gens comme lui. Ils sont trop endoctrinés pour avoir un esprit critique.

– Moi j’ai de l’espoir pour lui, contesta Laurène d’une voix éreintée. Ils l’ont manipulé dès sa naissance. Ses parents sont sans doute morts par les ennemis.

Le Dresseur repensa à ses parents qu’il ne connaissait pas. Allait-il trouver des réponses à jour ? Quelle était leur histoire ? Av ait-il raison des les haïr pour le moment de l’avoir abandonné au doyen ?

– En faites, on m’a dit qu’en allant au campus nord j’aurais des réponses, posa Luc.

– C’est notre campus… qui t’as dit ça ?

– Un type masqué bizarre.

– Ce type, murmurèrent les deux Liés.

– Attends tu l’as déjà vu ? S’étonna Aaron.

– Toi tu l’as déjà vu ?

– Il nous a aidés à préparer notre attaque pour venir te chercher. Il voulait des informations sur les voyants je crois. Il a abordé tes parents et ils ont saisi l’occasion car ils ne voyaient que cela pour te retrouver. Mais toi ?

– Il est juste venu me dire que je devais prendre les occasions qu’il me créait pour m’enfuir. Puis après il a cessé de me voir quand j’ai retourné ma veste. Mais toi, pourquoi l’as tu vu ? Que te voulait-il ? demanda Laurène à Luc en restant à bonne distance.

– Me dissuader de te tuer déjà, et il m’a « conseillé ». Et cette personne, je crois qu’elle connaissait mes parents. Je ne comprends pas comme elle pourrait avoir toutes ses informations sur eux… c’est limite comme si elle les connaissait personnellement. Cet individu semble tout savoir.

– Il a raison, concéda Aaron en serrant les dents. Cette personne n’est pas commune. Maintenant que tu es de retour, on ne la verra sûrement pas, mais ça aurait été très intéressant de garder contact ! On aurait pu doubler les ennemis.

– On en sait plus qu’eux sur la prophétie, on les a doublé, Aaron. Pour le moment, on a l’avantage. Je ne m’inquiète pas pour nous, je m’inquiète pour Joyce et Clara.

– Oh personne ne te l’a dit ?

– Dis quoi ?

– Clara est sortie du coma il y a quelques jours ! C’est pour cette raison que le procès a lieu. Elle est encore faible mais comme elle reste consciente la plupart du temps, ils voulaient absolument mettre en place le procès.

Laurène était soulagée d’entendre ça. Elle serra la main d’Aaron, tout sourire. Clara allait bien. Elle n’avait donc pas fait tout ça pour rien. Au moins, elle avait pu sauver sa meilleure amie.

Aaron fut encore contraint de partir. Laurène regrettait un peu d’avoir refusé son offre, mais elle ne souhaitait pas montrer qu’elle avait peur. D’abord pour ne pas blesser Luc, et aussi car cela n’avait rien de rationnel : le partage fonctionnait très bien. La jeune fille se força donc à esquisser quelques pas dans sa direction.

– Que comptes-tu dire ?

– Rien.

– Ben voyons, grommela Laurène en levant la tête désespérée. Tu veux sortir d’ici ou pas ? Ils vont nous demander sûrement les mêmes questions. Ils s’attendent à ce qu’on ait la même version des faits.

– Ils auront nos deux points de vues, c’est tout. Et s’ils ne me croient pas, tant pis eux !

Laurène ne pouvait pas lui en vouloir, il était prisonnier de ses ennemis, et il la prenait pour une ennemie. Alors peut-être que si elle essayait de le sauver, il lui ferait à nouveau confiance. Peut-être qu’elle pourrait l’aider pour ses parents, pour tout. Évidemment que le processus prendrait du temps, mais Laurène n’avait jamais menti à Luc, elle avait toujours été honnête et elle savait qu’il y aurait de l’espoir. L’adolescente s’agenouilla vers Luc. Peut-être qu’Aaron la trouvait naïve, mais elle n’était pas objective, et lui non plus. Elle prit la main de Luc.

– Hey, tu n’es pas seul. Je suis là, je peux nous sortir de là et j’ai des amis pour nous sortir de là. J’ai du soutiens, donc tu en auras aussi.

– Facile à dire pour toi. Tu es traitée comme une criminelle mais tu es chez toi. C’est d’où tu viens. Évidemment que tu as des personnes. Je n’ai personne ici.

– Tu n’avais personne chez les autres non plus, argua Laurène. Tu as bien vu comment ils t’ont traité ? Je te jure, que si tu me laisses t’aider, tu ne seras pas traité comme j’ai été traitée… enfin comme tu as été traité.

Laurène lâcha sa main, agacée par sa langue qui venait de fourcher. Sur le fond, elle posait la vérité. Luc le savait aussi. Le plus étrange soit-il, était qu’il n’avait jamais vu Laurène aussi vulnérable auparavant. Même lorsqu’elle avait été gravement blessée, la Liée lui semblait toujours forte. Pourtant, elle émanait une fragilité depuis leur bataille dans la grotte. Depuis tout ce qu’il lui avait balancé des phrases horribles. Depuis qu’il l’avait désigné en coupable, très injustement. Luc se sentait coupable.

Il se leva pour aller la prendre dans ses bras cependant elle leva le bras pour lui signaler de ne pas approcher. Il avait envie de lui hurler qu’il n’allait rien lui faire, puis il remarque que son amie faisait ça car elle luttait avec le partage. Puis Luc vit Laurène se reprendre, se raffermit, une noirceur dans son regard pour rien laisser paraître. Et pourtant, elle ne bougeait pas brutalement, ne parlait pas énervée. Elle resta douce.

– Si on dit la vérité ça ira, affirma-t-elle confiante. Je peux prouver ce que je dirais. J’ai eu assez d’informations pour, et surtout, je dois prouver, montrer, que les voyants nous manipulent tous. Ton camp et le mien.

– Je… tu peux ne pas parler de mes parents s’il-te-plaît ?

– Pourquoi veux-tu que j’en parle ? Ces informations ne concernent que toi. C’est toi qui décide si tu veux en parler ou non.

Luc lui sourit et l’adolescente parvient à le lui retourner. Laurène s’éloigna un peu. Oui, elle commençait à angoisser du procès. Certes, rien ne pouvait lui arriver, cette peine de mort n’était qu’une pression. Mais Luc ? Il s’agissait d’un ennemi, ils ne comptaient sûrement pas avoir plus de pitié non plus. Lui aussi risquait-il la peine de mort ? Cela ne pouvait pas arriver.

Les deux adolescents parlaient lorsque la porte s’ouvrit. Laurène sut que c’était le moment.

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