Bonus V Christine/Sébastien

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Mars 2003 :

Christine détestait Nicolas pour avoir insisté pour qu'elle vienne avec lui à la maternité. Elle même devait y aller dans un mois, mais voir la femme de Sébastien avec leur fille... cela faisait très mal à Christine malgré les années passées et l'amour sincère qu'elle éprouvait pour Nicolas. La jeune femme resta bloquée dans la voiture un moment, son compagnon lui laissant le temps de s'acclimater. Nicolas lui prit la main.

– Je sais que c'est dur de revoir Sébastien avec Cindy, mais Seb nous en voudrait trop si on ne venait pas. Pour lui tu restes son amie même s'il a perdu la mémoire sur vous deux. On ne leur a même pas rendu visite pendant la grossesse.

– Je sais...

Le jeune couple sortit de la voiture. Nicolas soutint sa compagne, enceinte et devant accouchée bientôt, Christine devenait vite fatiguée. Ils avancèrent dans la maternité et s'arrêtèrent à la chambre des époux. Dès que Christine aperçut Sébastien elle se plaqua au mur pour ne pas être vue. Elle se réprimanda : ce n'était pas du tout le monde de se comporter comme une adolescente. Elle caressa son ventre pour s'apaiser et se dire que bientôt, elle pourrait se focaliser sur ce qu'il y avait des plus importants. Nicolas lui pressa la main et embrassa son front :

– Cela va aller, lui assura-t-il avec un petit sourire. Et si Cindy te fait des remarques, je lui explose le crâne même si Seb me retient.

Cela fit rire Christine, trahissant leur présence. Le couple entra dans la salle, saluant leurs amis. Christine et Sébastien restèrent un long moment à se regarder dans les yeux. Ayant tout oublié, Sébastien ne comprenait pas pourquoi son amie avait peu à peu arrêté de lui parler. Il avait mis ça sur le compte de la mort de sa sœur, mais c'était définitivement autre chose, autre chose qu'il ne savait pas. Dont il ne se souvenait plus. Sébastien savait qu'il avait oublié des choses mais il était encore incapable de s'en souvenir. Et si cela pouvait rendre Christine moins triste... cela aurait été parfait.

– On devrait se voir plus souvent ! lâcha le Dresseur en regardant son meilleur ami.

– Chéri, je ne crois pas qu'ils aient totalement fait leur deuil de Clothilde. Il leur faut du temps, prétexta Cindy qui n'appréciait absolument pas Christine et qui préférait la voir éloignée de son mari.

– Ma sœur est décédée, c'est vrai, rétorqua sèchement Christine. Cela fait cinq ans maintenant, et on va mieux. Mais cela ne nous empêche pas du voir du monde. Cela fait longtemps qu'on ne vous a pas vus, et on habite dans le même village ! On doit se faire des trucs de temps en temps.

– On vous rendra visite quand tu seras à la maternité, assura Sébastien en fixant le ventre de Christine.

Cela le rendait mal à l'aise de la voir dans cet état. Il était resté longtemps au fait que Nicolas ne se remettrait pas de la mort de Clothilde. Heureusement pour eux ils avaient réussi à avancer mais cela perturbait toujours le Dresseur. Personne ne s'attendait à ce qu'ils se mettent ensembles, les deux concernés encore plus. Néanmoins, de grandes tragédies rassemblaient des personnes. Cela avait été le cas pour eux, et tant qu'ils les voyaient heureux, cela suffisait à Sébastien.

– Et bien, tu en as pris du poids pendant ta grossesse pour un gosse, critiqua Cindy malgré le regard noir de Nicolas. Tu vas avoir du mal à perdre ses kilos.

– Oh ne t'inquiète pas pour moi cela ira, répondit pacifiquement Christine en jouant avec la petite Clara qui venait de naître. Il faut bien manger pour nourrir deux enfants qui plus est toujours affamés !

– Deux enfants ?!

– On attend des jumeaux ! s'exclama Nicolas en souriant. Une petite fille et un petit garçon. C'est aussi pour cela que Christine a dû arrêter de travailler très tôt. C'est une grossesse fatigante, et je crois que l'accouchement risque d'être long...

– Félicitation, murmura Nicolas. Cela ne va pas être de tout repos pour vous...

– Cela reste un bonheur tout de même !

La joie de Christine suffit à faire sourire Sébastien. Il l'avait vu tellement triste à son réveil, tellement blessé. La voir heureuse après tant d'années sombres le soulageait. Peut-être qu'elle arriverait à lui parler après la naissance de leurs enfants. Un jour... cela sera peut-être comme avant.

Avril 2006 :

Enceinte de sept mois, de jumeaux encore une fois, Christine restait la plus part du temps sur le canapé afin de se ménager. Un soir, après une journée fatigante à surveiller Laurène et Lucas en train de jouer, elle rejoignit la salle de bain. Nicolas s'occupant de coucher les enfants. Mais alors qu'elle se déshabilla pour entrer dans la douche, elle eu une grosse douleur au ventre qui la plia presque en deux. Et lorsqu'elle vit du sang couler le long de ses cuisses, elle se mit à hurler en pleurant. Nicolas accourra directement, prenant son téléphone directement. Il resta tout le long avec sa compagne, mais rien n'aida : elle perdit les bébés. Les deux bébés.

Les jours qui suivirent furent un cauchemars pour le couple. Christine pleurait toutes les larmes de son corps chaque jour et s'effondrait devant les berceaux qu'ils avaient déjà sortis. Nicolas avait pris tout ses jours de congés pour rester avec sa femme, la soutenir et s'occuper des enfants pour la soulager. Lui aussi restait meurtris par ses événements, mais pas autant que Christine. Un après-midi de week-end, Nicolas s'assit au côté de Christine dans le jardin pendant que Laurène et Lucas, qui ne comprenaient pas la situation mais qui avait été très choqués. Christine posa sa tête sur l'épaule de Nicolas.

– Je n'arrive pas à y croire... la première grossesse s'était bien passée, la deuxième je n'avais pas eu de problèmes pourtant. Je... je ne sais pas ce que j'ai fait de mal !

Elle se mit à pleurer alors que Nicolas la prit dans ses bras et lui murmura :

– Chérie, tu n'as rien fait de mal. Cela arrive et c'est tombé sur nous, c'est tout.

– Pendant la soirée je les sentais bouger, sanglota-t-elle. Je ne pensais pas que cela pouvait être quelque chose d'aussi grave. Pourquoi... pourquoi je n'ai pas réagis ? J'aurais dû faire quelque chose !

– Tu n'as rien à te reprocher, Christine.

Nicolas calma longtemps Christine. Il était désemparé de la voir comme cela. Il ne savait que faire pour la rassurer.

– Je ne veux plus perdre d'enfants, Nico, appuya Christine.

– Moi non plus. Et c'est pour cela que les jumeaux n'iront jamais dans un campus. On ne peut pas les perdre eux-aussi. On ne peut pas prendre le risque qu'ils vivent ce que l'on a vécu autrefois.

Cette décision était risquée, mais cela paraissait être la meilleure option pour les deux parents. La sonnette retentit. Nicolas déposa un baiser sur le front de Christine avant d'aller ouvrir. Sébastien se trouvait devant la porte avec Clara. Nicolas connaissait ce regard et indiqua à Clara le chemin pour rejoindre Laurène et Lucas. Le Dresseur referma la porte pour avoir un peu plus d'intimité avec son meilleur ami.

– J'ai vu Laurène à la sortie de l'école vendredi. Tu sais, tes enfants ne sont pas dupes... ils savent que cela ne va pas. Elle m'a dit que Christine pleurait tout le temps en ce moment. Que se passe-t-il ? Vous ne vous séparez pas quand même ?

– Bien sûr que non ! C'est juste que...

Les mots restèrent coincés dans sa bouche. C'était compliqué d'avouer ça. Néanmoins, il regarda Sébastien, si une autre personne que lui pouvait remonter le moral de Christine, cela serait bien son ami. Il pouvait peut-être l'aider à surmonter tout cela. Nicolas se passa une main sur le visage avant de s'appuyer contre le mur. Les yeux brillants et d'une voix tremblotante, il dit :

– Christine a fait une fausse couche. C'est tout récent donc encore très dur pour nous mais surtout pour elle.

Sébastien se décomposa, navré pour ses deux amis. Nicolas le convint d'aller voir Christine. Le Dresseur ignorait pourquoi son ami pensait qu'il pourrait aider Christine, mais il s'exécuta tout de même. Il regarda sa fille jouer avec les jumeaux un moment, pour lui, c'était génial de voir sa fille très amie avec ceux de son meilleur ami. Il fixa un moment Christine en silence et s'assit à ses côtés. La jeune mère resta silencieuse, séchant ses larmes, ne voulant pas qu'il la voit dans cet état.

– Nico m'a raconté pour... tu sais que si tu as besoin, on est là pour toi.

– Sûrement pas Cindy, ricana Christine.

– Pas Cindy, mais moi et Nico, oui. Je ne peux pas comprendre ce que tu vis, mais je suis là pour t'épauler. On était proche avant, cela ne change rien en notre amitié qu'on se soit éloigné pendant 5 ans. Tu restes une de mes meilleurs amis.

Cette comparaison fit très mal à Christine même si elle ne le laissa pas paraître. Même Nicolas qui écoutait un peu grimaça. Sébastien ne pouvait pas savoir, mais lui seul savait comment Christine ne se remettrait jamais de ce premier amour perdu. Tout comme lui avec Clothilde. C'était pour cela qu'ils s'étaient rapprochés, un autre amour se forgeait dans le deuil d'un autre. Et c'est ce qui s'était passé même si ceux qu'ils ressentaient pour leur premier amour restait toujours fort. Mais Nicolas n'avait pas peur de perdre Christine, il voulait juste qu'elle soit heureuse, car elle le méritait.

Christine fit un sourire triste à Sébastien malgré tout. Ce dernier lui fit une accolade pour la réconforter. Il espérait que cela aille avec le temps, même si c'était une blessure qui ne partirait pas totalement.

Mai 2008 :

Avec le temps, Christine pansait cette blessure même si elle n'était pas totalement guérie. Avec Nicolas, ils n'avaient pas réessayé de faire d'enfants, surtout par peur de les perdre eux-aussi. Ils avaient déjà Lucas et Laurène qui avançaient vers leur 5 ans maintenant et ils s'épanouissaient bien. Lucas un peut turbulent et Laurène très appliquée, ils faisaient leurs fiertés à eux deux. Tout deux restaient très amis avec la petite Clara Gomez, ce qui leur permettait de voir Sébastien même si tout deux n'appréciaient pas Cindy. La jeune Clara ressemblait beaucoup à sa mère mais forte heureusement, son caractère était beaucoup plus doux, plus compréhensif et amical. Elle avait pris de Sébastien et cela soulageait Christine.

Ce n'était pas un jour banal : Christine se regardait dans le miroir, vêtue d'une robe blanche. Ce jour était teinté de sentiments contradictoires : joie car elle aimait sincèrement Nicolas malgré les sentiments qu'elle gardait envers Sébastien, tristesse car elle aurait pensé que sa grande sœur soit présente à son mariage. Clothilde aurait dû être là, avec elle. Mais si elle avait été là, cela ne serait pas Nicolas qu'elle épouserait...

– Cesse de te tourmenter Chris, tu sais qu'elle ne t'en aurait pas voulu, murmura Nicolas les mains sur sa taille derrière elle.

– Je sais... mais tu vois, j'aurais pensé que ma sœur serait là à mon mariage... Cela fait 10 ans maintenant. Clo avait tellement le cœur le plus pur d'entre nous. Elle ne méritait pas cela.

– Je sais, souffla Nicolas dans son cou les larmes aux yeux. Elle aurait dû vivre... mais on ne peut pas revenir en arrière. La vie a pris ce tournant horrible, et on doit être avec, vivre avec nos douleurs, notre culpabilité.

– Je...

Elle n'avait pas la force de répondre. Nico lui embrassa le front avant de partir avec Lucas. Elle se souffla les mains toute stressée puisque plus personne n'était là avec elle. Et pourtant il n'y avait aucune raison : ses parents ne lui parlaient plus la prenant pour la responsable de la mort de Clothilde et les parents de Nicolas avaient refusé l'invitation, toujours remontés contre leur fils. Il n'y avait aucune pression, mais Christine se la mettait toute seule.

– Maman ! Tu es magnifique ! s'écria la petite Laurène en lâchant la main de Sébastien pour venir la serrer autour de sa taille.

Christine referma ses bras dans le dos de sa fille mais son regard était scotchée sur Sébastien. Il était très beau, en costume crave noir et du gel dans les cheveux. Clothilde se réprimanda puis regarda sa fille qui se détacha. Sébastien, lui aussi, fixait Christine depuis déjà une bonne minute. Dans ses souvenirs, il ne l'avait jamais vu préparé ainsi même s'il l'avait toujours trouvé très belle.

– Cela va Seb ? s'enquit Christine en s'avançant.

– Oui... oui, oui, désolé j'ai eu un bug. Excuse-moi.

– Ce n'est pas grave ! Merci d'avoir ramené Laurène. Je ne voulais pas qu'elle se perde.

Sébastien lui fit un sourire avant de la féliciter et de partir rejoindre Nicolas puisqu'il était son témoin. Christine se retoucha une dernière fois la coiffure avant de prendre la main de Laurène. Cette dernière regardait sa mère avait des yeux brillants de fierté. C'était tout ce qui fallait à la jeune femme pour être heureuse.

– Woah le papa de Clara t'as regardé avec les yeux tout brillant, on aurait dit qu'il était à la place de papa ! Maman, tu crois un jour je serai aussi belle que toi et que j'aurais une si belle famille ? demanda Laurène.

– Laurène, fit Christine avec un petit sourire en s'agenouillant. Tu es déjà toute jolie ma fille. Et un jour, tu trouveras un beau jeune homme, ou une belle jeune fille d'ailleurs, et quand tu le ou la connaître, tu sauras si c'est la bonne personne. Tu le sauras, avec cela, assura-t-elle en appuyant sur le cœur de la petite fille.

Christine reprit la main de sa fille et toutes deux avancèrent. C'était juste un mariage, sans leurs parents en plus. Tout irait pour le mieux. Et cela n'irait qu'en avançant. Maintenant, elle devait essayer d'aller de l'avant, pour elle, pour Nicolas, pour ses enfants. Clothilde l'aurait voulu.

Sébastien était totalement perturbé et fuyait les regards que Cindy lui lançait. Lorsqu'il avait vu Christine dans cet accoutrement, il avait ressenti une bouffée d'émotions inconnues et à la fois familières, comme s'il l'avait déjà ressenti. Il desserra sa cravate pour mieux respirer : il avait besoin d'air. Lorsque Christine apparut, sa mâchoire se décrocha automatiquement. Pendant toute la cérémonie, il se sentit mal. Au moment où ses deux amis échangèrent leur vœux, il eut un flash-back.

Juin 1998 :

Arrête de stresser, murmura Sébastien qui serrait Christine dans ses bras, la tête enfouie dans sa nuque. Tu as été parfaite à cet examen. Tu es la meilleure de ta promotion ! Il n'y a aucune raison de stresser comme cela.

Mais toi tu es doué donc tu ne stresses pas !

Et tu es douée en faisant des choses encore plus compliqué que moi, murmura Sébastien en lui caressant la joue. Tout va bien Chris.

L'adolescente lui sourit avant de l'embrasser.

Qu'est-ce que je ferais sans toi ?

Plein de choses !

On restera ensemble, tu es la personne la plus importante de ma vie. Je t'aime tellement.

Moi aussi, je t'aime Chris. Plus que n'importe qui que j'ai pu aimer dans ma vie.

Novembre 1998 :

Les pleurs de Christine lui étaient insupportables, mais la voir couverte de sang l'était encore plus. Sébastien avait mal lui aussi, il saignait à la tête et heureusement sa blessure au torse se résorbait. Il serrait Clothilde contre lui, en larme, certaine que sa sœur avait dû y passer et culpabilisant pour tout cela. Ce n'était pas la faute de Christine, l'adolescente avait essayé de prévenir son mauvais pressentiment mais il ne l'avait pas pris en compte... Sébastien se sentait coupable pour eux quatre et surtout envers Christine. Rien que de la voir avec une micro coupure le rendait malade.

Seb, il faut que tu arrêtes, sanglota-t-elle.

Quoi ?

Mais regarde-toi ! Si tu continues à tout prendre pour moi tu vas mourir Seb !

Mais parce que je ne veux pas que tu meures !

Je ne veux pas te voir mort non plus !

Les deux adolescents s'affalèrent sur le sol et Christine posa sa tête sur l'épaule du jeune homme alors qu'il jouait avec ses cheveux. Il sécha les larmes de la jeune fille tandis qu'elle examinait ses blessures pour savoir si ce n'était pas trop grave.

Dis-moi qu'on va rester ensemble, supplia Sébastien en mêlant les doigts de ses mains avec ceux de Christine.

On resta ensemble, assura Christine. Que se soit vivant ou à la mort. Jamais je ne pourrais cesser de t'aimer. Je serai toujours avec toi.

On va survivre. Je te le promets qu'on va sortir d'ici et que je ne les laisserai pas te faire du mal à nouveau. Je te le promets Chris. Je t'aime trop pour te perdre.

Sébastien reprit une grande inspiration alors que son corps lâchait totalement, ses jambes cédant sous son poids. Heureusement, quelqu'un le rattrapa pour le descendre calmement à terre alors qu'il eut un mal de tête tiraillant. Il releva sa tête : c'était Christine. Il sentit son cœur battre et n'arrivait pas à décrocher son regard. Il comprenait maintenant son éloignement : ils n'avaient parlé à personne de leur relation et comme il avait perdu la mémoire, c'était dur pour elle. Il s'en sentit terriblement coupable. Christine fit signe aux autres que ça irait et elle l'aida à marcher jusqu'à l'intérieur. En parfaite médecin, elle prit sa tension et son rythme cardiaque pour s'assurer que tout aille bien. Sébastien ne voulait pas rester plus longtemps avec Christine, cela faisait trop mal. Pour lui comme pour elle.

– Cela va aller ? Tu veux un verre d'eau ? Que s'est-il passé ?

– Oui je veux bien, merci. J'ai juste eu une douleur à la tête, mentit Sébastien.

Il s'en voulait de mentir à Christine. Sauf que c'était pour le mieux. Ils avaient tout deux une famille maintenant. Une famille différente. Christine lui tendit un verre d'eau avant de s'asseoir à ses côtés.

– C'est peut-être des résidus de ton choc il y a 10 ans. Tu devrais te faire suivre et faire des examens par précaution.

– Cela ira Chris, assura-t-il.

La jeune femme le regardait avec les yeux ronds. Sébastien mit quelques minutes à comprendre : il ne l'appelait jamais Chris avant s'être mis ensemble. Il se mordit la langue, cherchant une excuse... il n'en trouverait pas, mais il passa cela sous silence même si cela lui faisait mal. Christine avait subi la mort de sa sœur, la torture, sa perte à lui, de ses parents, une fausse couche... elle était un peu heureuse, il ne pouvait pas lui enlever tout ça par une révélation. Puis il y avait Cindy aussi... lui qui avait cru qu'il finirait sa vie avec Chris ! Il la regarda à nouveau, et sut que les sentiments n'étaient jamais partis, il avait juste refoulé tout comme ses souvenirs. Et il savait qu'il ne devait pas rester seul avec elle plus longtemps. Il ne voulait pas détruire les deux familles, il pensa aux enfants.

– Cela va aller Chris, répéta-t-il une nouvelle fois. Pars devant, je te rejoins.

Christine hocha la tête désorientée. Elle avait reconnu ce regard, le regard d'avant. Mais elle n'avait pas osé le questionner par peur de se tromper. Sébastien la regarda partir un sourire béat aux lèvres. Tant pis pour eux, cela attendrait. Ils souffriraient en silence.

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