Chapitre 51 (1) - Sauvés !

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L'air de la montagne semblait s'être encore refroidi. Paul était persuadé qu’il aurait dû prendre l’autre chemin. Et pourquoi Tristan ne l’avait-il pas attendu? Qu’est-ce qu’il faisait? La panique commença à le gagner. Un cri au loin. Il s’arrêta. Il ne rêvait pas cette fois-ci. Il se concentra pour l’écouter. Pas de doute, il entendait bien quelqu’un crier. Il reprit sa marche plus déterminé que jamais. Plus il avançait, plus la voix se rapprochait.

- Pauuuuul….Pauuuul….

La voix de Tristan qui l’appelait.

- Je suis là, j’arriiiiive, cria Paul de toute ses forces. Il avait l’impression de courir à présent, tellement il déployait d'efforts pour avancer. Tout à coup, il vit au loin une forme qui se transforma en silhouette.

- Tristan j’arrive, ne bouge pas, cria-t-il, la bouche en feu à force de hurler.

Il vit Tristan, allongé le long d’un arbre, les yeux exorbités.

- Paul, je commençais à désespérer. J’ai cru que tu n’arriverais jamais.

- Mais t’étais où ? T’as disparu tout à coup !

- Je croyais que tu suivais. Au carrefour, j’ai pas vu de panneau. Comme tu ne venais pas, j’ai paniqué, j’aurais dû t’attendre, je ne sais pas ce qui m’a pris. J’ai tourné à gauche au hasard mais j’ai fait demi-tour, persuadé que je m’étais trompé...Pourquoi tu souris ?

- J’ai cru la même chose en prenant à droite. Heureusement que je t’ai entendu.

- Tu m’étonnes, je suis vraiment désolé.

Il se releva péniblement.

- On est malins de se faire des frayeurs comme ça. Mais en attendant, ça ne nous dit pas si on a pris le bon chemin, dit Paul inquiet.

Ils décidèrent finalement de poursuivre le chemin devant eux pendant une dizaine de minutes.

- Paul, regarde un panneau! Sauvés ! s’exclama Tristan tout en enlevant la neige qui cachait la direction.

- Il reste un kilomètre et demi, dit-il avec soulagement.

Ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre, fous de joie, avant de reprendre leur marche. Bientôt ils aperçurent droit devant, entre deux versants de montagne la station de ski. Ils arrivèrent au téléphérique, morts de fatigue.

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