Sans bruit, la marée s'élance
A s'écraser sur les flancs de la croyance,
Torse puissant au récif de l'accoutumance.
D'un coup, un mur d'eau surgit des profondeurs,
Il crie et s'engouffre en prenant de l'ampleur
D'une colère assujettissant les pleurs.
Le trident de Neptune fait des siennes,
Houle voulant carresser Hellène
Jusqu'à éventrer mon oxygène.
Le Dieu étouffe son mépris
Pour avaler les baisers des sirènes attendries
Aux lèvres d'écume au parfum des sorcelleries.
Il rampe au bord des plages
Car fatigué, il y dépose ses âges ;
Contemplant ses desseins, je prépare mon voyage.