Chapitre 20

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« Je t'aime. » Trois mots. Deux syllabes. Un battement de cœur. Un sourire. Lui.

C'est si simple, si facile à dire, si bête à écrire. Ce ne sont que des mots, formés par des lettres. Ce n'est rien. Et c'est tellement à la fois. Ces mots, on me les avait déjà dit. Rares furent ceux qui en cernaient la hauteur, qui en cernait le sens néanmoins. Mais lui. Cet homme devant moi. Ces yeux d'encre qui me brûlent. Lui, me retourna complétement en osant me les offrir. Plus qu'une phrase, une caresse poignante m'ébranla profondément. Il m'aime. Il m'aime. Il m'aime. Comme une litanie, je me répétais ces mots, n'y croyant pas tellement je n'osais espérer les entendre.


Il m'aime. Il m'aime. Il m'aime. Oui il m'aime. Oui.


Et il ne m'aime pas comme les autres.


Non, lui je le sens dans ses yeux, je l'entends dans sa voix : il m'aime d'un amour aussi atypique que réel, aussi vrai qu'intense. Je ne l'imaginais pas m'obéir au doigt et à l'oeil et devenir aussi mou qu'une guimauve. Jamais il ne me répéterait ses sentiments, jamais à toutes les sauces. Jamais il ne dévoilerait ses émotions devant les autres. Jamais il ne montrerait clairement son ressenti. Jamais il ne me prendrait la main dans la rue de son initiative. Jamais il ne m'offrirait des chocolats tous les weekends. Jamais il ne se comporterait en amoureux transit et hypocrite. Il ne serait pas de ce genre. Mais lui, m'aimerait bien plus fort que tous les autres néanmoins. En cet instant, j'en étais persuadée. Je pouvais jurer sur cette réalité. Autant qu'il pouvait croire en la mienne. Car moi aussi je l'aimais. Plus que tout.


Une seconde venait de s'écouler depuis qu'il m'a susurré ces mots. Et il me fallut un dixième de seconde de plus pour y répondre de la meilleure manière que je le puisse. Mes mains, restées béantes le long de mon corps jusque-là, se dressèrent vers son visage qu'il me démangeait de découvrir. Doucement, je caressais sa joue avant de glisser ma main dans ses cheveux. Puis, je le tirais à moi délicatement et de nouveau ses lèvres rentrèrent en contact avec les miennes. Le baiser fut tendre, comme un murmure. Doux, à la hauteur de ses lèvres. Ma main se laissa tomber jusqu'à sa nuque, quand je sentis les siennes tenir ma taille. Immédiatement, je crus ressentir une décharge électrique sortir de ses doigts me faire frissonner. La tendresse ne me suffisait plus.


Je voulais désormais plus.


Beaucoup plus.


J'entrouvris mes lèvres, l'invitant à un baiser moins chaste. Immédiatement, je sentis alors sa langue chatouiller la mienne avenir de venir littéralement danser contre elle. Joueuse, je lui mordis la lèvre inférieure, lui soutirant un grognement. Néanmoins, je le sentis sourire sous mes lèvres. Il détacha ses lèvres des miennes pour mieux cajoler mon cou. Fiévreuse, je le laissais faire tout en faisant glisser mes mains sur son torse parfait et nu. Je pouvais toucher ses muscles saillants et cette peau qui me faisait tant rêver. Je poursuivis ma découverte jusqu'à ces abdos puis ses côtes, lui arrachant un frisson. Ses lèvres revinrent alors sur les miennes et c'est avec passion que je l'embrassais à nouveau. Mes mains passèrent de nouveau derrière sa nuque pour mieux saisir ses épaules auxquelles je m'appuyais, voulant le coller à moi au plus près. J'eus alors le plaisir de sentir son membre gonflé contre ma cuisse et retins un gémissement.



À quel point mon désir allait-il exploser ? Brulante de passion, je ne pus m'empêcher de griffer ses épaules, lui déclenchant un nouveau sourire contre mes lèvres. Mais je le sentais s'exciter outre mesure lui aussi et en effet, ses mains me caressant gentiment jusque-là, vinrent soudainement se cramponner à mes cuisses et il me souleva à lui sans le moindre effort, pour mieux me plaquer contre le mur. Je gémis. Je ne sais de douleur ou de désir. Mes jambes s'insinuèrent autour de sa taille. Je sentais son érection à travers son bermuda et alors qu'il glissa une de ses mains contre ma taille, sous ma chemisette, je m'arquais d'envie. Ses lèvres se décollèrent des miennes et vinrent à nouveau embrasser mon cou et je le sentis s'approcher dangereusement de mon oreille. Il lécha alors mon lobe, me déclenchant un gémissement de plus.


  • Tu me rends fou, susurra-t-il à mon oreille d'une voix rauque.

Nom de Dieu ! Je n'en pouvais plus, j'avais besoin de plus. Besoin de sentir sa peau contre la mienne. Besoin de parcourir son corps de mes lèvres. Besoin qu'il me touche. Et besoin de le sentir en moi. Je ne sais s'il lut dans mes pensées, ou si lui aussi n'en pouvait tout simplement plus attendre, mais il m'entraina rapidement vers sa chambre, tandis que mes lèvres jouaient contre son cou. Il me plaqua contre la porte de sa chambre pour l'ouvrir et je ne pus m'empêcher de rire légèrement. Puis enfin nous y arrivâmes. Il ne tarda pas une seconde avant de me coucher contre son lit que je redécouvrais. Il se dressa sur moi et commença à ouvrir ma chemisette.


Je le laissais enlever les premiers boutons et dévoiler mon soutien-gorge noir avant de brusquement le pousser et de prendre l'avantage. Surprit, il se laissa faire et je me mis à califourchon sur lui, sentant une fois de plus son intimité contre la mienne me fais tourner la tête. Mes yeux se braquèrent sur les siens, embrasés et je déboutonnais lentement le reste de ma chemisette, le faisant languir un peu. Ses yeux glissèrent le long de mon cou, jusqu'à ma poitrine qui enflamma un peu plus son regard. Arrivée au dernier bouton, j'ôtais ma chemisette et la jetai au travers de la pièce avant d'embrasser son torse. Il me laissa faire et lentement, je descendis jusqu'à son nombril. Contre moi, je sentis son érection devenir de plus en plus oppressante, révélant encore une fois son état d'excitation.


Soudain il me retourna à son tour sans que je n'y comprenne rien, inversant nos positions et ses mains vins caresser mon ventre, tout en remontant lentement vers ma poitrine. Il enleva alors la dernière barrière de tissu entre cette dernière et ses lèvres. Je sentis sa langue chatouiller ma peau et jouer avec mes mamelons. Je gémis encore. Ses mains caressèrent délicatement mes seins, mes côtes, mon ventre : cet homme était définitivement un dieu. La température monta d'un cran. Puis il descendit vers mes hanches et déboutonna mon jean. Ces doigts frôlant mon intimité me firent frissonner et je gémis une fois de plus alors qu'il faisait glisser mon jean.


Je n'en pouvais plus. Je le voulais ! Entier !


Je me redressais et attrapais sa nuque de ma main droite avant de réclamer un baiser. Il sourit mais ne se fit pas prier et consuma mes lèvres des siennes. Cette fois, mon impatience devint incontrôlable. Sans même y penser, je descendis mes mains vers son bermuda que je retirais, libérant son membre gonflé de désir. Sentant mon empressement nouveau, lui ne tarda pas plus non plus et fit glisser mon boxer le long de mes jambes, qu'il parcourut de baisers. Je gémis. Ça y est, nous étions nus. Il n'existait plus de tissu m'empêchant de le sentir entièrement contre moi. Il se redressa un instant et me regarda alors, me contempla plutôt. Je ne me sentis pas du tout gênée devant lui. Au contraire, son regard me donnait confiance. C'était d'ailleurs dans celui-ci que je me perdis un instant et qu'alors, totalement excitée je lui adressais un regard qu'il ne put que comprendre. Tant pis, les préliminaires s'arrêteront là. Je le voulais en moi. Tout de suite !


On ne se quittait plus des yeux alors qu'il se dressa au-dessus de moi et s'insinua entre mes jambes. Ses mains vinrent alors prendre les miennes qu'il redressa au-dessus de ma tête et il m'embrassa tendrement, avant d'entrer en moi. Enfin. Je poussais un gémissement. Alors que les va et viens commencèrent lentement, je me sentis pour la première fois de ma vie : entière. Etait-il possible de ressentir ça ? D'être autant en symbiose ? Les ondulations se firent de plus en plus rapides et j'eus l'impression qu'il s'enfonçait de plus en plus profondément en moi. Je gémis. Encore. Mes yeux s'ouvrirent et nous nous regardâmes en face, lisant tous les deux tout le plaisir et tout l'amour que nous pouvions ressentir en cet instant l'un pour l'autre. Il accentua encore les va et viens. De plus en plus rapidement. Je gémis. Plus fort. Le plaisir s'immisça lentement et surement, nous faisant trembler. Nos souffles saccadés, devinrent haletants. A mesure que la jouissance se faufilait en moi, ma respiration s'accélérait, mes gémissements grandirent, devenant de plus en plus des cris. Lui tremblait aussi et des perles de sueurs coulaient contre sa peau. Son souffle était bruyant, saccadé.


  • Shane ! ne pus-je m'empêcher de crier en proie à l'extase.

Et ce fut en parfaite simultanéité que l'orgasme nous acheva : moi dans un cri, lui dans un rauque bestial et sexy. Il se laissa alors tomber à côté de moi, épuisé, reprenant sa respiration. Moi, je me perdais encore dans le plaisir que je venais de prendre : inimaginable tellement intense et puissant. Je tournais alors la tête vers celui que j'aimais tant et restais toujours frappée par sa beauté alors qu'il reprenait lentement son souffle. Il tourna à son tour son regard vers moi et me sourit avant de me prendre dans ses bras.


  • Tu es incroyable Laney , murmura-t-il alors à mon oreille. Incroyable.

Je fondais. La nuit serait longue...

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