Fragment #1

Une minute de lecture

Et je suis là, seul, dans une pièce trop petite pour mes pensées,
À écouter les bruits des imbéciles heureux qui ne se doutent même pas de leur propre misère,
Incapable de regarder l'absurdité de chaque souffle d'air que capturent et dégagent leurs poumons.

La chaise sur laquelle mon corps repose est aussi abjecte que le sens qu'on donne à la naissance d'autrui.
Dans la réflexion on y creuse un tunnel pour couper court à toute illusion qu'on se crache à nous même,
À mesurer chacune de nos paroles et nos actes,
À scruter les réactions de chacun à la moindre action,
Aussi aveugle la conscience humaine soit-elle.

Quand je pense à ceux qui dorment aux heures où je voudrais me pendre avec ma propre lucidité,
Un haut-le-cœur vient m'attraper à ma sentence.

L'horreur existentielle n'a de cœur que pour ceux qui n'en saisissent pas ses méandres.

Note musicale : Overcast - Without Sinking - Hildur Guðnadóttir

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