Kahina

13 minutes de lecture

Au cœur du désert,

Entre les montagnes de pierres,

Se cache une cité oubliée,

Qui, malgré ses richesses inégalées,

Fut jadis délaissée pour l’éternité.

Assis en cercle autour de la vieille narratrice, les enfants avaient pour certains les yeux rieurs et la bouche ouverte, pour d’autres les lèvres scellées et le regard chargé de questions. Une rumeur disait qu’Asha la conteuse était en réalité une dangereuse sorcière, dont le puissant Conseil des Anciens Érudits en personne se méfiait. Pour les dissuader d’aller écouter ses histoires, on pouvait entendre les parents mettre en garde les plus jeunes à son propos grâce à la légende suivante : « Le grand âge de la sorcière qui conte n’est dû qu’aux pauvres petits qu’elle attrape tard le soir, et dont elle écrase les os dans son mortier pour s’assurer une longévité à faire pâlir celle de la caste des érudits. »

D’après les racontars, la femme borgne qui faisait office de conteuse le jour se transformait en sorcière effrayante la nuit : créant potions et autres décoctions capables de fléchir la volonté du plus transi des amoureux, ou du plus valeureux des guerriers.

C’est ainsi que beaucoup de gamins issus de la caste des artisans avaient peur de cette vieille dame, qui passait son temps libre à raconter des histoires. Aux yeux de Kahina, les affabulations des adultes de la caste des artisans – jugée inférieure par toute la société – n’étaient que des foutaises.

En effet, du temps où elle n’était pas obligée de se cacher pour écouter Asha, Kahina elle-même avait eu ces regards remplis d’insouciance dans lesquels se mélangeaient excitation et interrogation. Elle aussi avait été, dans un premier temps, craintive face à ce vieux bout de femme desséchée à la magnifique chevelure argentée – et qui demeurait le seul vestige de la beauté qui fut jadis la sienne, désormais flétrie à jamais. Aujourd’hui, l’éclat de ses longs cheveux contribuait, aux yeux de beaucoup, à rendre vrai le mythe qui l’entourait.

Kahina jaugeait les petites têtes émerveillées dont les prunelles fixaient celle qui pour l’heure, emplissait leurs esprits de rêves et de magie. Dommage qu’il leur faille un jour grandir, se désola la jeune femme, adossée à un muret d’où elle pouvait entendre tout ce qui se racontait sur la place.

Le moment où untel devra apprendre le métier de potier afin de prendre la relève de son père, où unetelle devra s’appliquer à comprendre comment tisser à la manière de ses aïeuls, était proche. Pour certains du moins.

Des fils et filles d’érudits ? Il n’y en avait guère. Ces derniers n’avaient pas de temps à perdre avec ces sornettes, car la progéniture de ces gens-là constituerait l’élite de la cité d’Ifrine : l’Érudite ! Enfin, seulement une poignée d’entre eux, les autres auraient tout juste le droit d’occuper des fonctions moindres, bien que tout aussi nécessaire à la grandeur de leur ville. C’était le cas de Kahina et de sa sœur aînée : Anna. Toutes deux, bien qu’élevées au sein de la caste des érudits, resteraient probablement des historiennes novices toute leur vie durant, à cause notamment de l’incertitude de leurs origines.

Soudain, les questions se mirent à fuser de part et d’autre de l’assemblée des mini-spectateurs. C’était autrefois la partie que Kahina préférait, mais désormais celle qui l’ennuyait le plus. Peut-être justement était-ce parce qu’elle connaissait toutes ces histoires par cœur ? En conséquence, elle considérait qu’elle avait fait le tour des perspectives et théories possibles et farfelues concernant la plupart des légendes qu’elle avait entendues.

Un tout jeune garçon osa poser la première question. « Quel était le nom de cette Cité ? »

Il était conté que nul ne savait plus le nom de cette fameuse cité, enfin d’après Asha. Et Kahina n’avait jamais osé questionner son tuteur à propos de cette légende, cela aurait voulu dire qu’elle admettait transgresser les règles de la maison d’Alim. L’éventualité de voir sa protégée se mélanger aux enfants des castes inférieures était inenvisageable pour un érudit tel qu’Alim, et ce, tant l’élite d’Ifrine se complaisait dans sa supériorité. Pourtant, quelque part au fond d’elle-même, Kahina savait qu’à l’intérieur de ces murs d’un blanc immaculé, lui était cachée une vérité à laquelle elle n’aurait jamais accès, à cause de son statut immuable de novice.

À l’époque où elle pouvait encore se faufiler dans les ruelles sablonneuses du quartier populaire d’Ifrine, et ce, sans subir les remontrances des servantes de sa maisonnée, Kahina avait été la plus curieuse des enfants de l’assemblée d’alors. Elle avait attiré l’œil unique de la conteuse, qui l’avait un jour entraînée dans la petite bicoque délabrée qui lui servait à la fois de maison et de boutique. C’était dans cet endroit, où le désordre semblait être le seul maître des lieux, que Kahina découvrit moult parchemins, potions et plantes.

Un autre enfant, plus âgé cette fois, interrogea une nouvelle fois la vieille conteuse. « Quelles richesses ? Comme celles que les “étrangers” apportent avec eux ? »

Et c’est là, dans son antre, qu’Asha la sorcière s’était dévoilée à Kahina : une simple apothicaire qui avait juste beaucoup voyagé. Elle avait d’abord fait la moue, comme une enfant découvrant qu’on lui avait menti, et puis elle avait appris, se prenant d’une passion dévorante pour la flore du continent d’Adhamra.

Des jumeaux lancèrent en chœur la troisième question. « Dans quel désert se trouve-t-elle, cette Cité oubliée ? »

Oui, c’était bel et bien cette vieille femme borgne à la réputation inquiétante qui lui avait ouvert la voie de l’érudition, et menée sur le chemin qu’elle avait emprunté sans réellement s’interroger : celui d’historienne novice du musée de la Citadelle d’Ifrine.

« Kahina ! »

Elle sursauta et fit volte-face pour se retrouver nez à nez avec sa sœur, qui était plantée un peu plus loin, les mains appuyées sur son bassin. L’étonnement d’avoir été prise sur le fait – comme la rebelle qu’elle pensait être – laissa place à l’agacement.

« Anna ! » S’exclama-t-elle à son tour, faisant alors peser un regard perçant et accusateur sur son aînée : « Combien de fois t’ai-je déjà dit que je détestais que tu m’appelles de cette façon ? »

Sa sœur Anna, dont le cœur n’avait d’autre ambition que de procurer une oisiveté constante à son esprit, avait marché tant bien que mal dans les pas de sa cadette. Au cours des années qu’elle avait passées à Ifrine, Kahina s’était évertuée à masquer l’évidente absence de talent d’Anna pour l’étude des anciennes écritures, ainsi que son désintérêt manifeste pour l’Histoire du continent. Les yeux de l’intéressée se plissèrent sous l’effet du sourire narquois qui se dessinait sur son doux visage.

« Et toi, sœurette, combien de fois t’a-t-on répété que tu avais passé l’âge d’écouter ces sornettes ? La vieille Asha a terminé son œuvre sur toi, te remplissant la tête de l’illusion de ses voyages, se moqua sa sœur. Crois-moi, tu n’as plus besoin de cette vieille chouette pour te faire perdre la tête ! »

Kahina se renfrogna. « Mais qui parle ! »

Il allait sans dire qu’Anna, elle, ne s’était jamais mêlée aux enfants des castes inférieures. La poussière des rues du quartier populaire, la cohue des petites gens, ces mélanges d’épices qui ont le pouvoir d’incommoder l’odorat délicat des privilégiés : très peu pour elle. D’ailleurs, qu’est-ce qui l’amenait là ?

Anna se mit à rire puis d’un signe de tête, invita Kahina à quitter son muret pour la suivre. Elles étaient les filles naturelles d’un homme du désert et de ce fait, elles ne restaient jamais bien longtemps au même endroit. Un jour, alors qu’Anna n’était qu’une toute petite fille et que Kahina n’était encore qu’un bambin sachant à peine tenir sur ses deux jambes, ils firent tous les trois le chemin jusqu’à Ifrine.

Une fois arrivés aux portes de la Cité, ils n’avaient pas fait leur habituelle halte à la taverne et s’étaient dirigés tout droit vers l’imposante bâtisse attenante à la Citadelle et qui servait d’intermédiaire entre l’Institution et les « étrangers ». Leur père les avait laissées dans la pièce qui jouxtait le bureau du doyen et était parti s’entretenir avec ce dernier. Entourées de manuscrits anciens à la valeur inestimable, elles ne virent pas le temps passer. Après avoir convaincu le maître du lieu de les prendre sous son aile, il s’en était allé sans adieu, et pour ne jamais revenir. Ce fut un miracle que l’influent et cupide doyen de la Citadelle d’Ifrine eût accepté de s’occuper des deux à la fois.

Lorsqu’elles étaient plus jeunes, il arrivait souvent que sa sœur adopte un comportement hautain, cette dernière voulant à tout prix marquer la supériorité de son ascendance – autant supposée de tous qu’assumée par cette dernière – sur celle de Kahina.

La peau d’Anna était d’un hâle subtil et non pas diaphane, comme celle des femmes provenant du vieux continent. Pourtant, de sa mère dont on disait qu’elle était issue de la noblesse venue du Nord, elle avait hérité ses magnifiques yeux bleus, semblant trôner sur son visage, tels deux joyaux purs et convoités de beaucoup dans la ville d’Ifrine.

Quant à Kahina, elle passait pour une fille de la région et par conséquent, elle était considérée comme plus banale et moins jolie. En grandissant, elle s’était néanmoins montrée plus assidue que sa sœur pour l’apprentissage de l’Histoire du continent d’Adhamra, ainsi que pour l’étude des écritures anciennes. La vivacité d’esprit et l’intelligence de Kahina lui avaient fait trouver grâce aux yeux de celui qui les avait recueillies. La confiance de l’homme âgé était dès lors acquise à la cadette de la fratrie. Pour ce dernier qui ne laisserait aucune descendance, et n’avait que la reconnaissance de ces deux-là pour espérer lui tenir compagnie dans ses vieux jours à venir, cela devait être un énorme soulagement.

« Je suppose qu’il est trop tard pour que tu me trouves un diminutif plaisant. N’as-tu vraiment rien de moins sot en réserve comme surnom que “sœurette” ? »

Anna sourit à nouveau sans répondre. La beauté de sa sœur attirait tous les regards, et il suffisait que ses yeux croisent ceux d’un local pour qu’il ne détourne plus son attention de l’élégante jeune femme qu’elle était devenue.

Elles marchèrent en silence, parcourant les ruelles sinueuses et étroites du quartier populaire pour finalement atteindre le haut quartier, réservé à la caste des érudits. Bien que bâtardes, et en raison de la tutelle qu’exerçait sur elles l’un des hommes les plus influents du continent, elles avaient néanmoins bénéficié des avantages de cette caste depuis leur arrivée à Ifrine.

Ne pouvant se retenir plus longtemps, Anna finit par annoncer à Kahina la nouvelle pour laquelle elle avait daigné se déplacer jusqu’à la place publique des bas quartiers en compagnie de Haïkir, leur servant : « Je vais me marier ». Son ton était soulagé et enjoué, mais devant le mutisme de Kahina qu’elle jugeait trop pesant, la belle s’empressa d’ajouter : « Mais ne t’en fais pas ! Je resterai ici encore pour un certain temps. J’ai cru comprendre que mon promis possède des intérêts sur ce continent. »

Le timbre de voix d’Anna s’était fait de plus en plus posé au fur et à mesure qu’elle avait terminé son propos. Et pour cause, Kahina savait que sa grande sœur détestait cette ville. Elle qui rêvait du « vieux continent » depuis qu’elle en avait découvert l’existence.

Comme beaucoup de prétentieux bien nés et surtout très riches d’Arthos, il était évident que son futur mari avait des affaires en cours sur Adhamra. Elle ne doutait pas qu’Anna allait épouser un de ces nobles ayant l’argent nécessaire pour financer des expéditions, lesquelles visaient généralement à piller un peu plus l’héritage qu’avaient laissé les ancêtres de ces contrées à leurs descendants.

« Quel est son prénom ? »

L’air détaché de Kahina était sans appel : elle se contrefichait bien d’apprendre la moindre information sur son futur beau-frère, mais tentait de donner le change pour la bienséance.

« Robert. C’est un riche marchand issu de la noblesse. C’est aussi un collectionneur qui a une affection sincère pour les reliques qui lui sont confiées. Tu devrais aller de pair avec son jeune frère. Il est chercheur, comme nous ! » s’enthousiasma Anna.

Ce n’est pas vrai… elle ne comprendra donc jamais, songea Kahina.

« Nous ne sommes pas chercheuses, Anna. Nous sommes historiennes et linguistes ! Enfin moi, je le suis. Un collectionneur d’objets qui ne lui appartiennent pas, par contre, n’est rien d’autre qu’un voleur, et tu le sais ! »

Anna ne releva pas la pique et se contenta de hausser les épaules. Quelle différence pour elle après tout ? Elle qui maudissait les tâches intellectuelles qu’on lui assénait au musée. Bientôt, elle pourrait se contenter d’un rôle d’épouse et éventuellement de mère. Même si elles étaient sous tutelle et risquaient de le rester toute leur vie à cause de leur statut de novices qui ne changerait probablement jamais, leur existence n’était pas si désagréable qu’Anna se la figurait.

D’un autre côté, leur tuteur lui faisait l’impression d’être si corrompu que Kahina elle-même doutait parfois du bien-fondé des tâches qu’on lui confiait. Elle aimait le musée, il lui servait de refuge. Leur protecteur avait tout fait pour l’éloigner de ces contes et de ces légendes qui lui nourrissaient non seulement le cœur, mais aussi l’esprit depuis qu’elle était enfant. Il lui avait fait prendre conscience de la mission d’une historienne et d’une linguiste. Elle avait alors dû se résigner et comprendre qu’elle ne pouvait et ne devait plus prendre au sérieux les récits que la vieille Asha se plaisait à raconter.

Il y a peu cependant, il lui avait été dit qu’il serait intéressant qu’elle mette à profit son goût pour les fables et son imagination afin d’attiser le désir des « étrangers » pour la région. Elle devait savoir en divulguer assez pour éveiller la curiosité de ces derniers lorsqu’ils sollicitaient les prestations du musée, sans pourtant en révéler trop non plus. Cette idée l’avait d’abord révulsée et elle avait pensé s’y opposer, mais par respect pour la main qui s’occupait d’elle et d’Anna, elle avait décidé de s’exécuter.

Hier encore, les étrangers – nom donné par les natifs du continent d’Adhamra aux pilleurs de trésors venus d’Arthos – demandaient l’autorisation avant de se lancer à corps perdu dans la recherche de ce que les ruines du désert pouvaient leur offrir. L’arrogance qu’ils avaient acquise ces dernières années était dorénavant devenue fatale à bon nombre d’entre eux.

C’étaient eux les chercheurs – puisque c’était ainsi qu’ils préféraient se qualifier – qui partaient à la recherche des ruines et des trésors que les locaux avaient laissés enfouis dans les profondeurs des déserts d’Adhamra. Ils étaient persuadés qu’il leur était légitime de penser que, puisque personne ici ne les réclamait, c’est qu’ils pouvaient en disposer s’ils les retrouvaient. Qu’importe qu’ils soient inconnus sur cette terre, ils ne se refusaient rien !

Le soleil ne mettrait plus longtemps à arriver à son zénith, poursuivant son éternel rituel quotidien d’un bout à l’autre du ciel. La chaleur étouffante d’une journée d’été se faisait déjà ressentir et la cohue des marchands se hâtant de conclure les bonnes affaires de la matinée se percevait jusque dans le haut quartier. Il était sage, aux heures les plus chaudes de la journée, de se trouver entre les quatre murs d’une habitation.

C’était le jour de repos imposé à tous les savants de la ville. Kahina n’avait pas d’autre choix que de se réfugier chez elle en suivant sa sœur. Afin de la contraindre à observer ce jour d’inaction, Alim lui avait même interdit l’accès. « Les règles sont les règles ! », l’avait-il si souvent sermonnée.

Des petites filles aux grands yeux noirs en amandes les entouraient et louaient la beauté de ceux d’Anna tandis qu’elles s’étaient toutes deux isolées dans leur silence, adressant de temps à autre des sourires à leurs petites suiveuses. Au contraire de sa sœur, Kahina n’avait jamais pris de grands airs face aux enfants issus des castes inférieures à celle des érudits. Les membres de la caste des érudits, au même titre que ceux de celle des guerriers, possédaient une longévité supérieure à celle des membres de la caste des artisans et des marchands. Elle trouvait cela injuste, et n’en savait même pas la raison. Le fait était que tous, en terre d’Adhamra, respectaient les érudits pour leur sagesse et les guerriers pour leurs aptitudes au combat.

Elles arrivèrent devant le portail en fer forgé de leur demeure dont les murs étaient peints de carmin. Même si Kahina abhorrait l’appétence de leur tuteur pour le trop-plein de fioritures, elle devait bien concéder le fait que l’ouvrage était magnifique : orné de ses somptueuses arabesques se rejoignant et se séparant jusqu’à finir leur danse en une pointe s’élevant vers le ciel. Comme à l’accoutumée, deux gardes étaient postés à l’entrée. Ce qui était inhabituel en revanche, c’était la tête qu’ils faisaient. La jeune femme crut y déceler un mélange de sentiments d’amertume et de résignation. Qu’importe, ils lui faisaient encore et toujours l’effet de deux statues plantées là en guise de garniture.

Kahina les ignora et saisit l’une des superbes arabesques couleur ocre d’un des côtés entre-ouverts du portail, mais marqua un arrêt. Pourquoi les gardes n’avaient-ils pas refermé ce dernier ? Ces deux-là remplissaient à merveille leur rôle : ils en mettaient plein la vue et ne servaient à rien d’utile, tout comme de belles décorations le feraient.

« Attends », l’interrompit sa sœur, inquiète. « Peut-être qu’il s’est passé quelque chose ? »

Dans son inquiétude, son aînée avait oublié de lui rappeler – comme elle en avait tant l’habitude – que les portails avaient des poignées, et que ces dernières avaient pour finalité d’être utilisées.

« Même si ces deux-là n’ont pas le droit de nous adresser la parole, je peux pourtant deviner sans mal que rien de grave n’est arrivé. » Kahina jeta un coup d’œil par-dessus son épaule : « Et puis d’ailleurs, qui sait si ce n’est pas un hôte de marque qui rend visite à Alim ? »

L’instant d’après, le regard de Kahina se porta sur le visage de Haïkir, leur servant. Il avait fermé les yeux, se retenant tant bien que mal de faire sortir le moindre son de sa bouche, laquelle s’étirait cependant d’une oreille à l’autre, dissimulant ainsi très maladroitement son amusement du moment. Sa sœur gloussa. Sa vanité n’était pas que son plus grand défaut, il était aussi pour elle un rempart contre son impuissance face à certaines choses. Kahina en était persuadée.



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