Ailleurs et Nulle Part

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Avec le soutien de  petitprince, Oreleï, moonbird, Leslie Riebel, korinne 
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Je craquai toujours quand elle laissait sa longue tresse blonde pendre sur un coté de son visage jusqu'aux épaules.

L'odeur de sa peau se mariait parfaitement aux éffluves d'un été en train de naître dans l'atmosphère électrique. Elle portait ce jour là une salopette à bretelles mettant en lumière ses sinueuses épaules dorées, ses cuisses épousaient à merveille le short qui avait l'air d'avoir été fait sur mesure pour enrober ses délicieuses jambes, ou peut être était-ce le contraire, peut être était-ce Dieu le plus grand couturier du monde. Néanmoins, son décolleté n'avait rien de catholique, mis à part le fait qu'il laissait entrevoir deux majestueux seins à en faire rougir la voûte de la chapelle Sixtine .

La matière en jean de la salopette effaçait les tétons, mais les gorges plongeantes de sa poitrine appelaient les cascades de mon désir. Je savais qu'elle était nue dessous. Je savais qu'elle était toujours nue sous ses vêtements, j'essayai de ne pas y penser. J'aurai pu m'arrêter là et la prendre sur le champs, dans un champ, mais c'était ni le temps, ni le moment. e m'efforçais de regarder devant, mais ses mouvements rendaient la tâche difficile. La route s'étalait comme un tapis infini menant vers ailleurs en direction de nulle part. Les rayons du soleil frappaient violemment le pare brise et la lourdeur de la température donnait à l'habitacle un air de boîte de conserve sur le point de se faire écraser. Entre ça et les jambes de Mia, j'avais de plus en plus de mal à conduire. Son visage était dur et fermé, son regard était noir, ça la rendait encore plus belle. Je voulais lui dire, il fallait que je lui dise, après tout, qu'est ce que j'en avais à faire, j'étais jeune et ce n'était qu'une enfant coincée dans le corps d'une femme, une fleur qui venait d'éclore, et le sol de e monde en regorge, mais bizarrement, je ne pouvais sortir un mot de ma bouche, cette tache avait l'air de me demander beaucoup trop d'efforts.

J'étais sur le point de le lui dire quand elle a pris la parole :

- Tu l'a baisée?

Je masquais ma crainte:

- Évidemment que je l'ai baisée.

- Elle t'a fait quoi?

Je Tournai la tête vers elle et la regardait d'un air agacé.

Il y eut un moment de silence.

- Elle baise mieux que moi?

Je restais sans réponse.

Cette conversation, d'ailleurs la seule depuis le début du trajet, commençait déjà à me taper sur le système, alors on est tout les deux retombés dans notre mutisme. On a roulé quelques minutes et on est tombé sur une station service:

- Arrête toi là, je dois pisser.

Sa voix était à la fois autoritaire et insolente.

Je me suis garé. Mia est sortie de la voiture et à rejoint le magasin avec cette légèreté qui lui collait à la peau. C'était une plume, de celles qui font vivre celles des poetes. J'en ai profité pour regonfler un pneu qui me paraissait un peu malade. Je suis remonté dans la voiture en attendant sagement qu'elle finnisse ce qu'elle avait à faire. J'ai attendu un bon moment, en ai profité pour attraper une carte routière à l'arrière du véhicule. C'est à ce moment là que j'ai entendu la détonation. Ça s'est passé très vite, deux coups stridants rompant le calme de la nature endormie tout autour. J'ai instinctivement pensé à la pression des pneus, mais le bruit venait indéniablement de plus loin. Les cris n'ont pas tardé à suivre. J'ai vu Mia courir, on pouvait voir l'excitation intense jaillir des traits fins de son visage. Dans ses mains, elle tenait trois paquets de chips. Elle s'est précipité vers la voiture et a ouvert la porte si violemment que ces derniers sont tombés par terre. Elle a pris place dans l'habitacle et s'est mise a crier rapidement:

- ROULE! ROULE! ROULE!!

C'était là une étrange hystérie. Je commençais à comprendre. J'ai fais semblant du contraire. J'ai démarré le pied au plancher puis j'ai ouvert la boîte à gants.

Le flingue avait disparu.

Mia riait nerveusement sous la fournaise d'un ciel d'été, la route était brûlante, tout comme elle, l'atmosphère était en feu et mes nerfs se consumaient.

J'ai regardé les paquets de chips dans le rétroviseur et j'ai fendu le décor en deux, j'ai foncé vers le soleil, espérant un endroit ou le répit nous comprendrait, à elle et moi, un endroit ou il n'existerait que son sourire et rien autour. Qu'on me pardonne de l'aimer.

J'ai foncé vers ailleurs.

Direction nulle part.

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Ailleurs et Nulle PartChapitre17 messages | 5 ans

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