Rue Provençale

2 minutes de lecture


Séance d'écriture exceptionnelle autour d'une exposition de ROSELYNE CONIL


Consigne : choisir une ou plusieurs œuvres et écrire autour. Réfléchir à la place du narrateur (dans l’œuvre, à la place de l'artiste...). Carte blanche.

Délai : 45 minutes

Œuvre choisie : Rue Provençale (carton sculpté) photo du tableau sur mon compte Instagram (lien dans ma bio).



Rue Provençale


Yoan arriva vers seize heures, avec une tarte aux effluves fruitées et épicées, sûrement de la cannelle. Comme à son habitude, il prépara du chocolat chaud. Les arômes de cacao se diffusèrent dans la pièce jusqu'à venir chatouiller mes narines.

 Les boissons servies, la tarte coupée sur un plat, on s'installa sur la terrasse. Une brise agréable souffla sur mon visage, un léger frisson me parcourut. Yoan déposa un châle de soie sur mes épaules, puis prit place à mes côtés. La délicate douceur du tissu sous mes doigts m'apaisait.

Après avoir profité du bruissement du vent dans les branches et les feuilles des arbres, et des mélodies harmonieuses des oiseaux, mon ami décida de prendre la parole.


_ Dis Josie, te souviens-tu de ce village provençal, niché sur une colline verdoyante, qu'on a visité, il y a maintenant deux ans ?

_ Oui très bien.


Je me rappelais avec précision de la rue principale. C'était le début de l'été, les cigales chantaient de leur puissant son. Le ciel bleu sans nuage annonçait une belle journée. Les rayons du soleil se reflétaient sur les différentes façades aux couleurs de la Provence, dont les volets dévoilaient un florilège de nuances : bleu azur, vert menthe, rouge brique, gris acier et blanc neige.

 Je visualisais encore très bien le rosier qui grimpait petit à petit sur l'un des murs. Ces boutons magenta pâle, sentaient agréablement bon. J'avais eu la malice de cueillir une fleur, mais rattrapée par mon geste, une épine s'était logée dans mon doigt.

 À côté, sur le rebord d'une fenêtre, un rossignol regardait curieusement les inconnus qu'on était. De temps en temps, un joli sifflement faisait écho dans la rue.


_ Josie ! entendis-je de la part de Yoan, me sortant de ma réminiscence.

_ Oui.

_ Je t'ai perdu !

_ Oui,... Enfin non. Depuis que j'ai perdu la vue, je suis nostalgique. Je peux à nouveau voir que grâce à mes souvenirs... Yoan, je tiens à te remercier pour ta présence et de m'aider à graver dans ma tête des choses que, malheureusement, je ne pourrai plus jamais voir, ajoutai-je d'une voix émue.

_ Avec plaisir ma Josie, répondit-il en me serrant dans ses bras.




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