La pauvresse et le prince

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Une pauvresse courant dans une sombre ruelle :

« Vous osez froisser ma neuve vêture, ma belle. »

Elle bousculait un seigneur à l’élégante mine.

Courroucé, lui qui allait vers les proches latrines :

« Pardonnez-moi, mais c’est que je fulmine.

Que se passe-t-il pour que noires soient vos rétines ?

  • J’avais rendez-vous afin que l’on me badine. »

Se prosternant à ses basques au niveau de sa pine :

« Le goujat n’est pas apparu. Je n’ai pas eu sa lime.

  • Soit ! Je serais donc, avec vous, magnanime.

Ma colère, il faudra qu’elle se décoince.

  • Je ferai tout ce que voudra, mon bon prince.
  • Pour votre peine, vous me suivrez en mon castel.

J’aurai certainement des mignardises, ma belle,

Que vous n’avez jamais eues, même en pensée.

  • Que toutes vos faveurs soient récompensées

Par le tout puissant et par votre humble servante. »

L’ancienne commanderie, sur un terrain en pente,

Surplombait monts, vaux et forests alentours.

La gueuse ne déplaisait pas au maître des tours.

Sa toilette bien que grossière était proprette.

Tout en elle respirait une nature fort bien faite.

Elle était de ses gens qui se baignent au lavoir,

En simple appareil, elle devait être bien jolie à voir.

Le sieur l’embrasse et sur l’étalon, la pose en croupe,

La sinueuse route accueille la joyeuse troupe.

Sieur du comté, il se perche sur un trône ornementé.

La fille observe émerveillée les mains dégantées.

Il était connu et reconnu par maintes amantes :

« J’ai pour vous un présent très estimé des galantes.

C’est l’instant de devoir et pouvoir vous prosterner,

N’allez pas si bas : Relevez donc votre joli minois. »

L’agréable brunette ne se sentit plus de joie.

Le pourpoint bien que large moulait un paquet,

C’est avec discernement, qu’en avant le sire l’avait :

« Que cachez-vous, mon bon sire, en vos atours ?

Cela m’a l’air de belle dimension et bien lourd ! »

De ses doigts habiles, elle libéra l’amorphe oiseau.

Il était accompagné de gros roustons, fort beaux :

« Toutes ses gourmandises vous sont dédiées.

Je suis sûr qu’une telle bouche a du métier.

  • Je n’ai, Monseigneur, pas mérité tant de gracieusetés,

Même si je me suis faite très souvent queutée.

  • Oh que si ma belle, prenez, servez-vous et savourez.

La besogne bien faite, je pourrais bien vous bourrer.

  • De si belles grosses couilles sont un bienfait des Dieux.

Je m’en vais les bichonner et les butiner au mieux. »

Elle était inventive et compétente en cet ouvrage.

Elle ne ménageait point sa peine et son courage.

Le moineau se fit aigle et sortit, enfin de sa cage.

Monseigneur râlait et geignait de ces gestes licencieux.

La langue et les agiles mains, l’envoyèrent aux cieux.

Les divins fruits accordés à la bouche ouverte

Se mirent promptement à juter et cela sans perte :

Le vit dilaté, explosa, bava dans la bouche experte.

La féminine gorge se délecta de la sève offerte.

« Êtes-vous donc magicienne ou quelque Circée ?

Jamais oh Dieu, de la sorte, je n’avais reçu sucée.

Point de bouche n’avait eu si vite ma semence.

Quand vous voulez, mon ange, on recommence. »

De son corsage, elle fit jaillir deux faramineux globes,

De suite, le beau souverain les prend et les gobe.

La mignonne flattée, retrousse ses maints jupons :

« Approchez que je passe ma dextre sur votre toison,

Que j’inspecte toutes ces délicates et douces ravines.»

Le sieur échauffé s’en pourlèche déjà les babines.

« Mais que cachent le creux de ces cuisses si fines ?

Après j’y mettrai jusqu’à la garde, ma grosse pine.

Pour cet instant, ma langue va prodiguer des suçons. »

Concentré et tendre, il applique bien ses leçons.

Tant goulument que délicatement, il boit la chopine.

Il prend plaisir à caresser le pelage de la coquine.

L’élixir coule à grands flots sous le bouton gonflé.

Il bande à nouveau son arc grâce aux chairs enflées.

Le farouche baiser tire à la belle, des cris de plaisir.

Les lèvres vermillon frémissent à chaque lapée du sir.

La pâmoison passée, il prend fermement ses hanches.

Dans le minou dégoulinant, il enfonce son manche.

Une folle cavalcade nait, les amants s’épanchent.

Ce n’est que jus et cyprine, plus rien n’est étanche.

C’est avec entrain qu’il oint ses seins de ses giclées.

Ils s’offrent l’un l’autre de bonnes et douces branlées.

Ils clament et râlent, hurlent le bonheur de baiser.

Heureux de leur concorde, ils ne pensent qu’à s’amuser.

Depuis ce temps, de la gueuse, il a fait son épouse,

Pas un jour passe sans qu’il broute sa brune pelouse.

Pas une heure sans qu’elle lui soupèse les couilles.

Pas une minute sans qu’elle soit le con en mouille.

Pas une seconde sans qu’ils se couvent des yeux.

Alentours, il n’y a pas plus amoureux qu’eux deux.

Ils ont le culte de la douce et tendre cramouille.

Ils admirent tout deux les admirables couilles,

Ainsi que cette opulente et douillette poitrine,

Sans oublier la fière, résistante et valeureuse pine,

L’on ne revit jamais le sir dans d’autres jupons,

Il reste pour elle son dernier et unique fripon.

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