Ce matin-là, dans le grand jardin, Maxine entendit quelqu’un qui pleurait, tout doucement. Sous le vieux cerisier se tenait une dame toute vêtue d’or et de pétales.
c’était une Reine.

— Pourquoi vous pleurez, Madame ? demanda Maxine.

— Oh… petite fille, c’est terrible ! J’ai perdu ma couronne et sans elle, je ne peux plus gouverner mon royaume de fleurs et d’abeilles. C’est une véritable catastrophe !

Maxine fronça ses petits sourcils :

— Ne vous inquiétez pas ! Je vais vous aider à la retrouver !

Alors, elles cherchèrent partout. Au fond du jardin, à côté de l'abri de bois, entre les roses, derrière les cailloux et même au pied des marguerites endormies. Mais pas la moindre couronne. Jusqu’à ce que Maxine entende un petit rire derrière un buisson...

Hihihi ! Hihihi !

Elle s’approcha doucement et découvrit un petit lutin farceur, le nez plein de poussière de pollen. Il portait un gros sac sur le dos.

• Hey ! cria Maxine. Tu n’aurais pas vu une couronne ?

Le lutin fit semblant de réfléchir, un sourire malicieux sur son visage.

• Euh... Non... Je n'ai rien vu !

Mais le bout doré d’un bijou dépassait de son sac. Maxine avait compris :

• Dis donc, c'est pas toi qui aurait pris la couronne de la Reine ?

Le petit lutin recula :

• Non, c'est pas moi ! Je ne l'ai pas touchée !

Alors la fillette eut une idée. Elle s’avança tout près de lui et commence à le... chatouiller ! Le lutin éclata de rire.

Il riait, riait. Il riait tellement qu’il en fit tomber son sac. La couronne roula sur l’herbe et brilla sous le soleil.

— Victoire ! s’écria Maxine.

Elle la ramassa, la nettoya avec sa manche et partit en courant la rapporter à la Reine.

— Oh, merci, ma chère Maxine ! dit la Reine émue. Grâce à toi, mon royaume va pouvoir refleurir !

Pour la remercier, elle offrit à Maxine un petit panier de bonbons au miel, fabriqués par ses abeilles dorées. Maxine en goûta un et sentit le soleil couler dans son cœur.

Puis, le soir, en s’endormant, elle crut entendre le rire d'un lutin et le murmure tout doux d'une Reine couronnée :

— Merci, petite Princesse du jardin...