Si seulement...
Jamais mère, jamais femme
Toujours enfant, toujours vieille
Ma vie passe, lente et laide
Si vous pouviez baisser le son
Me sussurer de jolis mots
Ne prenez pas garde à mes songes
Je suis éveillée et vous entend
Je pense ailleurs mais suis ici
Votre présence m’apaise ou m’encourage
M’ensoleille ou bien m’enrage
Mais comment ferais-je seule
Je perdrais pied tout-à-fait
J'ai tendance à oublier
De penser à ce que j'aime
Ma tête est déjà trop pleine
Ni place pour le matériel
Ni place pour le naturel
Pas de place pour le vital
Votre absence me serait fatale
Qui que vous soyez si vous m’entendez
Parlez près de moi, je n’ai pas l’air comme ça
Je suis éveillée et je vous entends
Je n’ai pas l’air comme ça mais vos mots doux en moi
Se transforment en délires doux,
En folie amoureuse, en désir de doudous
Parlez-moi de princesses, parlez-moi d’aventure
Et d’une vie où peut-être on m’aimerait comme je suis
Même si dans cet univers que j’imagine
Je suis un tyran qui écrase le monde
Je me meurs chaque fois que je sors de mon songe
Que je garde en moi les pulsations cruelles
Mais aussi je l’avoue ce pouvoir, cette puissance
Je me meurs chaque fois que je sors de mon songe
Que je ne suis ni Roi, ni homme même
Et à peine humaine
Car autour de moi tout-le-monde m’ignore
On me parle comme à une enfant mais sans les gestes
Tout juste un animal qui indiffère
Un hamster qui tourne sur sa roue
A s'occuper, nourrir, soigner
Sans s’encombrer d’une relation
Jamais mère, jamais femme
Je sauve ou je détruis
J’élimine ou porte secours
Je fais le temps, je fais la pluie
Je pourrais être femme et princesse
Douce et aimable
Je pourrais si seulement on me regardait
Et que des mots doux on me susurrait
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