L’Homme au Masque
Il y a une grande fête, dans une clairière. Ma famille se regroupe avec des amis, le ciel est bleu, l’herbe jaunie par le soleil. Deux proches sont avec moi. L’une porte une robe bleu ciel, et elle a le teint mat, les cheveux noirs et ondulés. La deuxième est pâle, brune avec une robe violette. Moi, je porte une belle robe blanche.
- Surtout, ne déchirez pas vos robes ! lance mon père.
Mais bien sûr, en courant parmis les friches et les branches, voilà d’une couture cède malgré moi. Je me retrouve seule et perdue. Le soir commence à tomber, mais je vois une lumière.
Faisant l’erreur de m’approcher, j’aperçois des marches de pierre, menant à un banc. Le lampadaire à côté produit une lumière jaune et rassurante. Sur le banc est assis un homme. Il est grand, à une canne et porte le masque des médecins de la peste. Son chapeau haut-de-forme, sa cape... Tout rappelle un style très steampunk.
Sauf qu’il n’est pas censé être ici. Il ne doit pas exister dans mon rêve, il n’est pas fait pour être dans ma tête. C’est une certitude que je prends dans mon rêve. Qui qu’il soit, il n’est pas fait pouf exister dans mon subconscient.
Alors que je m’apprête à lui parler, un autre homme arrive. Grand, fort, roux avec un bouc, il me précipite avec lui dans les bois.
- Ne restez pas ici ! Les monstres craignent la lumière !
Il me passe un bocal de lucioles et m’ordonne de ne pas les lâcher. Nous courons, perdant notre souffle, sans s’arrêter. Les zizagues que nous effectuons entre les arbres me donnent la nausée. Les lucioules meurent une à une. Puis... la pénombre.
Des créatures proches du slime volent vers nous, passant par ma bouche, mes oreilles et mes narines. Elles me dévorent de l’intérieur avec une sauvagerie inouïe. Je n’ai aucun moyen de défense et pas le temps de réagir.
L’homme au masque réapparaît, soupire et claque des doigts. Je suis à nouveau au début de mon rêve. Je le revis entièrement, sauf la partie des monstres. Je suis une fois de plus devant lui.
- Qui es-tu ?
Sa voix est le silence, muette mais j’entends chaque mot.
- Quelqu’un.
- Je te connais ?
- Peut-être.
Je me tourne vers lui.
- Tu n’es pas censé être là, que fais tu ici ?
Il me fixe intensément et je me réveille.

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