Masque térébrant
Le jour se lève sur une nuée de poussières lumineuses. L’Homme ouvre ses yeux rubis et contemple sa vie fuligineuse.
De ses doigts rachitiques, il effleure son Masque. Et le porte. De sa voix dramatique, il hurle. Et passe la porte.
Dans la rue, les Masques s’érigent et s’égratignent sur les visages moroses des âmes désolées. Personne ne doit savoir.
Dans les brumes mortifères, des gouttes carmines agonisent sur les Masques et rident les lacs éplorés. Personne ne veut savoir.
La nuit éthérée choit sur une journée factice. L’Homme ôte son Masque et regarde l’obscure Nephtys. La désolée, la ténébreuse, la Maitresse Funéraire.
Partout, les Masques tombent et dévoilent la Vérité, des expressions probes : la réelle tristesse et l’infinie douleur. Glas du mortifère itinéraire.
L’Homme souffre et dépose son Masque.
L’Homme s’endort et pleure des larmes de sang, car il sait que demain il le remettra.
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